Max Hymans | |
Max Hymans en 1956. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (13 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 29 avril 1928 |
Réélection | 8 mai 1932 3 mai 1936 |
Circonscription | Indre |
Législature | XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SFIO (1928-1936) USR (1936-1940) |
Prédécesseur | scrutin différent |
Successeur | régime de Vichy |
Maire de Valençay | |
– (12 ans et 1 mois) |
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Réélection | 26 avril 1953 8 mars 1959 |
Prédécesseur | Marcel Ferré |
Successeur | Raymond Trouvé |
Conseiller général de l'Indre | |
– (15 ans, 5 mois et 5 jours) |
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Élection | 30 septembre 1945 |
Réélection | 27 mars 1949 24 avril 1955 |
Circonscription | Canton de Valençay |
Prédécesseur | Eugène Collin |
Successeur | Maurice Pairoux |
– (8 ans, 8 mois et 10 jours) |
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Élection | 25 octobre 1931 |
Réélection | 17 octobre 1937 |
Circonscription | Canton de Valençay |
Prédécesseur | Marcel Plat |
Successeur | Eugène Collin (indirectement) |
Sous-secrétaire d'État aux Finances | |
– (1 mois et 23 jours) |
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Président du Conseil | Camille Chautemps |
Ministre | Paul Marchandeau |
Gouvernement | Chautemps IV |
Sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie | |
– (6 mois et 27 jours) |
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Président du Conseil | Camille Chautemps |
Gouvernement | Chautemps III |
Secrétaire général à l'aviation civile et commerciale | |
– (2 ans et 8 mois) |
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Prédécesseur | Poste créé |
Successeur | Fernand Hederer |
Président du conseil général de l'Indre | |
– (6 ans) |
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Successeur | Vincent Rotinat |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | 18e arrondissement de Paris |
Date de décès | (à 61 ans) |
Lieu de décès | Saint-Cloud |
Nature du décès | Cancer |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO (1927-1935) USR (1935-1940) SFIO (1945-1961) |
Diplômé de | École centrale Paris |
Profession | Avocat |
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Max Hymans est un homme politique français, né le à Paris et mort le à Saint-Cloud. Il a été élu député et a occupé plusieurs postes ministériels avant 1940. Il fut membre de la Résistance pendant la guerre puis président d'Air France de 1948 à 1961.
Max Hymans naît à Paris le . Après son baccalauréat il obtient un diplôme d'ingénieur des arts et manufactures de l'École centrale de Paris (promotion 1923) en menant en parallèle des études de droit.
Il entre comme ingénieur chef aux chantiers de Clairoix près de Compiègne, Oise. Il entre en conflit avec l'administrateur délégué au sujet des salaires des ouvriers français, et de leur relève par des ouvriers étrangers encore plus mal payés[1].
Le , il s'inscrit comme avocat à la cour d'appel de Paris. Il ouvre un cabinet spécialisé dans les affaires de contrefaçon et de brevets d'invention pour utiliser sa double compétence d'ingénieur et de juriste.
En 1925, il adhère à la SFIO, et collabore au travail parlementaire de l'avocat Marcel Plaisant, député radical du Cher et délégué de la France à la Société des Nations, qui est comme lui spécialisé dans les affaires de contrefaçon et de brevets d'inventions. Il lui prépare des propositions de loi concernant les salariés agricoles, les petits commerçants ou les brevets d'invention.
Le , il est élu député de la deuxième circonscription de l'Indre, regroupant Valençay, Écueillé, Châtillon-sur-Indre, Buzançais et Levroux. Il bat le maire de Moulins-sur-Céphons, Guillaume d'Ornano (1894-1985), avec 7 663 voix sur 15 017 votants.
C'est le début d'une carrière politique nationale, qui va durer douze ans, d'abord comme député SFIO, puis comme député USR (Union Socialiste Républicaine), au cours de laquelle il sera successivement :
Première élection au conseil municipal de Valençay, le maire était Eugène Colin.
Première élection au conseil général de l'Indre.
Deuxième élection comme député de la deuxième circonscription de l'Indre. Il améliore fortement sa position, en effet au premier tour, il obtient 40 % des voix des électeurs inscrits. Au deuxième tour il bat de nouveau le candidat de droite Guillaume d'Ornano, par 8 150 voix contre 5 278, malgré le maintien du candidat communiste, Marius Ollivier. Il quitte la SFIO pour le Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), qui défend les idées du Néo-socialisme avec pour devise « Socialiste, Républicain, Français ».
