Low (groupe)

Low
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Low en concert en 2013.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Rock alternatif, slowcore
Années actives 1993-2022
Labels Sub Pop, Kranky
Site officiel www.chairkickers.com
Composition du groupe
Membres Alan Sparhawk
Anciens membres Mimi Parker †
John Nichols
Zak Sally
Matt Livingston
Steve Garrington

Low est un groupe de rock alternatif américain fondé en 1993 à Duluth, dans l'État du Minnesota. Composé d'Alan Sparhawk (guitare, chant) et Mimi Parker (batterie, chant), avec divers bassistes au fil des ans, le groupe se distingue par son style minimaliste et épuré, souvent qualifié de slowcore. Leur musique se caractérise par des harmonies vocales délicates, des tempos lents et une approche introspective.

Au cours de sa carrière, Low enregistre treize albums studio, le dernier étant Hey What en . En 2022, le groupe cesse ses activités à la suite de la mort de Mimi Parker à l’âge de 55 ans, des suites d’un cancer des ovaires.

Années 1990

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Alan Sparhawk, né en 1969, (chant, guitare), et John Nichols (basse) forment Low en 1993[1]. Sparhawk convainc sa femme Mimi Parker d'intégrer le groupe à la batterie et au chant[1]. Sparhawk et Mimi Parker, mormons convaincus, sont mariés depuis 1990 (elle se convertit au mormonisme à cette occasion), et ont deux enfants[2],[3]. Ils se sont rencontrés pour la première fois à l'âge de neuf ans durant leur fourth grade, l'équivalent américain du CM1[2]. Le groupe enregistre plusieurs démos qui lui permettent de s'adjoindre les services de Mark Kramer (en), producteur de Galaxie 500[1].

Low publie son premier album, I Could Live In Hope, en , sur le label Vernon Yard, une filiale de Virgin Records[1]. Sparhawk considère la chanson Words, issue de ce premier album, comme leur « carte de visite » : « Cette chanson définit en quelque sorte ce qu'était le groupe à ses débuts »[2]. Le trio met ainsi en place un rock minimal, lent, intimiste et cérébral, inspiré notamment par l'album Faith de The Cure, mais aussi Joy Division, Brian Eno, et « l'ennui de vivre à Duluth »[4],[5],[6],[7]. Les harmonies vocales développées par Sparhawk et Parker y occupent une place centrale[4]. Celle-ci adopte dès le départ une batterie minimaliste composée uniquement d'une caisse claire, de deux cymbales et d'un tom basse, en utilisant des maillets au lieu de baguettes[8].

L'une des caractéristiques du son de Low pendant 30 ans est la batterie minimaliste utilisée par Mimi Parker, qui se tenait au centre de la scène entre son mari, le guitariste et chanteur Alan Sparhawk, et le bassiste du groupe.

La musique de Low se voit qualifiée de slowcore ou de sadcore[1],[4],[9] en contrepoint au grunge[2]. Le groupe est à l'époque contraint de refuser une offre de tournée avec Jeff Buckley, en raison du départ de son bassiste John Nichols, encore lycéen et dans l'incapacité d'assurer efficacement de longues tournées[2].

Avec le nouveau bassiste Zak Sally, le groupe publie deux autres albums chez Vernon Yard : Long Division en 1995, et The Curtain Hits The Cast en 1996.

Long Division est enregistré en deux jours, toujours avec l'aide du producteur Mark Kramer[10]. Le titre Shame est utilisé à plusieurs reprises dans une émission de télé-réalité de MTV nommée The Real World : San Francisco[2].

L'album The Curtain Hits The Cast est quant à lui enregistré avec Steve Fisk[10]. Le groupe s'y ouvre davantage au drone et à la musique expérimentale, en particulier sur la chanson Do You Know How to Waltz?, longue de 14 minutes[2]. Ils citent notamment comme influences de ce morceau les artistes La Monte Young, Steve Reich et Spacemen 3[2].

En 1996, leur EP Transmission rend hommage à la chanson du même nom de Joy Division[11]. Leur dernière publication pour Vernon Yard/Caroline est l'album owL, qui regroupe huit remixes, par entre autres DJ Vadim et Jimmy Somerville[12].

