Teillet | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Tarn | ||||
Arrondissement | Albi | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Monts d'Alban et du Villefranchois | ||||
Maire Mandat |
Sandrine Sandral 2020-2026 |
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Code postal | 81120 | ||||
Code commune | 81295 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Teilletois | ||||
Population municipale |
445 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 50′ 07″ nord, 2° 20′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 339 m Max. 534 m |
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Superficie | 24,22 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Albi (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut Dadou | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
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Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Teillet (en occitan, Telhet) est une commune française située dans l'est du département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Dadou, l'Assou, le Lézert, le ruisseau de Besoubre et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Teillet est une commune rurale qui compte 445 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 244 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Teilletois ou Teilletoises.
Teillet est située dans la région Occitanie, au nord-est du département du Tarn, à l'entrée des monts d'Alban.
Le village se situe à 16 kilomètres à vol d'oiseau d'Albi, 13 kilomètres de Réalmont, 11 kilomètres d'Alban et à 7 kilomètres du parc naturel régional du Haut-Languedoc (Montredon-Labessonnié).
La commune et le village sont traversés par la Méridienne verte. Deux panneaux matérialisent son passage sur la commune : un à l'entrée du village sur l'avenue d'Albi et l'autre sur la route départementale no 86 vers le lieu-dit le Couderquet.
Les communes limitrophes sont Villefranche-d'Albigeois, Mont-Roc, Paulinet, Rayssac, Terre-Clapier, Le Travet et Terre-de-Bancalié.
Au nord-est, la commune du Fraysse n'est qu'à 150 mètres du territoire communal[1].
La commune se situe à l'entrée du Ségala des Monts d'Alban. Deux types de paysages, globalement délimités par le ruisseau de Besoubre, sont visibles sur la commune :
Sur le plan géologique, la commune se situe à la charnière entre des terrains à dominante calcaire à l'ouest et des terrains à dominante de schiste feuilleté et de gneiss à l'est[2].
Le Dadou forme la limite sud-est de la commune. Long de 116 kilomètres, il traverse le Tarn d'est en ouest et se jette dans l'Agout. Sa partie est, où se trouve Teillet, est remarquable à ses paysages de méandres et de vallons boisés. Construit en 1954, le barrage de Razisse est situé à 1 kilomètre au sud de la commune et forme une retenue d'eau jusqu'à 7 kilomètres en amont (jusqu'au lieu-dit de la Mouline). L'ancien lit du Dadou et les ruines des ponts et moulins engloutis peuvent encore s'apercevoir en temps de sécheresse.
Le Lézert, ruisseau, forme pour partie la limite ouest de la commune. Il prend sa source dans la commune de Teillet, non loin du lieu-dit de la Capoulanié, et se jette dans le Dadou. Ses eaux sont retenues au niveau du barrage de la Bancalié, sur la commune de Roumégoux.
Le ruisseau de Besoubre (parfois appelé ruisseau de la Blaze par les Teillétois) traverse la commune du nord au sud. Il prend sa source au-dessus du lieu-dit de Besoubre, commune de Paulinet, entre La Rode et le Puech de La Capelle (ancienne église Saint-Salvy du Burg disparue après la Révolution) et se jette dans le Dadou au niveau de Cantegrel.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Sud-est du Massif Central »[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 128 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montredon-Labessonnié », sur la commune de Montredon-Labessonnié à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 133,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Le village est traversé par la départementale 81 qui relie Albi à Lacaune.
La départementale 86, reliant Réalmont à Alban, traverse la commune en passant sur les plateaux à l'ouest du Lézert.
La départementale 138, variante de la départementale 86, traverse le village de Teillet, après avoir traversé les villages de Saint-Antonin-de-Lacalm et Le Travet.
Au , Teillet est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,7 %), forêts (21,7 %), prairies (18,6 %), terres arables (17,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Teillet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Dadou, l'Assou et le Lézert. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[17]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 2012[18],[15].
Teillet est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 4],[19].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[20]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 284 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 262 sont en aléa moyen ou fort, soit 92 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Teillet est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[24].
Le nom de Teillet provient de l'occitan telh, le tilleul[25].
Dans l'ancien régime, le village de Teillet appartenait à la vicomté de Paulin ; c'est ainsi qu'à la révolution il fut intégré dans la commune de Paulin. C'est seulement en 1833 que Teillet en fut distrait pour former une commune avec l'ancienne commune de Bézacoul.
L'église dédiée à Saint-Amans avait pour annexes Saint-Salvi de Fourestès, aujourd'hui commune de Terre-Clapier, et Saint-Étienne de Terrabusset, commune de Paulin. L'ancienne église et le cimetière ont été vendus en 1860 pour financer la construction de la nouvelle église[26].
