Milnacipran

milnacipran
Image illustrative de l’article Milnacipran
Énantiomère 1R,2S du milnacipran (à droite) et 1S,2R-milnacipran (à gauche)
Identification
Nom UICPA (1R,2R)-rel-2-(aminométhyl)-N,N-diéthyl-1-phényl-cyclopropane-1-carboxamide
No CAS 92623-85-3 (R,S) (±)
96847-55-1 (1R,2S) (–)
96847-54-0 (1S,2R) (+)
Code ATC N06AX17
PubChem 65833
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C15H22N2O  [Isomères]
Masse molaire[1] 246,348 ± 0,014 2 g/mol
C 73,13 %, H 9 %, N 11,37 %, O 6,49 %,
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité 85 %
Métabolisme Hépatique
Demi-vie d’élim. 8 heures
Excrétion

Urinaire 90 %

Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique Antidépresseur Inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline
Voie d’administration Orale

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le milnacipran est un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine-noradrénaline. Il a été développé par les laboratoires Pierre Fabre et est commercialisé sous le nom d'Ixel. Il est utilisé dans le traitement de la dépression.

Pierre Fabre et son partenaire Forest Laboratories ont développé comme successeur au milnacipran son énantiomère, le Levomilnacipran (ou F2695). Malgré l'échec d'un essai de phase III en 2011[2], les recherches se sont poursuivies et des résultats encourageants ont été dévoilés en [3]. La FDA a approuvé le produit en et il est commercialisé aux États-Unis et au Canada sous le nom de Fetzima[4],[5].

Mécanisme d'action

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Le milnacipran agit en bloquant la recapture de la sérotonine-noradrénaline avec un ratio de 2/1[6], augmentant ainsi la concentration synaptique de ces neurotransmetteurs.

Pharmacocinétique

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Avec une biodisponibilité de 85 %, il atteint une concentration plasmatique maximale deux heures après la prise orale. Il a une demi-vie en formulation à libération prolongée de 7 heures et est éliminé par voie urinaire (90 %). Cette demi-vie peut donc être augmentée par des maladies rénales, il convient donc d'administrer des doses plus faibles aux patients en étant atteints.

Indications et posologie

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Il est utilisé pour traiter :

  • La dépression modérée à sévère ;
  • Certaines douleurs chroniques (hors AMM).

La dose recommandée pour la dépression est de 50 mg, deux fois par jour.

Le milnacipran est disponible sous le nom d'Ixel en gélules de 25 mg et de 50 mg.

Le traitement doit être poursuivi pendant plusieurs mois après la fin du trouble dépressif pour éviter les rechutes.

Effets secondaires

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Des effets secondaires peuvent apparaître chez certains patients, surtout en début de traitement. Les plus fréquents sont des nausées, des vertiges, de l'anxiété, de l'insomnie, de la dysurie, l'accélération du rythme cardiaque, des troubles sexuels.

Le syndrome sérotoninergique, bien que rare, est décrit avec la prise d'inhibiteur de la recapture de la sérotonine.

Des hypertensions artérielles, des tachycardies, des troubles du rythme cardiaque, des allongements de l'intervalle QT de l'électrocardiogramme sont possibles[7].

Interactions médicamenteuses connues

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Pas d'interactions connues ou de potentialisation avec l'alcool.

Contre-indications

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  • Hypersensibilité avec cette substance ;
  • Patients de moins de 15 ans ;
  • Grossesse, le milnacipran traverse la barrière placentaire ;
  • Allaitement, le milnacipran est excrété dans le lait.

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) « Levomilnacipran Flunks Latest Trial », sur dddmag, (consulté le )
  3. (en) « Forest Lab's depression drug levomilnacipran positive in Phase III », sur www.pharmatopics.com, march 7th, 2012 (consulté le )
  4. (en) « FDA Approves New SNRI for Major Depression », sur Medscape (consulté le ).
  5. (en) Gilbert Mouzin, Henri Cousse, Bernard Bonnaud, Michel Morre, Antoine Stenger, A Brevet U.S. 4478836 A : 1-Aryl 2-aminomethyl cyclopropane carboxyamide (Z) derivatives and their use as useful drugs in the treatment of disturbances of the central nervous system., déposé le 22 juin 1982, publié le 23 octobre 1984, sur Google Patents.
  6. Akihiro Takano, Christer Halldin et Lars Farde, « SERT and NET occupancy by venlafaxine and milnacipran in nonhuman primates: a PET study », Psychopharmacology, vol. 226, no 1,‎ , p. 147–153 (ISSN 1432-2072, PMID 23090625, DOI 10.1007/s00213-012-2901-z, lire en ligne, consulté le )
  7. « Milnacipran (Milnacipran Arrow° ou autre) - un médicament à écarter des soins », sur prescrire.org (consulté le )