En 1997, Low inaugure son nouveau contrat avec le label Kranky en publiant l'EP Songs For A Dead Pilot[13]. Selon Drowned in Sound, ce dernier « représente Low dans ce qu'il a de plus extrême, étirant la structure de ses chansons (et la patience de l'auditeur) jusqu'au point de rupture. »[14]. Selon Libération, il « révèle un cœur nihiliste qu’on était plus habitués à entendre dans le metal extrême ou le dark ambient »[15]. En 1998 est publié leur premier enregistrement live officiel, nommé One More Reason to Forget[16]. Il est enregistré dans une église de Louisville, dans le Kentucky[16].

Les deux albums qui suivent, Secret Name (1999) et Things We Lost In The Fire (2001), sont enregistrés par Steve Albini. Selon un article du magazine Uncut publié en 2011, ces albums « élargissent subtilement leur registre et restent, aux yeux de nombreux fans, leur meilleur travail. »[1],[17],[18].

En 1999, le groupe publie Christmas, album de Noël qui rassemble compositions originales et reprises[19]. Au départ destiné aux fans, ce mini-album permet au groupe une percée sur les radios britanniques[1], et se voit qualifié par le New Musical Express de « meilleur album de Noël de tous les temps »[18]. Le titre Little Drummer Boy est en outre utilisé dans un spot publicitaire de la firme Gap, ce qui rapporte au groupe une importante somme d'argent[1]

Années 2000

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Low au Barby club, à Tel Aviv, en septembre 2008.

En est publié leur EP collaboratif avec le groupe australien Dirty Three, pour la collection In the Fishtank du label discographique néerlandais Konkurrent (nl)[20].

Trust, leur sixième album, le dernier pour Kranky Records, paraît en [21]. Il est mixé aux Real World Studios de Peter Gabriel par Tchad Blake, connu pour son travail avec des groupes comme Crowded House, Los Lobos et Richard Thompson[22]. L'album bénéficie également de la présence de Gerry Beckley, membre du groupe de soft rock America, qui prête sa voix à deux chansons[22]. En , le groupe assure la première partie de Radiohead lors d'une tournée européenne, puis pour une date au Madison Square Garden à New York[10].

En 2004, pour ses dix ans de carrière, le groupe publie le coffret de raretés et de faces B baptisé A Lifetime Of Temporary Relief[23].

En 2005, leur premier album chez Sub Pop, intitulé The Great Destroyer, est produit par Dave Fridmann[24]. Avec ses guitares franches et sa production ample, ce septième album tranche radicalement avec les précédentes œuvres de Low[25]. Le groupe connait une période difficile, avec le départ puis le retour du bassiste Zack Sally, et l'annulation d'une tournée en raison d'une dépression nerveuse de Sparhawk[2],[3].

Zak Sally finit par être remplacé par Matt Livingston, qui participe à l'enregistrement de l'album Drums And Guns, paru en 2007[26],[27]. Il est qualifié par The Guardian d'« exceptionnellement sombre, avec des paroles qui évoquent la mort, des thèmes apocalyptiques et la guerre d'Irak »[2]. Le kit de batterie de Parker y est renforcé par une boîte à rythmes[2].

Alan Sparhawk multiplie les projets parallèles au cours de la seconde moitié des années 2000, dont un album solo en 2006 (Solo Guitar[28]), et le premier album de son autre groupe Retribution Gospel Choir en 2008[29].

Années 2010

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Le , l'album C'mon est publié. Plus pop et enjoué, cet album marque l'arrivée du nouveau bassiste Steve Garrington[30],[31]. Il est coproduit par Matt Beckley, connu pour son travail avec Leona Lewis et Avril Lavigne[32]. L'année suivante, Low part en tournée en Espagne et en Angleterre, puis en Amérique du Nord en première partie de Death Cab for Cutie[33].