La rue du Baron Solignac, rue principale, fait référence au baron Eugène Solignac, maire de la commune de 1846 à 1894.
C’est sur l’actuelle place de la mairie que s’élevait autrefois le fort de Teillet. Les Rabastens, vicomtes de Paulin, possesseurs de Teillet, firent construire ce fort vers 1440. Ceux-ci embrassèrent la religion réformée en 1550 avec Bertrand de Rabastens qui fut le chef incontesté des armées protestantes de l'Albigeois et du Castrais. Il prit pleine part aux guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle.
En 1621, les troubles reprirent lors de la prise d'armes du duc de Rohan, commandant les armées du Haut-Languedoc et de la Haute-Guyenne. Celui-ci, établi à Castres, fit lever de nouveaux impôts pour l'entretien de son armée. C’est depuis un bureau de Réalmont que les rebelles organisaient la levée des impôts dans le diocèse d'Albi par la contrainte des armes. Les catholiques accusèrent les habitants de Teillet de pactiser avec les rebelles de Réalmont. Ainsi, le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc, ordonna au seigneur de Grandval de se saisir de Teillet, ce qu'il fit le sans aucune résistance de la part des habitants qui se déclarèrent au service du roi. Mais les habitants de Teillet continuèrent leurs exactions et, le , le roi Louis XIII donna l'ordre de détruire les fortifications de Teillet. Cependant, la paix de Montpellier, qui fut proclamée au mois d'octobre, en fit suspendre l'exécution.
Pendant la suspension des hostilités, les habitants de Teillet firent quelques réparations aux murailles de la place. Mais celles-ci furent considérées par le Parlement de Toulouse comme une amélioration des fortifications et une violation du traité. À la suite de quoi, le Parlement ordonna en au baron de Lescure de procéder à la démolition totale des fortifications de Teillet.
La vicomtesse de Paulin, Madeleine de Vignolles, s'engagea dans une bataille de procédure afin d'empêcher la démolition, mais en vain. En , les catholiques délogèrent les habitants de Teillet et démolirent partiellement le fort. En , le sieur de Blaumont, sur ordre du duc de Rohan, se saisit de Teillet et l'occupa avec une garnison de 40 protestants. Les rebelles réparèrent les fortifications, recommencèrent leurs exactions et saccagèrent l'église de Teillet.
Le maréchal de Thémines, gouverneur du Languedoc pour le Roi, donna l'ordre au baron de Lescure de détruire Teillet. Le , le baron s'y rendit, fit fuir les rebelles huguenots et entama la démolition du fort. Sur ordre de Rohan, le marquis de Lusignan rassembla 1200 hommes de pied et 200 chevaux à Réalmont dans le but d’attaquer Lescure à Teillet et de stopper la démolition. Lusignan et ses hommes attaquèrent le à l’aube, forcèrent les barricades de Lescure aux faubourgs et le poussèrent à se retrancher dans le fort. S’ensuivit un rude combat de 2 heures pendant lequel Lusignan eut de lourdes pertes (environ 200 tués ou blessés) et il fut forcé de se retirer. À la suite du combat, le fort fut brûlé et, quelques semaines après, entièrement rasé[27],[28].
En 1944, des petits groupes de résistants armés s'étaient constitués dans la montagne tarnaise, entre Saint-Pierre-de Trivisy, Paulinet, et Teillet. L'un d'eux, le groupe Armagnac, avait établi en ses quartiers au château de Grandval. Le , Yves Bénazech, un policier résistant clandestin, entraînait tous ses camarades du commissariat à prendre le maquis. Un camion, pris au Saut-du-Tarn, amenait tout le groupe en direction de Saint-Jean de Jeannes, Bénazech les accompagnant en moto. À Teillet, ils furent accrochés par "Durenque", le chef du groupe Armagnac qui était intéressé par la moto de Bénazech et par les 5 fûts d'essence (200 litres) que les policiers avaient réquisitionnés.. à la préfecture. Il retint donc le groupe tout près de Grandval, dans une grange de Mont-Roc, près du village. Ce départ massif des policiers attira l'attention des Allemands.
Le à l'aube, Antoine Combes de Salviniane (ferme toute proche de Grandval), entendit le son des mitrailleuses à quelques kilomètres sur la route d'Albi, vers le pont de Lézert. Là, en effet, au-dessous de la Satjairié et de Pisse-Lièvre, quelques maquisards mis en avant-garde avaient essayé de barrer la route aux Allemands avec un arbre abattu. Combes, pendant ce temps, courut au château pour prévenir les maquisards. Là, on lui prêta à peine attention, jusqu'au moment où parvint un grondement de moteur dans la descente venant de Teillet, et bientôt, une brève fusillade du côté du pont de Cantegrel. Les deux hommes postés là, Clar et Rolland, s'étaient sacrifiés, donnant au groupe de Grandval le temps de fuir par la Veaute.