Ce nouveau parti, présidé par Max Bonnafoux, compte une quarantaine de parlementaires. Comme tous les néo-socialistes, Max Hymans était partisan d'une collaboration gouvernementale avec les radicaux, ce que refusait la S.F.I.O. Il s'est prononcé de nombreuses fois en faveur de la création d'un ministère de l'économie[2], et en politique extérieure, en faveur d'une union militaire avec l'URSS et la Yougoslavie. Max Hymans s'est rendu deux fois en URSS, en qualité de rapporteur de la commission de l'Air. Il en est revenu chaque fois encore plus persuadé de la puissance de l'armée Soviétique. Les Russes lui ont montré un lâcher d'unités parachutistes. Il en a été très impressionné, ce corps n'existait pas encore dans l'armée française. Il sera créé en 1935 à Avignon-Pujaut, dépendant de la base d'Istres, concrétisant une initiative de Pierre Cot. Ceci, sous la direction technique d'un officier soviétique, au moment de la signature du traité d'amitié franco-soviétique de 1935[3].
Rapporteur du budget de l'Air à la Chambre, il vote le en faveur de la fusion des compagnies aériennes en une seule : Air France. Les compagnies de navigation aériennes françaises (comme on dit à l'époque) sont Air Orient, Air Union, Cidna (ex Franco-Roumaine) et SGTA Farman. L'Aéropostale du banquier Marcel Bouilloux-Lafont ayant été mise en faillite, est également rachetée.
Naissance d'Air France, le , à 16 heures, à l'aéroport de Paris-Le Bourget. Cette réalisation d'Air France est à mettre au crédit de Pierre Cot[4].
Il est élu conseiller municipal de Valençay. Il le restera jusqu'à sa révocation par le Gouvernement de l'État Français en 1941[5]. Sa carrière politique locale reprendra après la guerre.
Son parti, le PSdF et deux autres petits partis socialistes, le Parti socialiste français PSF et le Parti républicain-socialiste PSR, fusionnent pour former l'Union Socialiste et Républicaine (USR).
Il est réélu député pour la troisième fois, sous l'étiquette USR, au deuxième tour contre le candidat radical Alexis. L'Indre devient ainsi l'un des bastions de l'USR, avec Louis Dechizeaux, élu député USR de Châteauroux.
Il est nommé Secrétaire général de la Délégation des Gauches[6], qui conduit au Front populaire. Il représente la France à la conférence des capitulations de Montreux[7].
Le , il se marie avec Monique Maurey. Les témoins de sa future épouse étaient les amis de son beau-père : Tristan Bernard et Sacha Guitry. Max Maurey avait été, auparavant en 1935, témoin, lors du mariage de Sacha Guitry et Jacqueline Delubac. Les siens étaient Édouard Herriot, alors président de la Chambre des députés, et Joseph Paul-Boncour, le président de son groupe parlementaire[8].
En raison des grèves de 1936, la préparation de l'Exposition universelle dont le nom officiel est « Art et Technique », a pris un retard important. L'ouverture est prévue symboliquement le , date importante pour un gouvernement de Front populaire. Tout retard ferait l'objet de moqueries de la part de la droite. Le gouvernement souhaite absolument respecter cette date. Il nomme Max Hymans commissaire général de l'Exposition. Il parvient à respecter les délais impartis, contribuant à construire sa réputation d'homme énergique. Certes des bâtiments n'étaient pas terminés (ex. : le palais d'Iéna, œuvre d’Auguste Perret, qui ne sera terminé qu'en 1946), certains appelés à durer, ne le seront qu'après sa fermeture. Cela est passé inaperçu auprès du public. Il devait devenir le musée national des Travaux publics, il est aujourd'hui le siège du Conseil économique, social et environnemental, après avoir été le siège de l’assemblée de l’Union française, puis après 1958 celui de la Communauté française.
Le jour de l'ouverture, deux pavillons, qui se font face, sont terminés et reçoivent la médaille d'or de l'exposition : celui de l'Allemagne nazie et celui de l'URSS. Le , Max Hymans est réélu conseiller général de l'Indre pour le canton de Valençay.
En mars-avril, il dirige l'organisation semi-clandestine créée par Léon Blum pour armer la République espagnole[7], lorsque l'on constate que ni l'Allemagne, ni l'Italie, ne respectent le pacte de non intervention, signé par l'ensemble des pays européens.
Secrétaire d'État au Commerce, il se rend, accompagné de sa femme, à la foire internationale de San Francisco. Là, il fait la rencontre, qui aura une énorme répercussion dans sa vie de résistant, d'André Girard qui est chargé de la décoration du pavillon français. Son amitié pour André Girard ne se démentira jamais.
En , à la demande du gouvernement français, une mission du général Aimé Doumenc dont il fait partie se rend à Moscou, juste avant le pacte germano-soviétique du , afin de convaincre Staline de déclarer la guerre à l'Allemagne, avec la France et le Royaume-Uni. Il est choisi en raison des bonnes relations qu'il a entretenues avec le NKVD pendant la guerre civile espagnole.
