Noisiel

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L'hôtel de ville.
Blason de Noisiel
Blason
Noisiel
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Torcy
Intercommunalité CA Paris - Vallée de la Marne
Maire
Mandat
Mathieu Viskovic (PS)
2020-2026
Code postal 77186
Code commune 77337
Démographie
Gentilé Noisiéliens
Population
municipale
15 461 hab. (2021 en évolution de −1,06 % par rapport à 2015)
Densité 3 546 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 17″ nord, 2° 37′ 44″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 109 m
Superficie 4,36 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Champs-sur-Marne
Législatives 10e circonscription de Seine-et-Marne
Localisation
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Liens
Site web ville-noisiel.fr

Noisiel (prononcé [nwa.zjɛl]) est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Elle fait partie de la banlieue est parisienne et de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.

Géographie

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Localisation

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Le barrage de Noisiel sur la Marne

La commune est située à 20 km à l'est du centre de Paris. Elle est desservie par une station de la ligne A du RER qui relie Châtelet-Les-Halles en une moyenne de 26 minutes. La ville est divisée en quartiers qui portent les noms suivants de « l'époque Menier » : la Cité Ouvrière, la Remise aux Fraises, la Pièce aux Chats, les Deux Parcs, le Potager, la Ferme du Buisson, le Luzard et le Bois de la Grange.

Noisiel est longée par la Marne, qui trace la limite nord de la commune. La rivière n'y est pas navigable en raison du barrage de Noisiel, construit au XIXe siècle près de la chocolaterie Menier à laquelle il fournit alors une plus grande puissance hydraulique. Ce barrage ne dispose pas d'écluse, car la navigation passe sur ce tronçon par le canal de Chelles, parallèle à la rivière[1].

Communes limitrophes

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Rose des vents Chelles Vaires-sur-Marne Vaires-sur-Marne Rose des vents
Champs-sur-Marne N Torcy
O    Noisiel    E
S
Émerainville Lognes Torcy

Géologie et relief

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La commune est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2]. L'altitude varie de 38 mètres à 109 mètres pour le point le plus haut, le centre de la ville se situant à environ 44 mètres d'altitude (mairie principale dans le vieux Noisiel, au cœur de la cité ouvrière )[3].

L'ancien village fut construit sur les flancs du plateau au bord de la rive gauche de la Marne. La ville nouvelle s'est, elle, développée au sommet du plateau boisé. Ce sont aujourd'hui les quartiers du Luzard (autour de la gare du RER), de la Ferme du Buisson (avec son centre culturel) et du Bois de la Grange.

Hydrographie

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Le système hydrographique de la commune se compose de trois cours d'eau référencés :

  • la rivière la Marne, longue de 514,25 km[4], principal affluent de la Seine, constitue la limite nord de la commune, ainsi que :
    • un bras de 0,71 km[5] ;
    • un bras de 0,78 km[6] ;

La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 2,45 km[7].

Le ru de la Hart[Note 1], qui prend sa source dans le parc de Noisiel, est un très court ruisseau qui se jette dans la Marne, et constitue sur une partie de son parcours la délimitation entre Noisiel et Champs-sur-Marne.

Le ru Maubuée[Note 1], qui prenait sa source à Croissy-Beaubourg pour rejoindre la Marne à Noisiel, a été modifié lors de la création de la ville nouvelle pour intégrer le long de son parcours sept lacs artificiels permettant la retenue des eaux pluviales.

Quatre de ces lacs sont situés en partie sur le territoire de la commune de Noisiel, d'amont en aval : l'Étang des pécheurs (4,20 ha, limitrophe de Lognes), l'Étang du Beauregard (2,84 ha)[8], l’Étang de l'Écluse (1,08 ha) et l'Étang de l'Arche (0,70 ha, limitrophes de Torcy), longeant la promenade de la Chocolaterie.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 693 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Torcy à 2 km à vol d'oiseau[11], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Statistiques 1991-2020 et records TORCY (77) - alt : 43m, lat : 48°51'48"N, lon : 2°39'03"E
Records établis sur la période du 01-06-1993 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,3 4 6,1 9,6 12,7 14,6 14,2 11,2 8,8 5,1 2,9 7,8
Température moyenne (°C) 4,8 5,6 8,3 11,2 14,6 18 20,1 19,8 16,3 12,8 8,1 5,5 12,1
Température maximale moyenne (°C) 7,4 8,9 12,6 16,2 19,7 23,2 25,6 25,5 21,5 16,8 11,1 8 16,4
Record de froid (°C)
date du record
−12,6
07.01.09
−11,4
07.02.12
−8,6
01.03.05
−3,3
06.04.21
0,4
07.05.1997
2,8
04.06.01
6,6
13.07.1993
5,8
28.08.1998
2
30.09.18
−3,4
30.10.1997
−9,7
24.11.1998
−9,6
29.12.1996
−12,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
17,3
05.01.1999
20,9
27.02.19
26,2
31.03.21
28,8
20.04.18
31,6
27.05.05
36,6
27.06.11
42,1
25.07.19
39,7
11.08.03
35,7
08.09.23
28,7
02.10.11
21,9
07.11.15
17,8
07.12.00
42,1
2019
Précipitations (mm) 57,2 53,2 52,5 50 71,3 57,6 60,5 66,1 53,3 60,5 59,5 74,7 716,4
Source : « Fiche 77468001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Voies de communication et transports

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Voies ferroviaires

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RER A à la gare de Noisiel.