Grandval était, maintenant, au soir du , occupé par un groupe allemand dirigé par le lieutenant Fritcher, mais celui-ci savait que les résistants voudraient le reprendre. En effet, le groupe Armagnac avait décidé d'attaquer sans être vu.
« De bonne heure (le 21 juin), l'opération était en cours d'exécution et les hommes se dirigeaient vers les points désignés. Par prudence et pour couvrir ses arrières, Armagnac avait placé au carrefour de la Tibarié le frère d'« André », Camille Guittard, avec une douzaine de garçons, armés d'un fusil mitrailleur, de mousquetons et mitraillettes.
Soudain, alors que les garçons devisaient tranquillement, ils virent surgir, venant de Mont-Roc, une colonne allemande (ndr : dirigée par le capitaine Marz), forte de quelques camions. Avait-elle l'intention de continuer le travail de la veille ou de poursuivre sa route ? Nul ne le sait.
Toujours est-il qu'aperçu par le petit groupe, protégé par le remblai, haut d'un mètre à cet endroit, celui-ci se mit en position, attendant de pied ferme que les premiers véhicules soient bien à portée. Quand ils furent à quarante ou cinquante mètres, le tir fut déclenché. Le combat non prévu était inévitable.
Le premier camion atteint alla percuter un orme qui bordait la route sur le côté droit et prit feu. Hélas, le fusil mitrailleur s'enraya sitôt la première rafale. Le préposé se retira pour tenter de le réparer. C'est à la mitraillette et au mousqueton que se poursuivit le combat. Touzet, le seul du commissariat qui avait conservé son arme et rejoint « Armagnac » avec son mousqueton, faisait mouche à chaque coup.
Alerté par la fusillade, « Armagnac » et sa troupe arrivaient à la rescousse pour soutenir ses hommes, il prenait avec succès les Allemands à revers, dont les camions, bloqués sur la route, se trouvaient dans l'impossibilité de faire demi-tour.
Cependant, la position au carrefour était intenable, car les Allemands qui s'étaient ressaisis avaient mis en position un canon de 44 et un mortier de 88. Le talus n'était plus un abri, il fallait évacuer le carrefour, que les Allemands occupèrent en plaçant en plein milieu une mitrailleuse lourde, bloquant de ce fait tous les chemins y conduisant .. Le combat dura plusieurs heures .. Les Allemands avaient de nombreux blessés et plus de trente morts, mais nous déplorions quatre morts et deux blessés. »
— Yves Bénazech, Les Terroristes de l'espérance
Cependant, avant de partir de Grandval avec son groupe, le capitaine Marz avait donné au lieutenant Fritcher et ses troupes restées au château l'ordre formel de mettre le feu au château si celui-ci n'était pas de retour avant 11 heures. Le lieutenant Fritcher mit le feu au château à l'heure dite.
Durant toute la matinée, on entendait depuis les métairies aux alentours le charivari des Allemands, qui avaient sans doute trouvé le chemin de la cave.
Le château brûla toute la journée, et le lendemain, les cendres fumaient encore. La charpente était consumée, le toit s'était effondré. Du mobilier, des fameuses tapisseries, de la bibliothèque, il ne restait rien. La ferme contigüe était détruite aussi, avec sa vaste étable. Et le métayer s'en était sorti de justesse avec sa famille, mais il avait tout perdu. Les vaches avaient été amenées et vendues (de force) à des paysans le long de la route[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2021, la commune comptait 445 habitants[Note 5], en évolution de +0,45 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Toutes les communes de l'Est tarnais, à l'exception de quelques chefs-lieux de canton, ont connu le phénomène d'exode rural entre la fin du XIXe siècle et les années 1970. Teillet a ainsi perdu plus de la moitié de ses habitants pendant cette période. À titre de comparaison, les communes voisines de Mont-Roc et Le Travet ont également vu leur population divisée par deux, tandis que les populations de Rayssac et Terre-Clapier ont été divisées par trois et celle de Paulinet par six.
On note également un creux dans la courbe démographique dans les années 1850. Il correspond à l'émigration de 125 habitants de Teillet vers l'Algérie. Une forte proportion de tarnais à en effet colonisé la région oranaise et a formé une communauté que l'on appelait les "Dioumédannes"[35].
Aujourd'hui, la commune de Teillet se situe entre deux zones aux dynamiques démographiques opposées. À l'ouest, les communes de Fauch, Terre-Clapier et Villefranche-d'Albigeois qui font partie de l'aire urbaine d'Albi, voient leur population repartir à la hausse depuis une quinzaine d'années. À l'est, le dépeuplement continue de s'opérer, à l'instar de Paulinet ou Rayssac qui connaissent une légère décroissance démographique. Dans ces zones de premiers contreforts du Massif central, les apports de populations nouvelles, supérieurs aux départs, sont insuffisants pour pallier l’excédent des décès sur les naissances.