Bien que dégagé de ses obligations militaires en qualité de parlementaire, il demande son intégration dans l'armée[9]. Il sera parmi les rares députés avec Jean Pierre-Bloch, Pierre Mendès France, et François Chasseigne à demander à servir. Il est vrai qu'il s'agissait des plus jeunes, les autres n'ayant peut-être plus l'âge de s'engager. Il refuse absolument un poste dans un état-major, où l'armée tenait à le placer, elle ne souhaitait pas qu'un parlementaire voie trop de choses. Il exige un poste dans un régiment de combat[10]. Le , il reçoit une affectation au premier groupe du 31e régiment d'Artillerie divisionnaire de campagne, en qualité de capitaine. Il s'agit d'une unité hippomobile équipée de canons de 75 et stationnée sur la frontière luxembourgeoise. En mai et juin, il participe aux batailles du Luxembourg, de l'Aisne et de l'Ailette. Il est décoré de la croix de guerre avec deux citations.
Le , venant directement du front, après avoir vécu l'effondrement militaire et avoir été abasourdi par l'exode des populations, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Il s'en expliquera publiquement dans une lettre adressée au préfet de l'Indre et dans des discours prononcés les et : « Je suis arrivé à Vichy la veille de l'Assemblée après avoir assisté à l'exode des populations civiles sans précédent dans l'histoire. Je croyais qu'en attendant le redressement allié et la défaite allemande, les intérêts immédiats des populations françaises seraient défendus[11]. »
En , il constate que la politique du Maréchal n'est pas une politique de résistance camouflée, comme il l'espérait.
Il cherche à entrer en contact avec la France libre[12] :
Il obtient des documents par l'intermédiaire d'Eirik-Labonne, ancien ambassadeur de France à Moscou jusqu'en 1939, qu'il a retrouvé à Vichy au ministère des Affaires étrangères[16]. Sans savoir l'usage qui en sera fait, il les fait parvenir à Londres par l'intermédiaire de Madame Cathala et du consulat britannique de Barcelone[17] :
La lettre confiée à M. Beaujard est un message destiné à André Labarthe. Après plusieurs mois, le message arrive enfin à Londres par l'intermédiaire d'un diplomate sud-américain. Max Hymans a écrit : « Je t'écoute à la radio, je veux servir la même cause que toi. Je suis à Valençay avec ma femme et mon beau-père. Je t'envoie un diplomate neutre rencontré à Vichy. Réponds si tu le peux ». Signé : Max Hymans[18].
Le lendemain, André Labarthe, au lieu de le mettre en contact avec la France Libre, va trouver Thomas Cadett qu'il avait connu comme correspondant du Times à Paris. En France il était déjà un agent du Secret Intelligence Service[19]. À Londres, Thomas Cadett avait intégré la section française du SOE appelée section F, section qui était dirigée par le colonel Maurice Buckmaster, et totalement indépendante de la France Libre.
Le , quelqu'un se présente à son domicile. C'est Georges Bégué : la veille, il a été parachuté en aveugle à l'est de Valençay ; il est le premier opérateur radio envoyé clandestinement en France par le SOE (Special Operations Executive) ; il doit commencer par prendre contact avec Max Hymans. La prise de contact est difficile : Max Hymans se méfie, car il pense avoir devant lui un imposteur envoyé pour le faire tomber dans un piège et le faire arrêter. De son côté, Georges Bégué n'est pas sûr d'avoir en face de lui le vrai Max Hymans. Pour convaincre Max Hymans, Georges Bégué lui présente le permis de conduire d’André Labarthe, sur lequel ce dernier avait écrit : « Tu peux faire une confiance absolue à celui qui te remettra ce document[20] ».
Il héberge Georges Bégué les deux nuits suivantes. Dans l'après-midi du 8, il l'emmène à Saint-Aignan pour le présenter à Joseph Paul-Boncour. Il prend alors comme pseudonyme « Frédéric ». Il demande à son frère[21] de lui trouver un logement à Châteauroux. André Hymans en trouvera un, 14 rue des Pavillons. Max Hymans le met alors en relation avec deux de ses amis Henri Renan, pharmacien, qui va devenir la première boîte aux lettres du SOE en France, et Marcel Fleuret, garagiste 86 rue de la Couture[22].
