Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Marcello Luigi Michele Antonio Bich |
Surnom |
Baron Bich |
Nationalités | |
Formation |
Lycée Carnot (jusqu'en ) Université de Paris (licence) |
Activités | |
Enfant | |
Parentèle |
Emmanuel Bich (arrière-grand-père) |
Marcel Bich, né le à Turin et mort le à Neuilly-sur-Seine, appelé aussi le baron Bich, est un industriel franco-italien créateur du célèbre stylo Bic et du groupe homonyme.
Marcel Bich naît le à Turin. Il est le fils d'Aimé-Mario[1] et de sa seconde épouse Marie Muffat de Saint-Amour de Chanaz[2],[3]. Il est issu d'une famille valdôtaine originaire de Châtillon, et anciennement du Valtournenche. Il a une sœur, Marie-Thérèse (1913-1970), et un frère, Albert (1916-1989). Le titre de baron a été accordé à son arrière-grand-père Emmanuel Bich, syndic d'Aoste, le par le roi Charles-Albert de Sardaigne, duc de Savoie.
Son père, après des expériences industrielles décevantes en Italie, émigre en France. Marcel Bich est naturalisé français avec ses parents, ses frères et sa sœur le [4]. Il fait ses études à l'université de Paris et obtient une licence de droit.
En , Marcel Bich, alors directeur de production des « Encres Stephens », rachète avec un collègue technicien, Édouard Buffard (1908-1996), pour 500 000 francs un petit atelier à Clichy, dans l'actuel département des Hauts-de-Seine, où ils fondent l’entreprise P.P.A (Porte-plumes, Porte-mines & Accessoires) qui connaît des débuts difficiles comme sous-traitant. En reprenant le brevet du Hongrois László Biró, qui datait de 1938, l'entreprise crée en 1950, sous la marque Bic, une « plume » révolutionnaire, le Bic Cristal, à un prix dérisoire.
L'entreprise doit faire face à un procès pour plagiat de la société Biro qui se règle par une transaction financière. En 1953, la société Bic remplace P.P.A et, en 1958, elle rachète Biro. Bic, devient alors le leader mondial des stylos à bille. C’est le concept du « jetable » qui vient d'être inventé. Il s’en est vendu plus de 100 milliards sur les cinq continents depuis 1950.
En 1973, Marcel Bich lance un briquet sur le même principe et, à nouveau, sans l’avoir inventé. En effet, le briquet jetable a été inventé en 1948, quoique, au départ, il était rechargeable. Son créateur, Jean Inglessi, est l’inventeur de la bouteille à gaz à usage domestique en 1934, et l’entrepreneur de la marque Primagaz. Les premiers briquets non rechargeables et jetables sont créés en France. Cricket les lance en 1962, suivi en 1964 par Feudor.
En 1971, Marcel Bich croit au développement futur du briquet jetable et décide de se lancer sur ce marché. En 1974, 290 000 briquets Bic sont vendus chaque jour dans le monde et, dès 1975, presque le double, faisant de Bic le premier producteur mondial de ces briquets. Gillette aussi s’est essayé au briquet jetable ; ce fut sa seule diversification qui tourna court. Cricket, briquet jetable lancé par ST Dupont en 1964[5] est cédé à Swedish Match en 1984[6] et ST Dupont, acquis en 1971, est cédé à Dickson Concept en 1987.
En 1974-1975, Bic commercialise en France le rasoir jetable. Il doit faire face à un nouveau contentieux pour plagiat avec The Gillette Company qui se termine, cette fois encore, par une transaction financière.
Passionné de voile (voir mécène sportif ci-dessous), Marcel Bich fonde, en 1979, Bic Sport, qui fabrique et commercialise des planches à voile à l'époque où celles-ci apparaissent et se démocratisent en France. En moins de deux ans, Bic Sport devient le premier fabricant mondial, avec 90 000 unités vendues par an ; c'est, aujourd'hui[Quand ?] encore, le leader mondial. Par la suite, Bic Sport se diversifie dans les secteurs du surf, du kayak, du dériveur pour enfants et, plus récemment[Quand ?], dans le stand up paddle.
Marcel Bich veut étendre sa formule du jetable au parfum. C'est un échec commercial qui, en 1988-1990, coûte à Bic 250 millions de francs. Dans sa biographie, son épouse Laurence Bich relativise cette déconvenue et affirme que si le parfum fut un échec commercial, en déficit de 140 millions de francs en 1989 et 1990, la cession des actifs a dégagé une plus-value nette de 339 millions de francs.
Marcel Bich avait la réputation d'être un entrepreneur traditionaliste. Toutefois, en 1972, 20 % du capital de Bic sont introduits en bourse et, en 1979, il cède son poste de PDG à son fils Bruno Bich[7]. Sa disparition en 1994 ouvre une succession complexe à ses onze enfants, nés de trois unions, mais le contrôle du capital de Bic demeure familial, avec l'appoint des héritiers Buffard[réf. nécessaire].
Marcel Bich épouse en 1937 Louise Chamussy et, après la mort de celle-ci en 1950, se remarie avec Jacqueline de Dufourcq (1911-2007), dont il divorce, puis avec Laurence Courier de Méré (née en 1932) en 1956. De ces trois unions sont nés onze enfants, dont quatre ont exercé des charges de haut niveau dans la société Bic : Bruno Bich, Claude Bich, François Bich et Marie-Aimée Bich-Dufour.
Marcel Bich est également l’un des personnages marquants de la Coupe de l'America. Il devient ainsi le premier non-anglophone à participer à celle-ci en 1970, à bord du France qu'il a spécialement fait construire. Il participera à nouveau avec le France en 1974 et 1977 car France II, construit en 1977, n'est pas performant, et enfin avec France III en 1980, sans parvenir à être Challenger[8].
À la fin des années soixante et au début des années soixante-dix, son entreprise est également le sponsor principal de l’équipe cycliste professionnelle Bic-Hutchinson, qui compte dans ses rangs les champions Jacques Anquetil et Luis Ocaña.