Né le dans le 4e arrondissement de Lyon, Jacques Claude Martin est le fils de Joannès Martin, industriel, et de Germaine Ducerf. Son grand-père, Joannès Ducerf, chef de cuisine du tsar Nicolas II, tient également le célèbre restaurant de LyonL'Universel.
Son père joue de sept instruments et cette passion pour la musique, ainsi que celle de la cuisine, accompagneront Jacques Martin toute sa vie. Souvent renvoyé pour son indiscipline, il est élevé chez les jésuites. Il s'oriente vers le théâtre et, à partir de 1949, s'installe à Paris pour suivre les cours de Charles Dullin.
Au début des années 1960, Jacques Martin forme un duo de chansonniers avec Jean Yanne, se produisant dans les cabarets et enregistrant notamment pour un disque de parodies des Élucubrations d'Antoine : Les Émancipations d'Alphonse, Les Revendications d'Albert, Les Pérégrinations d'Anselme, et les Préoccupations d'Antime (1966).
Il se produit comme chanteur, assurant notamment la première partie de Jacques Brel à l'Olympia et participant à l'émission Le Palmarès des chansons[réf. nécessaire]. Il écrit aussi en collaboration avec Francis Veber une comédie musicale, Petitpatapon, créée à Bobino en 1967 et qui se solde par un échec.
Jacques Martin commence sa carrière à la télévision sous le pseudonyme de Ducerf à Télé-Strasbourg où il anime dans les années 1950 l’émission Pas très show, puis en 1961, Trois petits tours et Deux petites notes à la clé.
Repéré par Jacques Chancel en 1964, Jacques Martin rejoint l'ORTF et crée avec Jean Yanne l'émission 1 = 3 qui connaît un grand succès populaire. Ils y interprètent notamment des parodies de grands événements historiques. Leur sketch représentant Napoléon et ses maréchaux en cyclistes du Tour de France leur vaut un procès et la fin prématurée de l'émission. Le duo est renvoyé, Jean Yanne étant considéré comme « trop littéraire » et Martin, « pas assez »[4].
En 1968, il présente la cérémonie de remise des prix du festival de Cannes, puis anime avec Danièle GilbertMidi Magazine en 1968-1969 qui devient Midi chez vous de 1969 à 1971. Au cours d'une de ces émissions, il invite le ministre des Finances de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, qui accepte de jouer de l'accordéon.
Il anime au cours de l'année 1971, à diverses reprises, Le Show Jacques Martin. Au cours de l’été 1972, il présente une émission de variétés intitulée Gentil Coquelicot, qu'il coprésente avec Danièle Évenou.
De à , il coprésente aux côtés d'Évelyne Pagès l'émission de variétés Taratata[5]) réalisée par Bernard Lion[6]. L'émission propose des prestations de chanteurs entrecoupées de sketchs. Avec la même co-animatrice et à la même période, il présente sur la radio RTL l'émission quotidienne Et avec un micro, qu'est-ce que vous savez faire ?, à l'heure du déjeuner[7],[8].
En , Jacques Martin lance l'émission satirique Le Petit Rapporteur, parodie de journal télévisé programmée chaque dimanche sur TF1. Des tensions avec des membres de son équipe et un projet de film avec le producteur Carlo Ponti font qu'il arrête l'émission le [9]. En 1977 à la demande de Marcel Jullian, Jacques Martin vient sur Antenne 2 et reprend le principe de son émission avec La Lorgnette (1977-1978). Parallèlement, il anime avec Jean Yanne une émission radiophonique quotidienne sur RTL.
Habitué des émissions de variétés comme Les Grands Enfants ou Top à de Maritie et Gilbert Carpentier, Jacques Martin est avec Michel Drucker et Guy Lux l'un des animateurs vedettes de la variété à la télévision française (constituée des trois chaînes publiques jusqu'en 1984).
En 1977-1978, il crée et présente une série d'émissions pour les dimanches d'Antenne 2, sous le titre Bon Dimanche où s'enchaînent divers programmes : Ces messieurs nous disent, jeu présenté par Pierre Tchernia, Jacques Rouland et José Artur, Contre-ut, Le Grand Album ou encore Musique and Music, émission de variétés diffusée en début de soirée.