Le premier message radio du SOE, à destination de Londres, sera envoyé le . D'après Georges Bégué, émettre depuis Châteauroux, qui n'était alors qu'une ville de 30 000 habitants, n'était pas si difficile que l'on l'imagine généralement. La police locale ne possédait pas de véhicules goniométriques, c'est-à-dire chargés du repérage des émissions. Elle devait faire appel à l'armée de l'armistice, qui en possédait, mais qui refusait de le faire. Dès l'entrée de ses véhicules de repérage, on repérait par triangulation, dans Châteauroux, elle coinçait l'aiguille de ses appareils en bas à gauche afin que personne, y compris eux-mêmes, ne sache d'où les émissions provenaient. Le gouvernement de l'État Français était parfaitement au courant de ce fait mais il n'osait pas s'opposer à son armée sur ce point, l'Abwehr l'était également. C'est la raison pour laquelle Pierre Laval a autorisé début 1942, des unités allemandes à opérer des repérages en zone libre[23],[24]. Dans ce message Georges Bégué donne l'adresse de Fleuret[25], comme boîte aux lettres.
Georges Bégué lui apprend que le SOE est un service d'action et non pas un service de renseignements. « Frédéric » et « Georges », tout en recrutant de nouvelles boîtes aux lettres, comme le docteur Pierre Samuel, orientent alors leur action vers la recherche de terrains adaptés à des parachutages ou des atterrissages. Ils en repèrent un près de Tendu, dans un champ situé derrière la ferme « Les Cerisiers » exploitée par les frères Ernest et Auguste Chantraine. Ce dernier était le maire socialiste de Tendu.
Max Hymans avait trouvé un moyen pratique pour passer d'une zone à l'autre, grâce à A. Boivin, entrepreneur de travaux publics et exploitant de graviers dans le Cher, à Chabris, qui possédait une grue dont un pied se trouvait en zone libre et l'autre en zone occupée. Sous cette grue se trouvait un wagonnet ; par ce wagonnet on passait aisément d'une zone à l'autre. M. Boivin a repris une activité pour le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) en 1942. Un parachutage effectué à Luçay-le-Mâle en ayant été repéré par la gendarmerie de Valençay, il a été arrêté comme un des participants, et il est mort en déportation[26].
Max Hymans est le premier à permettre la création d'un réseau SOE, le réseau Lucas-AUTOGIRO, avec comme chef Pierre de Vomécourt. Ce dernier a immédiatement quitté Châteauroux pour Paris afin d'y créer ses réseaux. Max Hymans prend les contacts nécessaires pour créer le réseau de Châteauroux. Les premières recrues sont des amis de la SFIO[27], à commencer par Jean Pierre-Bloch qu'il présente en août à Jacques Vaillant de Guélis, citoyen anglais malgré son nom français, et officier d'état-major de la section F du SOE. Max Hymans et Georges Bégué avaient réceptionné Jacques Vaillant de Guélis, lors d'un atterrissage dans l'Indre. Il était interdit à un officier d'État Major d'être parachuté en France, en effet, s'il parlait c'est toute l'organisation qui tombait. Il n'y eut que deux exceptions, Vaillant de Guélis et Peter Churchill (sans lien de parenté avec le Premier Ministre). Winston Churchill avait bien un fils officier au SOE, il s'agissait de Randolph Churchill qui s'est illustré en Tunisie en passant derrière les lignes allemandes[28]. Peter Churchill, quant à lui, est arrivé en France en sous-marin le , depuis Gilbraltar[29], pour essayer de régler le problème du réseau Carte d'André Girard, qui refusant toujours de se rallier au général de Gaulle, devenait un problème pour le SOE. Un parachutage de saboteurs devant avoir lieu pour bientôt, de Guélis en confie l'organisation à Jean Pierre-Bloch en Dordogne, car il y a eu beaucoup de survols dans l'Indre. La population et la gendarmerie comprennent bien qu'il se passe quelque chose, ils ne disent rien, mais cela inquiète Georges Bégué.
Durant l'été, a lieu à Lyon un congrès clandestin du Parti socialiste. Il n'est ni invité, ni même prévenu, bien que ce congrès soit présidé par un de ses amis, Félix Gouin, en présence de quelqu'un avec qui il est en contact permanent, Jean Pierre-Bloch. Il n'est plus considéré par les socialistes comme membre du parti, ce qui aura pour lui de graves conséquences à Alger, et en France après la Libération.
Dans la nuit du 6 au , six agents du SOE sont parachutés, il s'agit de Benjamin Cowburn « Benoit », Victor Gerson « René », George Langelaan « Marcel », (il était muni d'une lettre pour Edouart Herriot signée de Winston Churchill, lui demandant de rejoindre L'Angleterre, il refusera), Jean du Puy « Camille », Michael Trotobas « Michel », André Bloch « Georges IX » sur le terrain de Tendu et réceptionnés par un comité de cinq personnes : Max Hymans, Georges Bégué, Auguste Chantraine, Ernest Chantraine (frère d'Auguste), et leur ouvrier agricole[30].