La commune de Noisiel est desservie par la ligne A du RER (branche Marne-la-Vallée).

La gare de Noisiel est desservie en heure de pointe par :

  • le matin (7 h-9 h), vers Paris, un train sur deux, avec un temps d'attente relativement aléatoire (de 2 à 12 minutes).
  • le soir (18 h-20 h), vers Marne-la-Vallée en dehors de la branche MLV, à cause des terminus Marne-la-Vallée (sans arrêt à Noisiel), et des terminus Torcy, et également des aléas de l'interconnexion donnant une moyenne d'un train sur deux, avec un temps d'attente de 10 minutes.

Transports en commun

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Milieux naturels et biodiversité

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal de Noisiel comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2],[15],[Carte 1], la « Marne à Vaires-sur-Marne » (89,54 ha), couvrant 8 communes dont 7 en Seine-et-Marne et 1 dans la Seine-Saint-Denis[16] et les « Parc de Champs et Parc de Noisiel » (68,33 ha), couvrant 2 communes du département[17]. et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[15] :

Au , Noisiel est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 6],[22]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].

Occupation des sols

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En 2018[25], le territoire de la commune se répartit[Note 7] en 49 % de zones urbanisées, 18,8 % de forêts, 15,1 % d’espaces verts artificialisés non agricoles, 10,9 % de zones industrielles commercialisées et réseaux de communication, 5,8 % de prairies et < 0,5 % d’eaux continentales[Note 8],[7],[26].

Lieux-dits et écarts

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La commune compte 19 lieux-dits administratifs[Note 9] répertoriés consultables ici[27].

En 2011, on dénombrait à Noisiel 5 808 logements se répartissant en 5 611 résidences principales (96,6 %), 81 résidences secondaires (1,4 %) et 115 logements vacants (2,0 %) répartis en 4 238 appartements et 1 457 maisons. En l'espace de cinq ans, entre 2006 et 2011, le nombre d'appartements a augmenté de 10,5 % (4 238 au lieu de 3 837), alors que le nombre de maisons a baissé très légèrement (1 457 au lieu de 1 461)[28].

Les résidences principales sont relativement récentes : 5,6 % ont été construites avant 1946, 86,7 % entre 1946 et 1990 et 7,8 % entre 1991 et 2008[29]. Parmi ces résidences principales, 47,8 % sont occupées par leurs propriétaires, 50,7 % par des locataires (dont 33,4 % pour des logements HLM loués vides) et 1,6 % par des occupants à titre gratuit[30].

La commune disposait en 2012 de 77 chambres réparties en deux hôtels et ne possédait aucun camping sur son territoire[31].

Projets d'aménagements

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Les Deux-Parcs

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Un nouveau programme immobilier labellisé BBC est en cours d'achèvement dans le quartier des Deux-Parcs : celui-ci propose 92 logements en accession à la propriété sur deux parcelles au sein de 1 400 m² d'espaces paysagers[32].

La Ferme du Buisson

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Cour de la Ferme du Buisson

Le quartier de la Ferme du Buisson est quant à lui le dernier programme immobilier de la ville nouvelle à Noisiel. Il a débuté en 2005 par la rectification du tracé du Cours du Buisson bordé de nouveaux parkings et d'un mail piétonnier. Quatre résidences offrant 283 logements en accession à la propriété ont été construits de part et d'autre du Cours entre 2007 et 2012. Une résidence pour étudiants (Pierre-Gilles-de-Gennes) composée de 157 studettes a été construite en face de la Ferme en 2007. Enfin, un nouveau supermarché Super U ouvert en 2005, d'une surface de vente de 2 355 m² ainsi qu'un parking paysager de 122 places ont vu le jour à proximité immédiate de la Ferme. Faisant face à l'entrée de la Ferme du Buisson, une allée piétonnière a été créée en 2011-2012, permettant d'accéder à un nouveau centre commercial de 800 m2 composé d'un supermarché asiatique Paristore, d'une pharmacie et d'un restaurant. À proximité immédiate a été construite la nouvelle maison de quartier et le centre social sur une surface de 775 m2 : sa gestion est assurée par la MJC - Maison pour tous du Luzard et l'ensemble comprend un accueil, une salle polyvalente, un atelier cuisine, un bureau pour les animateurs, des bureaux de permanence pour les associations et les partenaires sociaux, une salle d’activités et de réunions, une salle de danse, des vestiaires et une salle d’arts plastiques[33]. Un parking souterrain de 70 places complète l'ensemble et un programme immobilier d'une cinquantaine de logements reste encore à réaliser. L'aile est de la Ferme du Buisson est en pleine restructuration puisqu'un nouveau cinéma d'art et essai grand confort avec deux grandes salles de projection de 257 et 148 places[34] ainsi qu'un nouveau bâtiment moderne accueillant le centre de loisirs du Verger sont en cours de construction. L'esplanade côté est sera réservée à l'édification de 92 logements dont la livraison est prévue pour 2017, date à laquelle le programme du quartier de la Ferme du Buisson sera bouclé.