Ainsi, ces deux dynamiques s'opèrent à Teillet et la commune voit sa population se stabiliser depuis 2000, voire très légèrement augmenter. Bien que ne faisant pas partie de l'aire urbaine d'Albi, Teillet a aujourd'hui une situation géographique dans le bassin albigeois que l'on pourrait qualifier de quatrième couronne[36].
L'école de Teillet fonctionnait jusqu'en 2017 en Réseau Pédagogique Intercommunal avec l'école de Mont-Roc. Le Réseau Pédagogique Intercommunal Teillet-Montroc comptait environ 70 écoliers.
En 2017, une nouvelle école maternelle et primaire est construite à Teillet à l'emplacement de l'ancienne. Celle-ci accueille les élèves de Mont-Roc dont l'école a fermé. Le Réseau Pédagogique Intercommunal est dissout en 2018.
L’hôpital le plus proche est celui d'Albi, à 30 minutes. La clinique Toulouse-Lautrec est à 25 minutes et la clinique Claude-Bernard est à 29 minutes. Un médecin généraliste, une pharmacie, plusieurs infirmiers à domicile et un kinésithérapeute sont installés dans le village.
L'ADMR de Teillet - Le Travet propose un service d'aide et d'accompagnement à domicile.
La fête votive de Teillet se déroule tous les ans à la mi-septembre.
La grande foire de Teillet est organisée chaque année au début du mois de mai par le « Comité des Foires de Teillet ».
Depuis 2000, la fête de la Méridienne verte se déroule tous les . De nombreuses activités sont au programme de la journée : randonnées pédestres, équestres, VTT et course à pied, tournois de pétanque et pique-nique géant, le tout accompagné de diverses animations.
Existent aussi les associations suivantes : association de danses traditionnelles, Génération mouvement de Teillet, association des anciens combattants.
Le Teillet Football Club existe depuis 1975. Il évolue dans le championnat départemental (district du Tarn).
La MJC de Teillet propose diverses animations, sports et loisirs.
L'association La Boule Teilletoise regroupe les amateurs de pétanque.
La Diane Teilletoise : association de chasseurs.
Le quotidien régional La Dépêche du Midi, dans son édition locale du Tarn, ainsi que l’hebdomadaire Le Tarn libre, relatent les informations locales. L'Écho des Monts d'Alban, journal catholique, traite de l'actualité du secteur pastoral des monts d'Alban.
La commune est en outre dans le bassin d’émission de la chaîne de télévision France 3 Midi-Pyrénées, qui diffuse tous les jours le journal télévisé France 3 Tarn.
La paroisse Saint-Amans de Teillet est regroupée au sein d'un secteur pastoral Villefranche-Alban-Montfranc, animé par une équipe de prêtres. Les messes sont célébrées à l'église Saint-Amans tous les dimanches à 9 h 30.
L'association paroissiale Jeanne d'Arc, créée en 1942, gère le patrimoine de la paroisse Saint-Amans de Teillet.
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 105 €, ce qui plaçait Teillet au 30 115e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[37].
Le revenu net moyen par foyer fiscal était quant à lui de 16 297 € et 69,7 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables.
En 2011, parmi la population âgée de 15 à 64 ans, on comptait 71,6 % d'actifs dont 62,8 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs. Le taux de chômage des 15 à 64 ans en 2011 était ainsi de 12,3 %.
La même année, on comptait 115 emplois dans la zone d'emploi, contre 126 en 2006. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 160, l'indicateur de concentration d'emploi est de 71,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre presque 3 emplois pour quatre habitants actifs[38].
L'agriculture constitue le premier secteur d'activité de la commune, où plus de la moitié des entreprises sont agricoles. On compte une trentaine d'exploitations qui sont basées essentiellement sur l'élevage de bovins viande, d'ovins lait (la commune est située dans le bassin de production des caves de Roquefort) et d'ovins viande. 70 à 80 % de la surface agricole est occupée par les prairies ; le restant est cultivé (orge et triticale)[39].
Le second secteur économique est constitué par les commerces, transports et services (20 % des activités de la commune) :
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé et l'action sociale représente la troisième source d'activité[40].
L'arrêt de l'exploitation des mines de Mont-Roc, du Moulinal (Rayssac) et du Burc (Paulinet) en 2005 a eu un impact économique significatif sur les communes des alentours, dont Teillet. La fermeture des carrières a entraîné la suppression de 150 emplois, la plupart reclassés (dans une autre région).
La vallée du Dadou et le lac de Rasisse sont classés ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) de type I (secteur de grand intérêt biologique et écologique)[42].