La commune compte 25 sites inscrits ou classés au titre des monuments historiques (MH) et a la particularité de disposer de 40 fontaines publiques (dont 8 inscrites MH), fontaines d'où la commune tire une partie de son nom depuis 1936.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 685 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carpentras », sur la commune de Carpentras à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 665,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,4 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Statistiques 1991-2020 et records CARPENTRAS (84) - alt : 98m, lat : 44°05'01"N, lon : 5°03'29"E Records établis sur la période du 01-09-1963 au 04-01-2024
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : les Sorgues[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
Au , Pernes-les-Fontaines est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Avignon[Note 3], une agglomération inter-régionale regroupant 59 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (62,6 %), terres arables (16,7 %), zones urbanisées (11,2 %), forêts (4,9 %), cultures permanentes (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[22].
L'empreinte du passé gallo-romain de la ville est tout d’abord dans l'étymologie de son nom, celui d'un propriétaire de domaine, Paternus, que l’on trouva longtemps dans la désignation de la ville et de son emplacement. On a également retrouvé un dépôt de dolia d'époque augustéenne[23].
La première citation de Pernes date de 994, le site est alors qualifié de Paternis villa. À l’époque, Pernes est un habitat de plaine, près d’une église. Durant le XIe siècle, Pernes transite de la plaine vers la butte de la rive gauche de la Nesque. Apparaît alors un groupe de maisons fortifiées dont le nom devient Paternensis castri. Quelques siècles plus tard, Paternae devient Pernes, avant que le , le nom définitif de « Pernes-les-Fontaines » ne soit adopté.
Sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, de 1125 à 1320, Pernes devint la capitale du Comtat Venaissin. Redevenus les maîtres, leurs représentants installés à Pernes y affirment l'autorité comtale.
Un sceau aux armes a été retrouvé en 1993 sur la commune. Une face comporte la croix de Toulouse tandis que sur l'autre on peut distinguer très nettement le « VII » au milieu d’autres lettres et chiffres romains. Ce sceau de plomb aurait servi à sceller les actes des comtes de Toulouse. Par la suite, la fille de Raymond VII, Jeanne, devenue souveraine, allait donner un nouvel éclat à Pernes en épousant Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis.
Charles IV, troisième fils de Philippe le Bel, après la mort de son frère Philippe, est couronné à Reims par l’archevêque Raymond de Courtenay, le . Considérant que son Trésor est par trop vide, il n’hésite pas à poursuivre la politique de son père et fait expulser les juifs de France afin de récupérer leurs biens. Jean XXII trouve la mesure excellente et, pour ne pas être en reste, il fait de même avec les juifs d’Avignon et du Comtat Venaissin qui se réfugient en Dauphiné et en Savoie. Pour parfaire l'expulsion, le pape juge utile et nécessaire de faire jeter à bas la synagogue de Pernes ainsi que celles de Bédarrides, Bollène, Carpentras, Malaucène, Le Thor et Monteux. Ce fut la seconde expulsion des juifs du Comtat[25],[26]. La première avait été décidée le , par Mathias de Chiéti – dit Matthieu de Chéate – recteur du Comtat Venaissin, qui les accusait de pratiquer l’usure.
Après les guerres de Religion, Pernes fut frappée par plusieurs épidémies au cours des XVIe et XVIIe siècles. Certaines archives mentionnent par exemple 2 500 victimes pour la seule année 1580.
En 1720, la peste commence à remonter de Marseille à travers toute la Provence. La ville prend toutes les précautions possibles en participant, comme toutes les communes de la région, à la construction du « mur de la peste ». Il s'agit d'une muraille en pierre sèche qui n’empêchera malheureusement pas le fléau de se répandre. Le mal contagieux commence alors à atteindre les campagnes. En réaction, on décide d’approvisionner la ville de manière à tenir le plus longtemps possible. Toutes les portes des remparts sont fermées sauf la porte Notre-Dame qui sera néanmoins solidement gardée. Enfin, on met en place des lieux de quarantaine tels que la « grange de l'Espérance ». Grâce à toutes ces dispositions, le registre paroissial dénombre seulement 122 décès en 1721 alors que d’autres villes perdent quasiment le quart de leurs habitants.
L'épidémie prend fin en 1723 et, en remerciement à Saint-Roch, les Pernois restaurent la chapelle du saint patron des pestiférés. Aujourd’hui encore, la tradition du culte du saint se perpétue chaque année, le dimanche qui suit le .