Jeff Tweedy de Wilco se charge de la production de leur dixième album, The Invisible Way, publié le [4],[34],[35]. L'album introduit des évolutions sonores, notamment par l'intégration d'instruments acoustiques tels que le piano[36],[37]. Le changement le plus notable réside dans la présence vocale accrue de Mimi Parker, qui prend le rôle de chanteuse principale sur cinq chansons, contre deux ou trois habituellement[37].

En septembre 2015, suit l'album Ones and Sixes, enregistré par BJ Burton à Eau Claire, dans les studios de Bon Iver[9],[38]. Un des titres de cet album, Into you, est utilisé dans l'épisode 8-05 de la série américaine Castle dès .

Le groupe enregistre son douzième album nommé Double Negative une nouvelle fois avec le producteur BJ Burton au studio April Base de Justin Vernon dans le Wisconsin[39]. Publié le 14 septembre 2018, soit 25 ans après la formation du groupe[15], l'album est un grand succès critique. Il obtient notamment un score moyen de 86/100, sur la base de 21 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Metacritic[40] - ce qui le place à la 33e position des albums les mieux notés par la presse spécialisée en 2018, tous genres confondus[41].

Années 2020

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En juin 2021, le groupe publie le titre Days Like These, premier extrait de son treizième album qui sort le 10 septembre de la même année[42]. Pour ce nouvel album nommé Hey What, Alan Sparhawk et Mimi Parker travaillent une nouvelle fois avec le producteur BJ Burton, et se séparent du bassiste Steve Garrington, qui jouait avec le groupe depuis l'album C'mon de 2011[43]. Leur premier concert pour promouvoir Hey What a lieu à Minneapolis, avec Liz Draper à la basse[44]. L'album est nommé à la 64e cérémonie des Grammy Awards, dans la catégorie Best Engineered Album (Non-Classical), qui récompense la production d’un disque[45].

Le , Mimi Parker meurt à l’âge de 55 ans, des suites d’un cancer des ovaires diagnostiqué en [46].

  • Mimi Parker - batterie, chant (1993-2022)[47]
  • Alan Sparhawk - chant, guitare (1993-2022)
  • John Nichols - basse (1993-1994)
  • Zak Sally - basse (1994-2005)
  • Matt Livingston - basse (2005-2008)
  • Steve Garrington - basse (2008-2020)
  • Liz Draper - basse (2021-2022, pour la scène uniquement)

Discographie

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Albums studio

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Compilations et autres albums

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  • 1998 : One More Reason To Forget (album live, BlueSanct Records (en))
  • 1998 : owL Remix (Vernon Yard/Caroline Records)
  • 1999 : Christmas (mini-album, Tugboat Records/Chairkickers' Music)
  • 2001 : Paris '99 ("Anthony, Are You Around?") (album live, P-Vine)
  • 2004 : A Lifetime of Temporary Relief: 10 Years of B-Sides & Rarities (Chairkickers' Music/Rough Trade)