La requalification du quartier du Luzard est engagée dans le but d'en faire le véritable centre-ville de Noisiel. Il est établi en collaboration avec l’établissement public d’aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée (Epamarne) et la communauté d'agglomération de Marne-la-Vallée - Val Maubuée. Le premier chantier engagé est celui de la restructuration du pôle gare.

La première mention de Noisiel est faite dans un texte en 841 sous le toponyme de Nucedo[35]. Elle deviendra Nusiellum au XIIe siècle puis Noisiellum au XVe siècle.

Noisiel vient du latin nucetum, qui désigne un « lieu planté de noyers ».

Dans le Cahier de doléances de 1789, la localité, alors siège d'une paroisse, est nommée Noisiel-sur-Marne[36].

Un moulin à farine est présent sur la Marne à Noisiel dès le XIe siècle[37]. Le village médiéval s'organise autour de celui-ci et non loin de la première église Saint-Médard. Au XVe siècle, sur le territoire de la commune, il existe un port fluvial axé sur le commerce et l’acheminement du bois vers Paris.

XVIIIe siècle

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Au XVIIIe siècle, le territoire de la commune actuelle est occupé par le village d'une quinzaine de maisons bâties sur la rive gauche du port. Le château du XVIIe siècle et sa ferme seigneuriale se situent à l'ouest du village, à l'opposé du port. Un autre château, celui du Luzard, est situé plus au sud. Un hameau est également construit autour de la ferme du Buisson Saint-Antoine et d'une chapelle.

Gabriel Michel fait l'acquisition des Domaines et seigneuries du Duc Delavallière en 1763: Le Luzard et le Buisson Saint-Antoine y figurent. L'acte d'achat se trouve aux Archives de Gournay. Le Domaine de Noisiel et son Château seront acquis par la famille Michel en 1777.

Cité ouvrière Menier

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L'ancienne chocolaterie Menier, avec le moulin Saulnier sur la Marne.

Dès 1825, Antoine Brutus Menier, pharmacologue parisien, fondateur de la dynastie d'industriels du même nom, décide de déplacer son usine de produits pharmaceutiques, alors située en plein quartier du Marais à Paris, sur les bords de la Marne, à Noisiel, sur le site de l’ancien moulin. Le rapport avec le chocolat n'est pas loin car à l'époque, le cacao entre dans la composition de certains médicaments : l'arôme pour le goût, la graisse pour les suppositoires.

Au milieu du siècle, les fils Menier sentent les promesses du marché du chocolat et abandonnent la pharmacie. C’est en 1836 qu’est créée la tablette de chocolat. En 1867, Émile-Justin Menier, décide de recentrer son usine sur la fabrication de chocolat. C’est aussi le moment de l’essor de la production et des effectifs de l’entreprise qui passent de 50 ouvriers en 1856 à 325 en 1867. Cette croissance est suivie d’une réorganisation totale du processus de fabrication au sein de l’usine. Une douzaine d'imposants bâtiments-machines est construit en enfilade, notamment par l’architecte Jules Saulnier (donnant son nom au moulin de l'usine), tout le long de la Marne, entraînant la disparition, après son rachat, de l’ancien village. C’est donc entre 1860 et 1874 que l’usine prend son aspect actuel, symbolisée par le moulin central. L'architecture est innovante : « c'est un des premiers bâtiments à être construit avec une ossature métallique qui est d'ailleurs apparente. C'est donc l'ancêtre du gratte-ciel[38] ».

Du papier coloré pour enrober les tablettes aux cagettes pour la distribution, tout doit être fabriqué sur place pour accélérer la production. Le cacao entre par un bout de l'usine, est trié dans un entrepôt, est torréfié dans le suivant, mélangé au sucre, chauffé puis dressé en tablette dans d'autres bâtiments, avant d'être refroidi dans les chambres froides et ressortir à l'autre bout sous forme de tablettes.

En cette fin du XIXe siècle se situe l'heure de gloire de la chocolaterie : 2 200 ouvriers s'affairent pour produire 70 tonnes de chocolat par jour. À la suite de son accession à la mairie en 1871 et à ses nombreuses acquisitions foncières, Émile-Justin Menier est entièrement maître des destinées communales. En 1874, à proximité de l’usine, il lance la construction de 66 maisons et d’un groupe scolaire. Pour cela, la famille Menier visite des modèles de cités en Angleterre et prend aussi exemple sur les cités de Mulhouse.

Pavillons dans la cité ouvrière Menier à Noisiel.

Chaque pavillon en bordure de rue est composé de deux logements indépendants de 64 m2 chacun, comprenant deux chambres, une cuisine et un séjour, ainsi qu’un jardin de 300 m2 attenant, destiné au potager, pour compléter les revenus de la famille. L’eau courante n’arrive pas jusque dans le logement mais des bornes fontaines sont installées dans les rues tous les 45 mètres. Des pavillons en cœur de parcelle regroupent quant à eux 4 logements et autant de jardins potagers. Seules les maisons d’angles, plus cossues, plus grandes et réservées aux employés et ingénieurs, disposent de cabinets de toilette. Les logements sont loués exclusivement au personnel de l’usine qui ne peut en devenir propriétaire. En quittant son emploi, l’employé doit laisser son habitation. Le montant du loyer est l’équivalent de deux à six journées de travail, selon le grade de l’employé. Jusqu’en 1911, 85 maisons sont ajoutées. Au total, ce sont 311 logements qui sont construits, couvrant un espace de 20 hectares.