L'adjonction de l'élément qualificatif -les-Fontaines date d'un arrêté du . Pernes a, en effet, compté jusqu'à une centaine de fontaines, ce qui justifie ce nom distinctif. Il en reste aujourd'hui « seulement » 40, car la source ne suffisait plus à les alimenter toutes.
La communauté de communes fait partie de plusieurs syndicats mixtes :
Syndicat mixte ITER Vaucluse ;
Syndicat mixte intercommunautaire pour l'étude, la construction et l'exploitation d'unités de traitement des ordures ménagères de la région de Cavaillon (Sieceutom) ;
Syndicat mixte pour la création et le suivi du schéma de cohérence territoriale (SCOT) du sud Luberon.
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés se fait dans le cadre de la Communauté de communes Les Sorgues du Comtat et du Syndicat mixte intercommunnal pour l'étude, la construction et l'exploitation d'unités de traitement des ordures ménagères de la région de Cavaillon.
Stations d'épuration :
Hameau des Valayans, 600 équivalent habitants[31] ;
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[33],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 10 636 habitants[Note 7], en évolution de +11,3 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pernes-les-Fontaines possède aussi de nombreux équipements sportifs dont le complexe Paul de Vivie (gymnase, stade, piscine, tennis, etc.), un circuit de moto-cross et plusieurs clubs sportifs et associations (rugby avec la nouvelle titularisation du seconde ligne Mr Rame descendant de Gustave Rame qui a donné son nom au stade, football, tennis, tennis de table, vélo, sports aériens, etc.).
Pernes-les-Fontaines est une des deux dernières villes du Vaucluse où se pratiquent les courses camarguaises dans les arènes[35].
Sur la commune, plus de 200 exploitations agricoles, 4 Zones d'Activités Commerciales (ZAC) sur environ 20 hectares, plus de 300 sociétés de commerces, industries et services, 250 artisans et environ 150 associations[38].
Agriculture : Très tôt dans son histoire (Romain / Paternus) le secteur fut utilisé pour l'agriculture. Des terres faciles à travailler (par rapport aux monts de Vaucluse plus « calcaires ») et une certaine abondance de l'eau y ont contribué. « Terroir de la cerise », il y est cultivé aussi de la fraise, de la vigne, des oliviers, etc.
Tourisme : Un patrimoine riche et un emplacement « facile à joindre » ont permis le développement du tourisme. 4 hôtels, nombreux restaurants, chambres d'hôtes, camping et gîtes.
La petite ville possède tous les commerces sur place + un supermarché et quelques GSS malgré sa proximité des villes de Carpentras, Avignon ou l'Isle-sur-la-Sorgue.
Marché provençal le samedi et brocante le mercredi.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 30 058 €, ce qui plaçait Pernes-les-Fontaines au 13 933e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[40].
8 fontaines (« fontaine des Augustins »[59], « fontaine du Gigot » de 1760[60], « fontaine de l'Hôtel-de-ville » de 1750[61], « fontaine du cours de la République », « fontaine du Portail-Neuf »[62] de 1775[63], « fontaine Reboul »[64] de 1694[65], « fontaine du Cormoran » de 1761[66], « fontaine du Bourg Merdeux »[67], « fontaine de l'Hôpital »[68],[69], « fontaine de l’Ange » de 1750[70], « fontaine du Pélican »[71].
Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, , 475 p. (ISBN2-903044-27-9)
Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, Le Pontet, A. Barthélemy, Avignon, , 207 p. (ISBN2-87923-041-1)
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p. (ISBN2-906700-09-6)
Pernes-les-Fontaines, pp. 179-180 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée-IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide : Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN978-2-906035-00-3 et 2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Pernes-les-Fontaines, pp. 172-173
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Avignon comprend une ville-centre et 58 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l'abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN1254-9371), (ISBN2-906162-54-X), p. 224.
↑ a et bMartine Quinette, « Municipales : Pierre Gabert candidat à sa succession », La Provence, (lire en ligne) « [Pierre Gabert] avait pris la place de Hervé de Chirée en cours de mandature à la suite de sa démission. Entré en politique dès 1983 avec un fauteuil d'adjoint aux écoles et au patrimoine, il devient premier adjoint en 1989, puis maire en 1997 »