Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
ლანა ღოღობერიძე |
Nationalités | |
Formation |
Université d'État de Tbilissi (jusqu'en ) Institut national de la cinématographie (jusqu'en ) |
Activités | |
Période d'activité | |
Mère |
Nutsa Gogoberidze (en) |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Membre de | |
Distinctions |
Ordre de l'Amitié des peuples Prix d'État de l'URSS Artiste populaire de la RSS de Géorgie (d) |
Lana Gogoberidze (en géorgien : ლანა ღოღობერიძე et phonétiquement en français :Lana Gogobéridzé), née le à Tbilissi (Géorgie, à l’époque en URSS), est une cinéaste soviétique et géorgienne, et une femme politique géorgienne[1].
Lana Gogoberidze naît de parents militants au Parti communiste ; son père – qui y exerçait des responsabilités – et sa mère Nutsa Gogoberidze – première réalisatrice géorgienne – sont arrêtés en 1937 lors des purges staliniennes et déportés ; son père n’y survit pas.
Après l’université d'État de Tbilissi dont elle sort en 1953, elle intègre l’Institut de cinéma de l'Union soviétique, à Moscou, et obtient son diplôme en 1958 ; en parallèle, elle présente une thèse de philologie sur l’écrivain américain Walt Whitman[2]. Elle épouse ensuite un architecte géorgien renommé, Vladimir Alexi-Meskhishvili (1915-1978), avec qui elle aura deux filles[3].
Ses deux premiers longs métrages Erti tsis kvesh (Sous le même ciel) – réalisé en 1961 – et Ramdenime interviev piradsakitkhebze (« Quelques entretiens sur des questions personnelles »), soulèvent les questions liées à la condition féminine.
En 1975, elle est nommée directrice du studio cinématographique de l'Institut de théâtre Chota-Roustavéli (qui deviendra l'université d'État de théâtre et de cinéma Chota-Roustavéli).
En 1984, son film Le Jour plus long que la nuit est sélectionné au Festival de Cannes[4]. La même année elle est nommée membre du jury du Festival du cinéma de Berlin[5].
En 1988, elle prend la direction du Studio Kartuli Pilmi.
En 1993, après la restauration de l’indépendance de la Géorgie, elle est élue au Parlement géorgien et conserve son mandat jusqu’en 1999.
Le président Edouard Chevardnadze la nomme ensuite représentante de son pays auprès du Conseil de l’Europe[6] à Strasbourg, fonction qu'elle conserve jusqu'en 2005, avec un intermède de quelques mois .
En effet, immédiatement après la révolution des Roses, en novembre 2003, le président Mikheil Saakachvili lui demande d'assurer les fonctions d'ambassadeur de Géorgie en France, à Paris, et à ce titre elle accueille le nouveau chef d'État géorgien lors de sa première visite officielle dans ce pays.
De 2006 à 2008, elle dirige la délégation géorgienne à l’Unesco[7], à Paris.
Tout au long de sa carrière, elle a traduit en géorgien différents auteurs, Walt Whitman, Paul Verlaine, Anna Akhmatova, Boris Pasternak en particulier.