Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités | |
Lieu de travail | |
Archives conservées par | |
Site web |
Pierre Edouard Leopold Verger, né le à Paris et mort le à Salvador de Bahia au Brésil[2], est un photographe et ethnologue français.
Il porta également le nom de Fatumbi (« Ifa l'a fait renaître», en langue yoruba), à la suite de son initiation en tant que Babalawo, prêtre de Ifa (Orunmila), la divinité yoruba de la création.
Il consacrera l'essentiel de son œuvre aux religions du Golfe de Guinée (principalement Fon et Yoruba) et aux religions afro-brésiliennes (essentiellement le Candomblé).
Il quitta l'école à l'âge de 17 ans. À l'âge de 30 ans, après avoir perdu sa famille, Pierre Verger entama une carrière de photographe.
Sa spécialité était la photographie en noir et blanc, les clichés étaient pris avec un appareil Rolleiflex, exposé actuellement dans le musée de la Fondation Pierre Verger (pt) à Salvador de Bahia au Brésil.
Pendant près de quinze années, il parcourut les quatre continents et s'intéressa à de nombreuses civilisations qui feront l'objet de ses reportages. Il se rendit notamment dans les lieux suivants:
Ses photographies furent publiées dans les magazines Paris-Soir, Daily Mirror (sous le pseudonyme de M. Lensman), Life, et Paris Match.
Passionné par la ville et les gens de Salvador de Bahia, il décide de s'y installer. Captivé par la culture et l'histoire locale, de photographe errant il devint ethnologue, étudiant la diaspora africaine sur le continent américain. En à Ouidah il acquiert un témoignage important sur le trafic des esclaves vers Bahia : les cartes commerciales de José Francisco do Santos du XIXe siècle.
Les voyages suivants lui permettent d'étudier le sujet : de la côte occidentale de l'Afrique jusqu'à Paramaribo (1948), Haïti (1949), et Cuba en (1957). Après avoir étudié la culture Yoruba et son influence sur le Brésil, Verger s'initia à la religion du Candomblé, et en exerça ses rituels.
Définition du candomblé donnée par Pierre Verger :
« Le Candomblé est pour moi très intéressant comme religion de l'exaltation de la personnalité. On peut y être véritablement comment on est, et non comme la société prétend que le citoyen fût. Pour les personnes qui ont envie de s'exprimer à travers leur inconscient, la transe est une possibilité que l'inconscient a pour se montrer. »
Pendant un séjour à Kétou au Bénin, il étudia l'Ifa, un système de divination traditionnelle Yoruba, et fut admis au grade sacerdotal de babalawo, et fut renommé Fátúmbí (« celui qui renaît par Ifa »).
Les contributions de Pierre Verger en ethnologie comportent de nombreux documents et conférences, articles de livres et de journaux, et fut reconnu par la Sorbonne qui lui décerna le titre universitaire de Docteur en .
Pierre Verger continua à étudier jusqu'à sa mort à Salvador de Bahia à l'âge de 93 ans. Il devint également professeur à l'Université de Bahia en , et eut la charge de constituer le Musée Afro-Brésilien de Salvador et fut également professeur invité à l'Université d'Ifé au Nigeria.
Il continua son travail à Salvador au sein de la Fondation Pierre Verger (pt) où il conserva plus de 63 000 photographies et négatifs ainsi que de nombreux documents personnels et sa correspondance.
Au Brésil, un hommage lui fut rendu au Carnaval de Rio de Janeiro en par l'école de samba du GRES União da Ilha do Governador, dont les textes évoquaient la trajectoire de Pierre Verger Fatumbi.
Pierre Fatumbi Verger: Mensageiro Entre Dois Mundos est un film brésilien de racontant son parcours. Jérôme Souty a écrit un livre très documenté sur l'œuvre de Pierre Verger et sur son parcours de vie : Pierre Fatumbi Verger. Du regard détaché à la connaissance initiatique, Maisonneuve & Larose, Paris, 2007, 520 p., 144 photos, préface de J.-P. Colleyn.