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h (en) John Mulvey, « Low interview, Duluth, February 2011 », sur Uncut, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j et k (en-GB) « Low: ‘We want to punch new holes in the possibilities of music’ », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en-GB) John Mulvey, « Low interviewed: "It had to do with realising I was the Anti-Christ..." », sur UNCUT, (consulté le )
  4. a b c et d Hugo Cassavetti, « Low - The Invisible Way », sur Télérama, (consulté le ).
  5. (en) Alexander Tudor, « Slowcore Week: Fifteen Years of Temporary Relief, with Low (part 1) », sur DrownedInSound, (consulté le )
  6. (en) Nielsen Business Media Inc, Billboard, Nielsen Business Media, Inc., (lire en ligne)
  7. (en-US) « The Quietus | Features | Baker's Dozen | Nothing But Heart: Alan Sparhawk of Low's Favourite Albums », sur The Quietus (consulté le )
  8. (en-GB) Safi Bugel, « Low drummer and vocalist Mimi Parker dies aged 55 », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Olivier Lamm, « Au fil de Low », sur Libération, (consulté le ).
  10. a b et c (en) Cam Lindsay, « Low's Alan Sparhawk Ranks the Band's 11 Albums », sur Vice, (consulté le )
  11. (en) Low - Transmission Album Reviews, Songs & More | AllMusic (lire en ligne)
  12. (en) « Various Artists: owL remix Low », sur The A.V. Club, (consulté le )
  13. Philippe Morrison, « Chroniques d'albums : Low - Songs For A Dead Pilot », sur Magic (consulté le ).
  14. (en) Alexander Tudor, « Slowcore Week: Fifteen Years of Temporary Relief, with Low (part 1) », sur DrownedInSound, (consulté le )
  15. a et b Olivier Lamm, « Low, radicalement autre », sur Libération (consulté le )
  16. a et b (en-US) Condé Nast, « Low: One More Reason to Forget », sur Pitchfork (consulté le )
  17. Franck Vergeade, « Chroniques d'albums : Low - Secret Name », sur Magic (consulté le ).
  18. a et b Franck Vergeade, « Chroniques d'albums : Low - Things We Lost In The Fire », sur Magic (consulté le ).
  19. Joseph Ghosn, « Chroniques d'albums : Low - Christmas », sur Magic (consulté le ).
  20. (en-US) Brendan Reid, « Low / Dirty Three: In the Fishtank EP », sur Pitchfork (consulté le )
  21. Matthieu Grunfeld, « Chroniques d'albums : Low - Trust », sur Magic (consulté le ).
  22. a et b (en-US) Jeff Terich, « Low : Trust - An album of subtle devastation », sur Treble, (consulté le )
  23. Jean-Daniel Beauvallet, « Low - A lifetime of temporary relief – 10 years of b-sides & rarities », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  24. Renaud Paulik, « Chroniques d'albums : Low - The Great Destroyer », sur Magic (consulté le ).
  25. Thomas Burgel, « Les américains de Low en interview et en clip », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  26. Hugo Cassavetti, « Low - Drums And Guns  », sur Télérama, (consulté le ).
  27. Faustine Kopiejwski, « Chroniques d'albums : Low - Drums And Guns », sur Magic (consulté le ).
  28. (en-US) Condé Nast, « Alan Sparhawk: Solo Guitar », sur Pitchfork (consulté le )
  29. (en-US) Condé Nast, « Retribution Gospel Choir: Retribution Gospel Choir », sur Pitchfork (consulté le )
  30. Jean-Daniel Beauvallet, « Low, enfin le sourire : C'mon », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  31. Matthieu Grunfeld, « Chroniques d'albums : Low - C'mon », sur Magic (consulté le ).
  32. (en) « Album Review: Low - C'mon », sur DrownedInSound, (consulté le )
  33. (en-US) Jenn Pelly, « Low to Tour With Death Cab for Cutie », sur Pitchfork, (consulté le )
  34. Thomas Burgel, « Low : toujours aussi beau - The Invisible Way », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  35. Lyonel Sasso, « Chroniques d'albums : Low - The Invisible Way », sur Magic (consulté le ).
  36. (en) « Low: The Invisible Way », sur The Irish Times (consulté le )
  37. a et b (en-US) Stephen M. Deusner, « Low: The Invisible Way », sur Pitchfork (consulté le )
  38. Thomas Burgel, « Low revient en septembre avec un magnifique nouvel album : détails et premier extrait. », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  39. (en) « Low: Double Negative », sur Pitchfork (consulté le )
  40. (en) « Double Negative », Metacritic (consulté le )
  41. « Best Music and Albums for 2018 », sur Metacritic (consulté le )
  42. « Low continuera de faire saturer vos émotions sur “HEY WHAT”, un treizième disque », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  43. (en-US) Condé Nast, « Low Announce New Album Hey What and 2022 Tour, Share New Song », sur Pitchfork, (consulté le )
  44. Chris Riemenschneider Star Tribune, « Surprise gig at Icehouse showcases Low's new album and bassist », sur Star Tribune (consulté le )
  45. « Low nous redonne des couleurs avec le clip de “I Can Wait” », sur Les Inrocks (consulté le )
  46. « Mimi Parker ne battra plus pour Low », sur Télérama, (consulté le )
  47. Olivier Lamm, « Mort de Mimi Parker : le cœur Low », sur Libération (consulté le )

Lien externe

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