L'émission dominicale la plus renommée de Jacques Martin est L'École des fans, créée le et coprésentée avec Stéphane Collaro, dans laquelle des enfants viennent interpréter les chansons d'un invité (concept qui sera repris dans Dimanche Martin). Les passages obligés de l'émission ont marqué les esprits et les caricaturistes : les enfants se notant les uns les autres (pour finir par un « Ils ont tous gagné » de Jacques Martin) et Jacques Martin interpellant les parents dans la salle, où le père de l'enfant est souvent armé d'un caméscope et filme le passage sur scène.
Il publie la même année un livre de souvenirs, J'ai peur[10].
Après une pause de deux ans, pendant laquelle il anime quotidiennement sur Europe 1 l'émission-jeu La Vie en or (1978-79) puis le magazine d’actualité culturelle Showtime (1979-80), il revient à la télévision en 1980 avec un programme pour enfants intitulé Dessine-moi un mouton.
Antenne 2 lui propose alors de reprendre l'antenne du dimanche. Dimanche Martin, enregistré en public chaque samedi au théâtre de l'Empire à Paris, est diffusé chaque dimanche après-midi et reprend le principe de Bon Dimanche en mêlant humour, variétés, spectacles et reportages dans plusieurs émissions qui s'enchaînent : Entrez les artistes, un magazine culturel animé avec Daniel Patte, Incroyable mais vrai !, un jeu remplacé en 1983 par Si j'ai bonne mémoire, puis à partir de 1985 un autre jeu, Tout le monde le sait, lui-même remplacé par Le monde est à vous de 1987 à 1997, et en dernière saison par Sous vos applaudissements (1997). L'École des fans, Les Voyageurs de l'histoire, Thé dansant et Ainsi font, font, font qui lance les carrières d'humoristes de Virginie Lemoine, Laurent Gerra, Laurent Ruquier, Julien Courbet et Laurent Baffie.
Entre 1994 et 1996, Jacques Martin anime l'émission Escales chaque samedi sur l'antenne de France Culture[11].
Il est victime dans la nuit d'un accident vasculaire cérébral qui le laisse partiellement paralysé et l'oblige à interrompre ses émissions. Son ami Jean-Claude Brialy le remplace alors au pied levé jusqu'à la fin de la saison[12]. À la fin de l'année 1998, il refuse l'aide de l'association La roue tourne de Janalla Jarnach, qui vient en aide aux artistes déchus du monde du spectacle, à la suite, par exemple, d'une maladie.
Après avoir participé épisodiquement à des émissions de radio et de télévision (il est par exemple invité en 2003 par Laurent Ruquier sur le plateau d'On a tout essayé pour rendre hommage à Jean Yanne qui vient de mourir), il se retire dans sa maison de Neuilly-sur-Seine, puis, sa santé se dégradant, dans une résidence médicalisée à Courbevoie.
En , il s'installe à l'hôtel du Palais, à Biarritz[13], ville où il meurt le d'un cancer généralisé[14], à l'âge de 74 ans. Le jour même, la plupart des grandes chaînes de radio et de télévision françaises modifient leur programme pour lui rendre hommage et évoquer sa carrière[15].
Jacques Martin s'est marié trois fois et est père de huit enfants.
Avec sa première épouse, Annie Lefèvre, il a eu deux enfants : David (né en 1961), cuisinier, comédien et présentateur d'émissions télévisées, et Élise (née en 1965).
De 1968 à 1972, il vit en union libre avec la comédienne Marion Game, puis avec la comédienne Danièle Évenou, avec laquelle il a deux fils : Frédéric (né en 1973), animateur de radio, et Jean-Baptiste (né en 1976), comédien et musicien. Le , il épouse Cécilia Ciganer-Albeniz. Le mariage, à la mairie de Neuilly-sur-Seine, est célébré par le maire de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui épousera la mariée quelques années plus tard. Ils ont deux filles : Judith (née en 1984) et Jeanne-Marie (née en 1987). Le , il épouse Céline Boisson, de trente-sept ans sa cadette, rencontrée sur le plateau du Monde est à vous dont elle est l'une des hôtesses. Elle est la mère de ses deux derniers enfants, Juliette et Clovis, nés en 1994 et 1999.
