Pays d'origine | Royaume-Uni |
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Genre musical | Post-punk, art punk, punk rock, new wave |
Années actives | 1976-1980, 1985-1992, depuis 1999 |
Labels | Mute Records, Harvest Records, Pinkflag |
Site officiel | www.pinkflag.com |
Membres |
Graham Lewis Bruce Gilbert Colin Newman Robert Gotobed |
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Wire est un groupe de rock britannique, originaire de Londres, en Angleterre. D'abord associé à la première vague punk rock londonienne, Wire est ensuite un élément décisif du courant post-punk[1], en raison de leur son richement travaillé et atmosphérique, de leurs thèmes lyriques assez obscurs et, à un moindre degré, de leur position idéologique situationniste.
Wire est formé en octobre 1976 par quatre étudiants en art de Watford et Hornsey, dans la banlieue de Londres[2]. Ils profitent de l'exposition médiatique du punk pour se faire connaître[3] et signent en sur le label Harvest Record[4]. Le groupe se développe à partir d'un son plutôt brut (Pink Flag de 1977) pour atteindre un son plus complexe et plus structuré, avec une plus grande utilisation de synthétiseurs (Chairs Missing en 1978 et 154 en 1979). Sur ces trois premiers albums, on note le rôle essentiel du producteur Mike Thorne, parfois considéré comme le cinquième membre du groupe[4]. Par conséquent, il a eu une grande influence, au cours des décennies suivantes, sur une grande variété de groupes et de genres musicaux rock 'n' roll, notamment sur The Urinals, The Minutemen, R.E.M., qui a enregistré une version de Strange sur leur album Document et Bloc Party, Futureheads et Franz Ferdinand[5].
En 1979, des différences créatrices tirent le groupe dans diverses directions, les faisant aboutir à l'album Document and Eyewitness[6]. De là suit une « période de suspension » (1980-1985) qui joue en faveur de projets solo et de collaborations hors du groupe, par exemple les groupes Dome, Cupol, Duet Emmo et plusieurs efforts solos de Newman[7].
En 1985, le groupe se reforme et réacquiert la faveur de la critique, mais sans se faire tout à fait la même place que dans la décennie précédente. S'étant réformé en « beat combo », le groupe s'immerge de plus en plus dans la musique électronique. En 1990, Gotobed, le batteur, en est venu à se déclarer lui-même être littéralement « de l'équipement superflu ». Le trio restant marque la sortie de Gotobed en renommant le groupe Wir, et sort encore un album (The First Letter, 1991). Bien que cet album n'ait reçu qu'un accueil mitigé, le son était en avance sur son temps. L'étrange effort de collaboration s'est ponctué d'une autre période d'enregistrements solos, pendant lesquels Newman fonde le label swim~ avec son épouse, l'ancienne bassiste de Minimal Compact, Malka Spigel. Ce n'est qu'en 1999 que Wire redevient un projet à plein temps pour ses musiciens.
Avec Gotobed (alias Robert Grey) de nouveau inclus, le groupe commence par retoucher le gros de son catalogue passé pour un concert au Royal Festival Hall. De bonnes réactions durant une courte excursion aux États-Unis et quelques concerts au Royaume-Uni ont convaincu le groupe de continuer. Le son du groupe se renouvelle, se basant en grande partie autour de crochets de guitare réglés au quart de tour et de percussions très rapides. Deux EP et un album (Send, 2003) suivent, de même que des collaborations live avec Es Devlin et Jake et Dinos Chapman[8].
Bruce Gilbert quitte le groupe en 2004, et n'apparait pas sur leur onzième album studio, Object 47, écrit par Colin Newman et Graham Lewis [9] ; en concert, il est remplacé à la guitare rythmique par Margaret Fiedler McGinnis, de Laika (qui avait repris la chanson German Shepherds sur la compilation hommage Whore et joue en tournée avec PJ Harvey).
Matthew Simms est maintenant à la guitare dans les tournées, et a participé au développement du dernier album : Change Becomes Us. Leur influence sur la britpop et sur le rock indépendant en général est importante[5] ; une accusation de plagiat entre l'éditeur de Wire et le groupe Elastica sur la similitude entre la chanson de Wire Three Girl Rhumba (1977) et le succès Connection d'Elastica (1995) s'est finalement réglé à l'amiable. Le travail de Blur, de même que celui de plusieurs groupes moins importants de britpop, est particulièrement parfumé du style de Wire des années 1970. Spoon reprend un morceau de Wire. Comme The Velvet Underground, Wire est un groupe dont l'influence a surpassé les ventes de disques, relativement modestes. Wire a également influencé des formations comme le groupe de post-hardcore Big Black, qui sort d'ailleurs un EP intitulé Heartbeat, reprenant la chanson de l'album Chairs Missing[10].
Année | Titre | Position au palmarès | Album | |||
US Hot 100 | US Modern Rock | US Mainstream Rock | UK | |||
1989 | Eardrum Buzz | - | 2 | - | - | It's Beginning to and Back Again |
1989 | In Vivo | - | 24 | - | - | It's Beginning to and Back Again |