La grande priorité est donnée à l’hygiène et à la santé. La disposition des pavillons en quinconce permet une meilleure circulation de l’air et de la lumière. Des bains-douches sont installés à proximité de l’usine de même que des lavoirs, un cabinet médical pour deux médecins et un pharmacien. Un très grand nombre d’équipements, propriétés de l’usine, complète ce dispositif : des magasins d’approvisionnement (propriété des Menier jusqu’en 1912), un réfectoire pour les ouvriers célibataires, deux cafés-hôtels-restaurants, un groupe scolaire pour filles et garçons, une maison de retraite et la mairie. Par le plan même de sa cité, la famille Menier montre ses engagements politiques et idéologiques. L’école, symbole de l’élévation de la condition ouvrière, est ainsi située au centre de la principale place de la cité, tandis que l’église – dont l’industriel a pourtant financé la construction – est laissée à l’extérieur du nouveau quartier. Néanmoins, c’est avant tout l’usine qui reste le centre de la cité et autour de laquelle tout est organisé. La figure du patron est centrale, comme le montre l’inauguration en 1898 de la statue d'Émile-Justin Menier devant les écoles. En 1963, l’usine, en liquidation, cède les logements, alors en mauvais état, à un promoteur qui les revend à l’unité.

Les bâtiments de la chocolaterie, dont le très beau et coloré moulin (première construction au monde à structure métallique apparente), appartenait depuis 1988 à Nestlé, qui en avait fait le siège de sa division France : environ 1 300 salariés y travaillaient sur les 14 ha du site avant son déménagement vers Issy-les-Moulineaux[39]. La ferme du Buisson, quant à elle, était la ferme de la famille Menier et des usines. C'est aujourd'hui un centre culturel national[40].

Depuis la Seconde Guerre mondiale

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Deux abris anti-aériens ont été récemment remis à jour place Émile-Menier à l'occasion de travaux d'aménagement des lieux. Situés de chaque côté de la statue centrale, ces abris sont constitués de deux couloirs longs de 100 mètres chacun. La municipalité a décidé de les conserver en l'état en attendant une éventuelle mise en valeur[41].

En 1986 est créé le marché du Luzard. En 1988, des équipements publics sont inaugurés au Luzard, comme la mairie annexe ou le conservatoire. En , la ferme du Buisson est inaugurée et devient l'espace culturel le plus important de l'est parisien[42]. En , la fermeture définitive de l'ancienne usine Menier est annoncée : 450 ouvriers perdent leur emploi[42]. L'école nationale des finances publiques, formant les inspecteurs des finances publiques, est installée à Noisiel.

La ville de Noisiel obtient le label Ville d'art et d'histoire en .

Le , à l'occasion des journées européennes du patrimoine, la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, est en visite officielle sur les sites de la chocolaterie et de l'ancienne cité ouvrière[43].

Le , après plus d'un an de travaux, sont inaugurés les nouveaux aménagements du parc de Noisiel et des bords de Marne[44]. Les travaux, d'un coût d'1,5 M€ financés pour moitié par la région Île-de-France, ont permis le réaménagement écologique de la rivière anglaise (ru de la Hart) avec déplacement d'une passerelle et création d'un ponton d'observation[45].

Politique et administration

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Rattachements administratifs et électoraux

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La commune se trouvait de 1793 à 1993 dans l'arrondissement de Meaux[46],[47] du département de Seine-et-Marne, année où elle devient brièvement le chef-lieu de l'arrondissement de Noisiel[48]. Celui-ci est transféré le 20 avril 1994[49] et est devenu l'arrondissement de Torcy, auquel la commune est désormais rattachée[50].

Jusqu'au redécoupage cantonal de 2014 en France, Noisiel était le chef-lieu du canton du même nom qui comprenait également la commune de Lognes. La commune fait dorénavant partie du canton de Champs-sur-Marne[51].

Intercommunalité

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Noisiel fait partie de la communauté d'agglomération Paris - Vallée de la Marne, anciennement Val Maubuée, située à l'ouest de Marne-la-Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre.

Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

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Liste des maires successifs[52],[53]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1830   Nicolas-Alphonse Laurent   Frère d'Auguste Laurent
1871 1881 Émile-Justin Menier   Directeur de l'entreprise Menier de 1867 à 1881
1881 1913 Henri Menier   Fils d'Émile-Justin Menier
1913 1934 Gaston Menier   Député puis sénateur, frère d'Henri Menier
1934 1938 Jacques Menier   Fils de Gaston Menier
Les données manquantes sont à compléter.
1945? 1959 Antoine Menier   Neveu de Jacques Menier
1959 1980 Louis Antoine Paul Guilbert PS  
juin 1980 novembre 2017[54],[55] Daniel Vachez[56] PS Salarié de banque, syndicaliste
Député de Seine-et-Marne (8e circ.) (1997 → 2002)
Conseiller général de Noisiel (1982 → 1997)
Vice-président (1983 → 1989 et 2002 → 2013) ou président (1989 → 1997) du SAN du Val Maubuée
Vice-président de la CA Marne-la-Vallée - Val Maubuée (2013 → 2014)
Démissionnaire
novembre 2017[57] En cours
(au 15 mars 2021)
Mathieu Viskovic PS Directeur de cabinet de son prédécesseur
Vice-président de la CA Paris - Vallée de la Marne (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[58]

Politique de développement durable

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La commune possède un dispositif de collecte séparée des déchets. Des conteneurs d'apport volontaires du verre et du papier ont par ailleurs été installés dans les quartiers. Une déchèterie du syndicat mixte pour l'enlèvement et le traitement des résidus ménagers (Sietrem) est également à disposition des habitants.