Deux des agents parachutés cette nuit-là, Camille du Puy et Georges Bloch devant rejoindre le réseau Autogiro à Paris sont passés en zone nord à Chabris, grâce à M. Boivin. Max Hymans et Georges Bégué ont assisté à ce passage[31].
Le , la radio, émet le message de mise en alerte, « Gabriel[32] vous envoie ses amitiés ».
Le , Gerry Morel, qui était en mission pour le SOE depuis un mois, est arrêté. Il était entré tôt un matin dans un buffet de gare, et avait demandé un café et un calvados, provoquant un silence étonné dans la salle. Il ne comprit pas la réponse du patron : "jour sans" et réitéra sa demande. Devant une telle ignorance, le patron a pensé avoir affaire à un espion, et il a prévenu la Gendarmerie. Gerry Morel ne savait pas que l'amiral Darlan avait institué un jour sans alcool, le mercredi, d'où l'expression « jour sans ». Aucun Français ne pouvait l'ignorer[33]. Gerry Morel avait pensé que pour se rendre à Limoges, il valait mieux descendre dans une petite gare, de bonne heure, et faire le reste du chemin à pied, plutôt que de descendre dans une grande gare, comme celle de Limoges, qu'il pensait surveillée. En cela, il ne s'était pas trompé, son arrestation a été effectuée en zone rurale, donc par la Gendarmerie. S'agissant d'une affaire touchant à la Sécurité de l'État, il fut remis, par celle-ci, à un commissaire spécial. Après l'affaire Dreyfus, le gouvernement, devant les erreurs de l'armée, avait confié le contre-espionnage au ministère de l'Intérieur, ce qui a entraîné la création d'un corps de commissaires spéciaux et d'une police spéciale, que l'on trouvait surtout dans les gares et les ports. Ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale que le contre-espionnage a été entièrement confié à la DST (Direction de la surveillance du territoire) par une ordonnance du général de Gaulle, ce qui a entraîné la disparition des commissariats spéciaux. Parmi les nombreuses adresses découvertes dans ses papiers, la police retient particulièrement celle de Marcel Fleuret. Morel reconnaît que cette adresse lui a été indiquée comme boîte aux lettres à utiliser au cas où il aurait besoin de se mettre en rapport avec Londres. Dans cette éventualité, il devait remettre à ce garage un pli au nom de "Monsieur Georges", il s'agissait de Georges Bégué. La police perquisitionne le garage Fleuret le , Max Hymans s'y rend ce jour-là. Il échappe à la police et entre en clandestinité.
Max Hymans envoie une lettre codée à Jean Pierre-Bloch : « Mon cher ami, je te remercie des boîtes de foie gras [Jean Pierre-Bloch s'était retiré à Villamblard comme fabricant de conserves de foie gras] que tu m'as envoyées. Malheureusement, deux étaient tournées et j'ai dû les jeter [Jean Pierre-Bloch interprète : « Il y avait deux mouchards à l'affût lors de notre dernière rencontre à Châteauroux. La police est à mes trousses. Notre affaire est éventée. »]. J'ai bien d'autres mauvaises nouvelles à t'envoyer. J'ai eu avec ma femme une violente querelle, trop violente, et j'ai quitté le domicile conjugal. Ne m'écris plus et n'essaye pas de me revoir — Frédéric. » Pendant huit jours, le message d'alerte est répété à la BBC, puis c'est le message final, pour action, « Gabriel va bien ». L'opération a lieu dans la nuit du 10 au 11. Le SOE parachute, pour la première fois en même temps, des agents et des armes en France à Beleymas, non loin de la propriété que Jean Pierre-Bloch possède à Villamblard. La photo du monument érigé à cet endroit avec Albert Rigoulet dit "Le Frisé" se trouve sur la page de Beleymas. Pour accueillir les quatre agents parachutés et récupérer les deux conteneurs d'armes, le comité de réception comprend Jean Pierre-Bloch, Édouard Dupuis, maire de Villamblard et Albert Rigoulet.
Désormais, Max Hymans est activement recherché. Le ministre de l'intérieur, Pierre Pucheu, se vantera même d'avoir « la peau d'Hymans ». Mais Max Hymans se déplace sans cesse : Toulouse, Marseille[35], Lyon[36], Paris, Antibes[37], Chambéry[38], en général chez des relations d'André Girard. Il vit sous différents pseudonymes (Robert, Georges...), et il modifie son aspect physique. Un tribunal militaire de Lyon le condamne à mort par contumace « pour réception d'armes et complot contre la sûreté de l'État ».