1964 : Le Rugbyman, En douceur, Waterloo Waterloo - Barclay 70 688
1966 : Jean Yanne et Jacques Martin - Les Émancipations d’Alphonse (Jean Yanne), Les Pérégrinations d’Anselme (Jacques Martin), Les Préoccupations d’Antime (Jacques Martin), Les Revendications d’Albert (Jean Yanne) - Barclay 71 022
1968 : Et voilà pourquoi je suis syndiquée, Noire sur blanche, Savez-vous gagner des sous ?, Tout va bien - Barclay 71 283
1970 : Adieu petite fille, Deux ou trois mots - Barclay 61.340
1973 : Jacques Martin chante la musique du film Na ! : Na...Na...Na..., Avec des mots et des fleurs, El revolution - Sonopresse DH 45 607
1973 : Vive la République, musique d'Éric Charden - Dharma / Sonopresse DH 45 608
1975 : La Bonne Cuisine, Le Sexe - Wip Records 2056.430
1978 : Les Lunettes, Pauvre Artiste - Sonopresse 2S008-16 675
1980 : A l'Olympia : J'ai été détourné, Chanson suisse, Le Beau Jacques Martin, Paris tu seras toujours mon Paris, Tous... mes amis, Un peu de violon, Old Man River, Savez-vous planter les choux?, Olympia Story - Barclay 920.251
1981 : Rox et Rouky, livre-disque adapté du long métrage d'animation des studios Disney, avec Régine Blaess et Catherine Lafond - Disneyland Record / Le Petit Ménestrel / Adès LLP 383 F
1982 : Jacques Martin et Charles Level chantent et présentent Thé dansant : Marie la Française, La Chansonnette - Saban Records 2097 160
1982 : Jacques Martin chante Les Aristochats : Voilà les aristochats, Tout le monde veut danser le cat - Disneyland Record / Le Petit Ménestrel / Adès VS 643-F
1983 : Angelo en duo avec le petit Angelo - Vogue / Caramel 101 792
Disques publicitaires
1965 : Eddie Barclay et Jacques Martin : Méfiez-vous de ce disque (disque publicitaire) - Barclay HS1
1967 : Écoutez ce rond rouge : Jacques Martin découvre les stations au rond rouge (disque-jeu concours publicitaire pour la marque au « rond rouge »)
1968 : Petipatapon : À quatre heures du matin, C'est pas d'ma faute si que j'suis bête, Ah ! C'quon s'amuse ici, Bonsoir la nuit, Le Commissariat, J'ai peur devant toi, Il pleut sur mes lunettes, Partons en goguette, Nous les filles de la grand'ville, Je n'avais qu'un cœur, J'préfère mes 18 ans, Une histoire comme au ciné, avec Emma Vetty et Catherine Franck - Panache / Barclay 820 137
1974 : Enregistrement Public à Bobino : Chut ! Il dort..., Vivre heureux !..., Les Bretons, La Médaille du travail - Polydor / Wip Records 2393 099
1975 : Le Petit Rapporteur : L'Humilié, L'Aviation, Le Sexe, Mon métier d'abord, La Bonne Cuisine - Polydor 2393 115
1978 : Jacques Martin chante : Dans la vie faut pas s'en faire, Noël pour tous, Venez divin messie, La Bonne Prière, Soirée de prince, Si le roi savait ça, Les Lunettes, Pauvre Artiste, Le Piano de la plage, Clémentine - Sonopresse 2S068-16 656
1982 : Jacques Martin et Charles Level chantent et présentent Thé dansant, vol 1 : Rossignol, L' Enfant de la balle, Marie la Française, Si jolie, Si, Mon faible cœur, La Chansonnette, Domino, La Seine, Tant que nous nous aimerons, Paris Bohême, Le Musicien - Saban Records 2473 965
1985 : Jacques Martin chante pour sa maman : Les Vieilles de chez nous, Le Mouchoir rouge de Cholet, Absence, Si tu le veux, Trois anges sont venus, Complainte de Mandrin , L'Anneau d'argent, Deux ou trois mots, La Petite Église, Les Petits Pavés, Le Coffret (La Fête des morts), Envoie les fleurs - Carrere 66221
1978 : Musique and Music Special Gainsbourg de Dirk Sanders, enregistré le : Jacques Martin interprète En relisant ta lettre
1989 : Jacques Martin conte la musique aux enfants : Découverte d'un orchestre pour jeunes personnes (Benjamin Britten), Le Carnaval des animaux (Camille Saint-Saëns), Jacques Martin (narrateur), Ensemble orchestral de Normandie, Jean-Pierre Berlingen (direction musicale), Jean Dupont et Jean-Claude Jean (réalisation)
1996 : Les Années opérette : Jacques Martin interprète Chic à Chiquito[source insuffisante]
2008 : Le Meilleur de Jacques Martin : extraits d'émissions télévisées (335 min.)