En 2007, la municipalité a fait réaliser une thermographie aérienne[59] de la ville pour évaluer les déperditions thermiques des bâtiments de la commune.

Distinctions et labels

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Noisiel a obtenu en 2015[60] le niveau « trois fleurs » au concours des villes et villages fleuris[61].

En 2003, la commune a reçu le label « Ville Internet @ »[62].

Carte
Villes jumelées avec NoisielVoir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec NoisielVoir et modifier les données sur Wikidata
VillePays
PorečCroatie
PuçolEspagne

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[63],[Note 10].

En 2021, la commune comptait 15 461 habitants[Note 11], en évolution de −1,06 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
112143136130101119113141165
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1902162782106559701 0009531 243
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2541 2481 1731 0531 0291 1701 1311 0041 186
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 1851 2743 57112 44616 52515 50215 37915 78615 495
2021 - - - - - - - -
15 461--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[64] puis Insee à partir de 2006[65].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les habitants de Noisiel sont appelés Noisieliens

La densité de population de Noisiel est de 3 546,90 habitants par km². Le nombre de logements de Noisiel a été estimé à 5 489 en 2007[66]. Ces logements de Noisiel se composent de 5 303 résidences principales, 15 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 170 logements vacants.

Le quartier de la Ferme-du-Buisson est composé d'immeubles collectifs qui rappellent des pyramides[réf. nécessaire].

En 2006, Noisiel comptait 20,41 % de diplômés du supérieur[67].

Enseignement

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Établissements scolaires

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La ville possède six[Quand ?] écoles primaires, un collège et un lycée :

  • École primaire de la Ferme-du-Buisson
  • École primaire de l'Allée-des-Bois
  • École primaire des Noyers
  • École primaire des Tilleuls
  • École primaire du Bois-de-la-Grange
  • École primaire Jules-Ferry
  • Collège Le Luzard (aux confins de Champs-sur-Marne, 550 élèves)
  • Lycée Simone Veil (fusion du lycée technique et professionnel René Cassin et du lycée général Gérard de Nerval)

Aux côtés du lycée Simone Veil site René-Cassin se trouve aussi le centre de formation technique de la RATP, formant par un bac professionnel les conducteurs des lignes A et B du RER.

La commune a ouvert début 2008 une maison de l'enfance et de la famille regroupant une crèche familiale, une halte-garderie ainsi qu'une association parentale[68].


Le conservatoire de Noisiel (Conservatoire à Rayonnement Départemental) dispense des cours de musique, de danse, de chant et de théâtre.

Manifestations culturelles et festivités

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Équipements sportifs

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La ville de Noisiel compte quatre gymnases (Cosec de l'Allée des bois, centre omnisports du Luzard, salle polyvalente de la Ferme du Buisson et Halle des sports du Luzard), deux stades (Totems et Remise aux Fraises) ainsi que des courts de tennis (Ferme du Buisson), un boulodrome (promenade de la Chocolaterie/allée buissonnière) et une piste de rollers (cours du Buisson).

Athlétisme

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Le club d'athlétisme de la ville a été créé en 1989 sous le nom Champs Noisiel Athlétisme (CNA). En 1995, le club s'est associé à la ville de Lognes pour devenir « Marne-la-Vallée Athlétisme ». En 2000, le club a détecté, puis formé jusqu'en 2004, la championne de saut en longueur Éloyse Lesueur. Les groupes de MLVA s'entraînent chaque week-end dans le parc de Noisiel ; le club y organise même une grande manifestation sportive (1 800 participants en 2014) : l'Oxy'Trail[69]. Avec plus de 270 licenciés, le club développe des activités d'athlétisme, de marche nordique, de jogging loisir, de condition physique, de remise en forme.

Basket-ball

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Le premier club de basket-ball de la ville a été créé en 1986 sous le nom d'ASAN Noisiel Basket-Ball, comme section de l'association ASAN (gérant aussi le judo). Il utilisait principalement le centre omnisports du Luzard et occasionnellement le Cosec de l'Allée des bois. En 2001, le centre omnisports est mis à la disposition exclusive du club de handball, et la section basket occupe dès lors la nouvelle Halle des Sports. Le club a fusionné en 2002 avec ses voisins de Torcy (BB Torcy MLV) et Lognes (BC Lognes MLV) pour former le Marne-la-Vallée Basket Val-Maubuée (ou MLV Basket), comptant lors de la saison 2013-2014 cinq équipes (dont 4 jeunes) en championnat de France[70]. C'est le club avec le plus de licenciés en Seine-et-Marne (431 au total)[71].

En 2015, un nouveau club de basket-ball est créé sous le nom Noisiel Basket et engagé en championnat de Seine-et-Marne senior, troisième division, en regroupant d'anciens joueurs de l'ASAN qui n'ont pas suivi la fusion avec Marne-la-Vallée[72].

