Fernand Ouellette est le fils de Cyrille Ouellette et de Gilberte Chalifour[1]. Il est né le 24 septembre 1930 à Montréal[2]. Il commence des études classiques au Collège Séraphique d’Ottawa en 1943, et obtient une licence en sciences sociales de l’Université de Montréal en 1952[3]. Il épouse Lisette Corbeil (1931–2014) en 1955. De leur union naissent trois enfants: Sylvie, en 1958, Andrée, en 1960 et Jean (1962–2004)[4].
Fernand Ouellette publie son premier livre de poèmes en 1955, Ces anges de sang aux Éditions de l'Hexagone, sous le patronage de celui qu'Ouellette considère comme son maître en poésie, l'écrivain français Pierre Jean Jouve[5],[6]. Il correspond également avec une autre de ses influences, l'écrivain américain Henry Miller, ainsi qu'avec le poète Robert Marteau, l’essayiste André Belleau, et les écrivains de la revue Liberté[7],[6]. Il est l'auteur d'une vingtaine de recueils de poésie, la plupart parus aux Éditions de l'Hexagone, d'une quinzaine d'essais, ainsi que de quelques romans, biographies, essais autobiographiques, et anthologies de ses poèmes.
À partir de 1955, il rédige plusieurs textes sur des écrivains pour Radio-Canada, et de 1960 à 1991, il est producteur et réalisateur d’émissions culturelles[3]. Entre 1958 et 1964 il fera quelques commentaires de films pour l’Office national du film du Canada[2]. Il cofonde la revue Liberté en 1958, et en devient le rédacteur en chef en 1961[3]. De 1979 à 1985, il y tient une chronique sur l’art et les peintres, « Lectures du visible », point de départ d’un ouvrage sur la peinture intitulé Commencements, paru en 1992[5]. Il cofonde également, en 1972, la Rencontre québécoise internationale des écrivains, dont il s’occupe jusqu'en 1979[8].
Comme plusieurs de ses comparses, Ouellette avait rejeté la religion dans les années 1960, mais il renoue avec elle au tournant des années 2000[7]. Cette reconversion marque la suite de son œuvre. Il fonde en 1997, aux Éditions Fides, la collection de textes « L’Expérience de Dieu », « consacrée aux mystiques d'Occident et aux maîtres spirituels »[2]. ll publie en 1998 l’Expérience de Dieu avec Dina Bélanger. Paraissent également deux essais, Dans l’éclat du Royaume et Le Chemin de la Croix. De 1992 à 1996, il rédige Je serai l’Amour, trajets avec Thérèse de Lisieux. En 2001, il publie Autres trajets avec Thérèse de Lisieux et l’Expérience de Dieu avec Thérèse de Lisieux. En 2002, un troisième volume de son autobiographie intitulé : Le Danger du divin, traite entre autres de sa reconversion[6]. À la suite du décès de son épouse en 2014, il publie en 2017 le recueil Où tu n'es plus, je ne suis nulle part, qui lui rend hommage[7].
Tu regardais intensément Geneviève, Montréal, Les Quinze, 1978 ; réédition avec une présentation de Joseph Bonenfant, Montréal, Typo, 1990, 219 p. (ISBN2892950384)
La Mort vive, Montréal, Les Quinze, 1980; réédition avec une présentation de Pierre Ouellet, Typo, 1992, 220 p. (ISBN2892950694)
Lucie ou un midi en novembre, Montréal, Boréal, 1985, 228 p. (ISBN2890521338)
Journal dénoué, Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, 1974 ; réédition avec une présentation de Gilles Marcotte, Montréal, Typo, 1988, 263 p. (ISBN2892950171)
↑ a et b« Prix et distinctions », Lettres québécoises, no 141, , p. 67 (lire en ligne)
↑Paul Bazin, « Quelques formes de l’engagement artistique dans la cantate Psaume pour abri de Pierre Mercure », Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique, vol. 17, no 2, , p. 11 (lire en ligne)
Nepveu, Pierre, Les mots à l'écoute. Poésie et silence chez Fernand Ouellette, Gaston Miron, Paul-Marie Lapointe, Presses de l'Université Laval, " Vie des lettres québécoises", 1979, 292 p. (ISBN0774668571)
Malenfant, Paul Chanel: La Partie et le tout. Lecture de Fernand Ouellette et Roland Giguère, Québec, Presses de L'Université Laval, coll. " Vie des lettres québécoises", 1983, 397 p. (ISBN2763769462)
Denise Brassard, Le souffle du passage, poésie et essai chez Fernand Ouellette, Montréal, VLB éditeur 2007, 438 p. (ISBN978-2-89005-967-2)
Dossier spécial : "Fernand Ouellette : l'esprit de la création", Contre-jour, numéro 32, hiver 2014, p. 55-127.