En , il est hébergé à Lyon par Lucie et Raymond Aubrac. Il devait quitter la France grâce à Virginia Hall, l'agent du SOE en poste à Lyon, dont la couverture était maintenant d'être la correspondante, en France non occupée, du quotidien New-Yorkais le New York Post. Elle organise un départ en sous-marin à partir d'Antibes. L'agent du SOE à Antibes était le Dr Elie Levy, médecin, voisin, et ami de Max Maurey. C'est par son gendre Max Hymans, qu'il est entré au SOE. Sa villa, 31 boulevard du Maréchal-Foch, servait de point de passage pour les cadres de la résistance comme Jean Moulin, d'Astier de La Vigerie, etc. quand ils quittaient la France pour Londres via Gibraltar. Il est mort en déportation, non pas en raison de son appartenance au SOE, mais parce qu'il appartenait à de nombreux réseaux. Le nom du Dr Levy se trouve sur le monument du SOE maritime dans un square qui porte son nom, à côté de la plage de l'Ilette, à Antibes[39]. Londres veut le plus rapidement possible un rapport de Max Hymans sur l'activité du SOE dans l'Indre, dans le midi où il y a eu des arrestations, sur le réseau CARTE, et enfin dans toute la France. Malheureusement un contrôle, en gare à Lyon, va lui faire manquer son train. Il prendra le suivant, manquant son rendez-vous. Après l'avoir attendu vainement, le sous-marin qui se trouvait plage de la Garoupe a fini par repartir sans lui. La plage de la Garoupe, une anse située à la pointe du cap d'Antibes, protégée par des rochers de chaque côté et terminée par une plage de sable fin était idéale pour des débarquements clandestins, elle a n'a jamais été repérée par les Allemands. Preuve en est que ces derniers ont placé des tripodes en béton devant toutes les plages du sud, sauf devant celle-ci. Aucun débarquement ou embarquement réalisé par le SOE, que ce soit en Bretagne ou dans le Midi n'a jamais été intercepté par les Allemands.
Le SOE utilise largement la voie maritime depuis Gibraltar, avec des bateaux de pêche à équipages polonais, des felouques et des sous-marins[40],[41] Il va quitter la France grâce à un réseau d'évasion SOE plus classique en traversant l'Espagne. Il était accompagné de Félix Gouin, et de deux jeunes résistants gaullistes. Il traverse l'Espagne sous le nom Frédéric Glen[42]. Lors de l'inauguration du monument consacré à la mémoire des agents du SOE britanniques morts pour la France, à Valençay. L'un d'entre eux, Jean-Louis Thomas a envoyé une lettre à Mme Hymans, dans laquelle il lui raconte ce voyage. Âgé de 20 ans, il avait reçu comme consigne de protéger dans la mesure du possible, les deux hommes politiques qui l'accompagnaient, et dont il ignorait la véritable identité[43]. Le rendez-vous fut fixé à Collioure, ils ont traversé les Pyrénées sans guide, Max Hymans, Félix Gouin, et Jean-Louis Thomas sont arrêtés à la gare de Figueras par la Garde Civile, en essayant de prendre un train de fret roulant au ralenti. Ils ont été emprisonnés à Gérone, Barcelone, Saragosse, et enfin au camp de Miranda. Max Hymans se déclare Canadien, ce qui lui permet d'expliquer son mauvais anglais.
En , l'Espagne, comme de nombreux pays, calquait sa politique étrangère sur l'évolution de la situation militaire. En 1942, après l'attaque allemande contre la Russie et l'entrée en guerre des États-Unis, la victoire de l'Allemagne n'était plus aussi certaine qu'en 1940. Elle collaborait donc en sous-main avec les Anglais[44]. C'est pourquoi à la suite d'une demande du consulat britannique de Barcelone, ils sont libérés et peuvent quitter l'Espagne, par Gibraltar, et rejoindre l'Angleterre. À Gibraltar il rencontre pour la première fois le général de Gaulle et s'entretient avec lui. Ce dernier revenait d'Haïfa, les Anglais lui ayant refusé l'entrée en Syrie, après la signature de l'armistice de Saint-Jean-d'Acre le [45].
En , il devient l'un des intervenants réguliers de la BBC dans l'émission Les Français parlent aux Français que dirige Maurice Schumann. Il intervient sous les noms de Granpré et Fromuzeau, Fromuzeau vient de "from Muzeau", du nom du lieu où se trouvait sa première habitation à Valençay. Il souhaitait, par des pseudonymes faciles à déchiffrer, que ses électeurs le reconnaissent. Il incite les agriculteurs à résister aux demandes de livraisons de produits agricoles aux Allemands, par l'intermédiaire de Vichy, et à les vendre directement aux habitants des villes. Ses discours ont déclenché des incendies de récolte et de matériel agricole, en particulier dans le Berry[46].