La commune de Noisiel possedait un commissariat de Police dont le taux d'efficacité était en 2006 de 28,31 % (pourcentage des faits élucidés par rapport aux faits constatés)[73]. Le , le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy est venu visiter le commissariat de Noisiel en affirmant : « Je suis ici parce que c’est la circonscription de police la plus difficile de Seine-et-Marne »[74].

Actuellement (2024) la commune de Noisiel dépend du commissariat de Police (bâtiment construit aux alentours de l'an 2020) de la commune de Torcy.


  • Catholique : église Saint-Médard et église catholique du Val-Maubuée (centre Saint-Paul)[75].
  • Protestant : église réformée de France.
  • Évangélique : Église protestante évangélique du Val Maubuée.
  • Église vietnamienne.
  • Communauté israélite de Marne-la-Vallée.
  • Association culturelle franco-musulmane de Noisiel (A.C.F.M.N)[76]

Revenus de la population et fiscalité

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En 2017, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 5 498 (dont 52 % imposés), représentant 14 636 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 19 540 euros[77].

En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 8 386, occupant 6 469 actifs résidants.

Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 63,5 % contre un taux de chômage de 11,1 %.

Les 25,4 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 11,4 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 5,3 % de retraités ou préretraités et 8,7 % pour les autres inactifs[78].

Entreprises et commerces

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En 2017, le nombre d'établissements actifs était de 326 dont 17 dans l’industrie, 28 dans la construction, 235 dans le commerce-transports-services divers et 46 étaient relatifs au secteur administratif[79].

Ces établissements ont pourvu 8 244 postes salariés.

En 2019, 250 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 186 individuelles.

Au 1er janvier 2020, la commune disposait de 60 chambres d’hôtels dans 1 établissement et ne possédait aucun camping sur son territoire[80].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Cité des Menier

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La Ferme du Buisson, dont les bâtiments sont ceux de l'ancienne ferme achetée par les Menier en 1879, présente une belle architecture du XIXe siècle.

Chocolaterie

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Moulin sur la Marne.
Pont Hardi.

Ouverte seulement lors des journées européennes du patrimoine, l'ancienne usine Menier[81], siège social de Nestlé France jusqu'en 2020, regroupe sur son site trois bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques[82],[83].

  • Le moulin Saulnier, premier bâtiment à structure métallique apparente, a été conçu par Jules Saulnier entre 1865 et 1872. Il abritait les ateliers de broyage des fèves de cacao. Le bâtiment est classé au titre des monuments historiques depuis 1992[84],[83].
  • La « halle Eiffel », un autre bâtiment à structure métallique construit par l'ingénieur Jules Logre, a été construite entre 1882 et 1884 et abritait les machines à froid produisant une température de 4 °C pour conserver le chocolat dans 4 800 m2 de caves. Elle est ainsi dénommée pour sa ressemblance avec les constructions de Gustave Eiffel. Le bâtiment est inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel depuis 1986.
  • La « cathédrale », construite entre 1906 et 1908 par Stephen Sauvestre (collaborateur de Gustave Eiffel pour la Tour), est l'un des tout premiers édifices réalisés en béton armé avec une structure poteau-poutres-dallées. C'est dans ce bâtiment que l'on mélangeait sucre et cacao pour former le chocolat[83].
  • Le pont Hardi, conçu par Armand Considère, qui relie la cathédrale aux patios, sur l'autre rive de la Marne, détenait à l'époque un record de portée de 44,50 mètres. Les deux édifices de Sauvestre sont inscrits depuis 1986 à l'inventaire général du patrimoine culturel[83].

Le site de 14 hectares regroupe également de nombreux autres bâtiments fonctionnels remarquables :

  • La Verrière, construite entre 1864 et 1866 par Jules Saulnier, abritait l'atelier de torréfaction, les magasins de sucre et cacao, l'atelier de triage des fèves. L'atelier de torréfaction fut rehaussé en 1923 par Louis Logre.
  • Les Patios, réalisés par Jules Saulnier entre 1864 et 1867, abritaient l'atelier de dressage, de pliage, d'empaquetage et d'expédition. Le bâtiment en face de la cathédrale, bâti par Louis Logre entre 1907 et 1913, était réservé à de nouveaux ateliers d'emballages pouvant accueillir près de 800 travailleurs.
  • La Confiserie : bâtie entre 1919 et 1923 par Louis et Jules Logre, elle était le lieu de confection des bonbons à l'unité.
  • La Colonnade, construite entre 1880 et 1887 par Duchêne, permit d'agrandir les magasins de cacao et de sucres.
  • Les Nefs, bâties par Louis et Jules Logre en 1885-1886, permettaient d'accueillir l'atelier des métaux et l'atelier des bois que traversait un chemin de fer.
  • L'Arcade, construite en 1889-1890 par Jules et Louis Logre, servait de remise pour les voitures et les écuries.

Équipements culturels

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La Ferme du Buisson est un centre d'arts et de culture, scène nationale rattachée au ministère de la culture. De nombreux spectacles y sont présentés toute l'année. Le centre regroupe deux salles de cinéma et trois salles de spectacles et de théâtre ainsi qu'un centre d'art contemporain et une bibliothèque. Un restaurant fait également partie de l'ensemble.

Intérieur de la bibliothèque du Buisson

L'auditorium Jean-Cocteau propose une programmation municipale et associative de spectacles et concerts.

Ville nouvelle

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Noisiel, dans le cadre du développement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, va devenir dès les années 1970 le champ d'expérimentations de nombreux architectes célèbres qui vont lui offrir de nombreux bâtiments publics modernes et originaux.

Le château d'eau des Quatre-Pavés, surnommé tour de Babel, construit au milieu d'un rond-point, est l'une des premières œuvres du célèbre architecte Christian de Portzamparc. Construit entre 1971 et 1979, d'une contenance de 2 000 m3 et d'une hauteur de 35,4 mètres, il a la particularité de suivre un plan décagonal et d'être recouvert de croisillons végétalisés.

Les deux grands châteaux d'eau jumeaux des Totems, bâtis par Maurice Garnier en 1975 servent de repère urbain. L'un d'eux est orné d'un portrait d'enfant en mosaïque.

La « tour verte », dans le quartier des Deux-Parcs, est un immeuble d'habitation d'une vingtaine d'étages qui a la particularité d'être rond. Bâtie en 1977, elle est la réplique de la tour bleue de Cergy-Pontoise, autre ville nouvelle[85].

Le centre administratif de la Banque de France a été réalisé en 1985 par les architectes Guy Lagneau et Henri Coulomb. Les bâtiments se situent en partie sur le territoire de la commune voisine de Lognes. La succursale (surmontée d'un dôme de forme arrondie) date de 1994. En 1986, Jean Nouvel bâtit le complexe omnisports du Luzard (Cosom).

Patrimoine religieux

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Église Saint-Médard.

L'église Saint-Médard, de style roman et d'une capacité d'environ 200 fidèles, se situe non loin de la cité Menier. Les offices religieux y sont toujours célébrés. La première église de Noisiel dédiée à Saint Médard a été édifiée sur les terres du prieuré de Gournay. Détruite au cours des guerres de religion, au XVIe siècle, elle est rebâtie en 1602 par Jean du Tremblay, premier seigneur laïc de Noisiel, puis agrandie en 1670 par Yves Mallet, seigneur du Luzard. À la Révolution, l'église est désaffectée puis détruite, si bien qu'en 1851 les habitants de Noisiel n'ont plus de lieu de culte. En 1856, le duc de Lévis fait construire l'église actuelle avec Louis Lenormand pour architecte. Émile Menier excluant la religion de son projet social, la Cité Ouvrière est édifiée à distance de l'église, sans accès direct vers elle. L'église ne sera fréquentée qu'occasionnellement par les ouvriers[86].

Le centre Saint-Paul situé en face de la gare du RER, fait aussi office d'église mais également de centre consacré au catéchisme et à d'autres activités religieuses.

Patrimoine environnemental

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Parc de Noisiel.
Parc de Noisiel.

La commune de Noisiel possède 214 hectares d’espaces verts, soit 49,2 % de sa superficie[87].

D'une superficie de 90 hectares, le parc de Noisiel est un lieu de promenade privilégié. Ses grandes prairies et ses petits bois s'étendent le long de la Marne. En suivant la rivière, on pourra apercevoir l'ancienne usine Menier datant du XIXe siècle. Autrefois, le parc abritait un château que l'on atteignait en suivant l'allée des Bois. Cette dernière est toujours là, c'est une grande avenue piétonne plantée de tilleuls qui va du parc au Bois-de-la-Grange.

Depuis le côté de l'usine ou du parc, il est possible de rejoindre Nogent-sur-Marne en longeant La Marne jusqu'au bout. Les berges sont aménagées pour le vélo (compter 1 h 30) ou la randonnée, pour une promenade très bucolique.

Noisiel et le cinéma

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Le bâtiment de la confiserie de l'ancienne chocolaterie de Noisiel a servi de lieu de reconstitution de l'atelier de Rodin dans le film de Camille Claudel.

Personnalités liées à la commune

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La dynastie des Menier, fabricants de produits chocolatés, a fortement imprégné l'histoire de la ville. Les noms de rue du centre ancien ne sont quasiment que ceux de membres de cette famille.

L'acteur Frédéric Diefenthal a passé son enfance à Noisiel[88].

Éloyse Lesueur, sauteuse en longueur, championne d'Europe et championne du Monde en salle[89], a débuté dans les clubs de gymnastique et d'athlétisme de la ville.

Héraldique et devise

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Taillé au premier d'azur à une lettre n d'or entrelacée d'une feuille de noyer de sinople posée en barre au second d'argent à une cabosse ouverte, une cabosse entière et une fleur de cacaoyer posées en orle, le tout au naturel.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Noisiel, La chocolaterie Menier, Seine-et-Marne, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Coll. « Images du Patrimoine », 1994, 74 p.
  • Construire la ville. L'urbanisme en Seine-et-Marne au XXe siècle, Archives départementales de Seine-et-Marne, coll. « Mémoire et Documents », 2007. En vente aux archives départementales.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. a et b Non référencé par Sandre et SIGES.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Statistiques de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols “Corine Land Cover”.
  8. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  9. Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
  10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Zones ZNIEFF de Noisiel » sur Géoportail (consulté le 15 janvier 2021)..