Le , il est radié du barreau de Paris.
Le général de Gaulle lui confie plusieurs missions : il est nommé Secrétaire général du Comité central d'aide aux prisonniers. Pour cela il met en place l'envoi, aux soldats français prisonniers en Allemagne, de colis provenant des États-Unis (le Free French Relief Committee à New York), du Canada, d'Afrique du Nord (l'œuvre du colis d'Algérie et du Maroc), et d'Amérique latine, les uns sont offerts, les autres achetés grâce à l'or de la Banque de France déposé aux États-Unis. Il arrive à faire livrer, inégalement en raison des destructions partielles des ports d'arrivées, c'est-à-dire Naples et Marseille, ainsi que des chemins de fer allemands, jusqu'à 800 000 colis par mois. Ils sont distribués, dans les camps allemands aux prisonniers de guerre, par la Croix-Rouge. 1 600 000 soldats français ont été transférés en Allemagne en 1940[47]. En , il en restait 1 400 000, compte tenu des retours anticipés et de la relève[48], et 900 000[49] à la Libération.
Il participe aux délibérations du « Groupe des Parlementaires Français adhérents à la France Combattante », dont le président est Félix Gouin. Il partage un petit appartement au 18 Hyde Park avec ce dernier, en raison de la pénurie de logements dans la capitale anglaise. Les membres de ce groupe sont : Paul Antier, député indépendant de la Haute-Loire, qui fut le premier parlementaire à rejoindre le général de Gaulle, Jean Pierre-Bloch, Lucien Gallimand, Fernand Grenier, Louis Jacquinot, André Maroselli, Pierre Mendès France, Jules Moch, Henri Queuille, Pierre Viennot, et André Philipp.
Le , Max Hymans écrit au président Roosevelt, avec Félix Gouin, Jean Pierre-Bloch, Pierre Mendès France et Paul Antier pour lui faire savoir qu'« au cours de ces deux dernières années, le peuple français a considéré le général de Gaulle comme le symbole de la Résistance ». La situation du Général est à ce moment particulièrement critique. En effet, il n'a été informé par les alliés du débarquement en Afrique du Nord que le à 2h du matin, soit exactement quatre heures avant le déclenchement des combats. Les Américains trouvant sur place l'amiral Darlan, ont pensé qu'il ferait un excellent gouverneur. Quant aux Anglais, ils ont exfiltré en sous-marin, grâce au SOE, le général Henri Giraud, pour prendre cette place. Il s'agit d'une manœuvre de l'entourage du général de Gaulle, destinée à faire comprendre au Président des États-Unis que le général de Gaulle n'était pas un officier d'extrême-droite fascisant, dont il voulait débarrasser l'Europe d'après-guerre. En effet, le Président Roosevelt était franc-maçon et tous les auteurs de cette lettre[50], sauf Antier, dont on ne pouvait pas omettre la signature en raison de son ancienneté dans la France libre, le sont[51].
Le , il est nommé au commissariat à la Justice et à l'Instruction publique.
Début 43, la Corse va être libérée par une coalition regroupant la résistance locale, c'est-à-dire les communistes, l'armée italienne, le SOE et le général Giraud, ce qui était ce que le général de Gaulle redoutait le plus. Cela va s'avérer extrêmement positif pour la France libre. En effet, quand les Alliés vont voir que les résistants communistes en armes font voter les hommes à main levée devant les mairies (à cette époque les femmes ne votaient pas). Ils vont comprendre que seule une libération de la France par le général de Gaulle peut empêcher une prise de pouvoir par les communistes. Ils vont donc changer totalement leur politique vis-à-vis de la France libre, et par conséquent le SOE va se mettre entièrement à la sa disposition[23].
En , il cesse ses interventions à la BBC. Il arrive à Alger le . Le général de Gaulle le nomme "Directeur des Transports aériens", c'est-à-dire des infrastructures aériennes du Comité français de la Libération nationale (CFLN). Le général de Gaulle lui demande aussi d'étudier la possibilité de mettre en place un service aérien pour importer du riz depuis Madagascar. Lorsqu'il se rend dans cette île, il fait un rapport détaillé sur les lignes aériennes militaires (LAM), dont le directeur était Lionel de Marmier. Il était, de plus, le pilote personnel du général de Gaulle, il disparaîtra dans un accident d'avion le , lors d'un vol Alger/Paris. C'est après la disparition de Lionel de Marmier, premier officier supérieur à avoir rejoint la France libre, héros des deux guerres, que le Général pensera à Max Hymans pour la présidence d'Air France. C'est pourquoi il a signé le , sa nomination à la direction du Secrétariat Général à l'Aviation Civile et Commerciale, avant de quitter le pouvoir le [52].