Références

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  1. Écluses, barrages et canaux, exposition au musée de Nogent-sur-Marne en 2003. « Textes de l'exposition »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), p. 28-29, sur le site de l'ACTEP. Consulté le 22 octobre 2012.
  2. « Plan séisme consulté le 30 décembre 2020 ».
  3. « Noisiel » sur Géoportail. Carte IGN classique.
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Marne (F---0100) ».
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Marne (F6645501) ».
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Bras de la Marne (F6647601) ».
  7. a et b Site SIGES – Seine-Normandie (Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie), consulté le 5 avril 2019
  8. Étang de Beauregard
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
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  13. « Station Météo-France « Torcy » (commune de Torcy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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  18. « ZNIEFF les « Bois de Saint-Martin et bois de Célie » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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  26. [PDF]Fiche communale d'occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) sur le site cartoviz.iau-idf.fr
  27. « Liste des lieux-dits français », sur MémorialGenWeb (consulté en ).
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  31. « TOU T1 - Nombre et capacité des hôtels au 31 décembre 2012 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  32. Le programme de logements du quartier des Deux-Parcs sur le site de la ville de Noisiel.
  33. L’aménagement du quartier de la Ferme-du-Buisson sur le site de la ville de Noisiel
  34. Cinémas et centre de loisirs : deux projets de rénovation durable, in Le Plus, mensuel de la ville de Noisiel
  35. « Laissez-vous conter Noisiel - Au fil de la ville »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  36. « Cahier de Noisiel-sur-Marne (Paris) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 4, no 1,‎ , p. 770–771 (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Histoire de Noisiel », sur le site de la mairie (consulté le ).
  38. Clara Maillard, « Une ancienne chocolaterie transformée en siège social » dans La Croix du , p. 19.
  39. nestle-france-va-faire-construire-un-gigantesque-siege-social-a-paris
  40. Site de la Ferme du Buisson.
  41. Source Le Plus, mensuel de la vie locale de Noisiel, décembre 2007.
  42. a et b Noisiel Infos, avril 2011
  43. Site internet de Noisiel : La ministre Aurélie Filippetti à la découverte du patrimoine de Noisiel.
  44. Un nouveau charme à la promenade sur le site de la ville de Noisiel.
  45. Aménagement de la rivière anglaise sur le site de la communauté d'agglomération.
  46. Adolphe Joanne, Géographie du département de Seine-et-Marne : avec une carte coloriée et 13 gravures, Paris, Hachette et Cie, (lire en ligne), p. 34
  47. « Noisiel - Notice communale » Accès libre.
  48. Décret n° 93-260 du 26 février 1993 portant modification de cantons et création de l'arrondissement de Noisiel (Seine-et-Marne).
  49. « Insee ».
  50. Décret no 94-336 du 28 avril 1994 portant transfert du chef-lieu de l'arrondissement de Noisiel à Torcy (Seine-et-Marne).
  51. « Seine-et-Marne : les nouveaux cantons ville par ville », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  52. Source : MairesGenWeb
  53. « pagesperso-orange.fr/pone.late… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  54. Julie Olagnol, « Noisiel : le maire Daniel Vachez (PS) démissionne après 37 ans d’exercice : L’élu socialiste souhaite « passer le relais à un élu plus jeune ». Un conseil municipal extraordinaire se réunira le 10 novembre pour élire le nouveau maire. Daniel Vachez restera conseiller municipal », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  55. Julie Olagnol, « Le maire de Noisiel : « Les habitants comprennent que j’ai besoin de souffler » : Daniel Vachez, 71 ans, maire socialiste depuis 1980, démissionnera officiellement ce mardi. Dans son bureau chargé de souvenirs, il évoque les grands enjeux qui attendent son successeur », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  56. Guénaèle Calant, « Noisiel : l’ancien maire Daniel Vachez est décédé : Daniel Vachez a dirigé la ville pendant 37 ans, entre 1980 et 2017. Il est décédé lundi à 74 ans. Son successeur et l’ancien patron du département lui rendent hommage », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « L'ancien maire (PS) a dirigé la commune entre 1980 et 2017, jusqu'à ce qu'il passe l'écharpe à son successeur Mathieu Viskovic ».
  57. Guénaèle Calant, « Noisiel : Mathieu Viskovic succède à Daniel Vachez à la tête de la mairie : Au terme de 37 ans de mandats successifs, le maire socialiste Daniel Vachez a cédé son écharpe à Mathieu Viskovic (PS), lors d’un conseil municipal extraordinaire, vendredi soir », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Mathieu Viskovic - le seul à se présenter — a été élu par 25 voix pour et 8 blancs, dès le premier tour ».
  58. Guénaèle Calant, « Noisiel : Mathieu Viskovic retrouve son poste de maire : C’est dimanche matin que l’élection a été organisée dans le gymnase du Cosom. Mathieu Viskovic avait succédé à Daniel Vachez, qui lui avait cédé son écharpe en novembre 2017 », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire sortant Mathieu Viskovic, à qui Daniel Vachez - démissionnaire - avait cédé son écharpe le 10 novembre 2017, a récolté 28 voix sur 33. Sa liste « Noisiel ! » avait remporté 68,63 % des suffrages le 15 mars lors du premier tour, soit 28 sièges ».
  59. thermographie aérienne
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