À Antibes, son beau-père voit un inconnu frapper à sa porte. Il ne le reconnait pas, il s'agit de Max Hymans venu en sous marin d'Alger, puis déposé plage de la Garoupe au Cap d'Antibes. En regardant la photo qui se trouve sur ce site prise durant sa clandestinité, on comprend qu'il ne l'ait pas reconnu, avec sa moustache rasée, amaigri, ses cheveux longs et peignés dans le sens contraire. De plus, il le croyait toujours à Londres, et puis comment comprendre qu'il soit habillé de façon impeccable ? Il était revenu pour prendre contact avec les anciens membres du réseau Carte, et les convaincre de reconnaître enfin l'autorité du général de Gaulle. Il est revenu également pour des raisons privées, il était très inquiet au sujet de sa famille, et ce voyage lui a permis d'être rassuré par Max Maurey, sur le sort de sa mère, de sa femme, et de son fils, c'est à ce moment qu'il apprit que sa famille se cachait chez un cousin germain de Mme Maurey, Yvon Leroy au 10 rue de Douai. Était-ce possible ? Le SOE, qui alors travaillait totalement de concert avec la France Libre, possédait un camp d'entrainement à 20 kilomètres à l'ouest d'Alger au "Club des Pins", où il formait des chefs de maquis. Il s'agissait d'Anglais membres du SOE, d'Américains membres de l'Office of Strategic Services (OSS) et de Français. Les Alliés craignaient que, sans la présence d'officiers nationaux, les maquis ne tombent dans les mains des communistes. Ils avaient peur de réquisitions extravagantes chez les agriculteurs, ce qui les auraient montés contre la France Libre, et de bains de sang inutiles, les maquis n'ayant ni l'armement, ni l'expérience pour affronter directement l'armée allemande.
Lors de son premier départ pour Londres, il avait découpé au ciseau des pages de journaux. Il en avait emporté avec lui la moitié, Mme Redon en gardant l'autre, il les a remis au SOE, ce qui a permis à des parachutistes d'être hébergés chez elle en lieu sûr. Elle vérifiait que les deux parties du même journal s'emboîtaient exactement. Ce fait ne peut pas être documenté, en particulier parce qu'il a fait ce voyage sous un faux nom, que nous ignorons. Les voyages se faisaient à partir d'Alger, mais les registres étaient tenus à Gibraltar, par la marine britannique. Il n'y apparaît pas car non seulement les noms étaient souvent faux, mais les passagers étaient quelquefois cités par leur fonction, et non par un nom, par exemple : agent SOE, homme politique français, etc.[53],[54].
Premier échec : le Comité Français de Libération Nationale a créé le l'Assemblée consultative provisoire. Celle-ci comprenait vingt membres de la Chambre des Députés, telle qu'elle se composait au jour de la déclaration de guerre. C'est-à-dire trois communistes[55], cinq socialistes, cinq radicaux et centre gauche, huit centre et droite, de quarante-neuf représentants des mouvements de la Résistance métropolitaine, de douze représentants de la Résistance extra-métropolitaine, de douze délégués élus des conseils généraux des territoires déjà libérés[56]. Max Hymans a été élu[23], dans le quota réservé aux socialistes. Le parti socialiste interdisant à tout néo-socialiste de le représenter, il a dû écrire au secrétaire général de l'Assemblée consultative provisoire qu'il n'était pas candidat, afin d'éviter une invalidation. Le prétexte en était qu'il avait voté en faveur des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en 1940. Pourtant, il avait été prévu une dérogation pour faits de résistance, mais le parti socialiste ne l'a pas utilisée[57].
Arrivée au pouvoir du général de Gaulle, qu'il accompagne dans tous ses déplacements, qui sont nombreux : Algérie, Afrique noire, Amérique du Sud. Le général le consulte discrètement sur les questions économiques[67],[68].
Le 8 mars, dernières élections municipales à Valençay. Trop fatigué pour faire campagne, il présente une liste de large union. Ainsi il n'y aura que deux listes : la sienne alliant les modérés, le centre, et le centre-gauche, et l'habituelle liste communiste.
Max Hymans a reçu un nombre considérable de décorations en trois vagues, la première à l'occasion de l'Exposition de 1937, la deuxième en raison de son action durant la guerre, enfin la troisième pendant les années 1950/60 correspondant aux inaugurations de lignes en Amérique du Sud, les pays desservis ayant tenu à le décorer :
Prix Edward Warner et sa grande médaille d'or, décernés à titre posthume par le Conseil de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), pour sa contribution éminente au développement de l'aviation civile (1963)[76].