Pompey | |||||
Église Saint-Epvre. | |||||
Blason |
Logo |
||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Pompey (siège) |
||||
Maire Mandat |
Laurent Trogrlic 2020-2026 |
||||
Code postal | 54340 | ||||
Code commune | 54430 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pompéiens, Pompéiennes ou Pompéens, Pompéennes[1] | ||||
Population municipale |
4 836 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 595 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
286 041 hab. (2017) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 08″ nord, 6° 07′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 185 m Max. 358 m |
||||
Superficie | 8,13 km2 | ||||
Type | Centre urbain intermédiaire | ||||
Unité urbaine | Nancy (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton Val de Lorraine Sud | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
| |||||
modifier |
Pompey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Pompéiens.
La commune se trouve dans la vallée de la Moselle. Juste à proximité du territoire communal, la Meurthe se jette dans la Moselle au niveau du lieu-dit la Gueule d'Enfer.
La commune de Pompey appartient à la communauté de communes du Bassin de Pompey, située juste au nord de la ville de Nancy, ville de 105 000 habitants, qui forme le centre d'une aire urbaine d'environ 511 000 habitants[2]. Pompey se trouve à sa périphérie nord, à une dizaine de kilomètres du centre. L'altitude du territoire de la commune varie de 185 m, mesuré au niveau de la Moselle, à 358 m au sommet du plateau de l'Avant-garde. C'est une importante dénivellation, mais les zones urbanisées se concentrent entre 195 et 230 m d'altitude.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle et la Moselle canalisée[3],[Carte 1].
La Moselle, d'une longueur totale de 560 kilomètres dont 314 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[4]. Les caractéristiques hydrologiques de la Moselle sont données par la station hydrologique située sur la commune de Custines. Le débit moyen mensuel est de 109 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 1 740 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 2 000 m3/s, atteint le même jour[5].
la Moselle canalisée est un canal, chenal non navigable de 135 km qui relie la commune de Dieulouard à celle de Kœnigsmacker où il se jette dans la Moselle[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 11 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 3],[10],[11].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Pompey est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 5],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[16]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), zones urbanisées (20,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), eaux continentales[Note 7] (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Pompangio (896), Pompanium (965), Pompaniæ villæ (968), Pomponium (1105), Pompagne (1188), Pompang (1196), Ponpaing (1243), Pompain (1268), Pompaing (1270), Ponpaig (1278), Ponpain (1421), Ponpen (1500), Pompeyum (1523), Pompey (1793).
C'est à Pompey que l'évêque Euchaire aurait été massacré avec 2 000 chrétiens en 362. Le lieu du martyr serait le lieu-dit le Champ des Tombes, près de la chapelle Saint-Euchaire.
Le Champ des Tombes est au croisement de voies de circulation antique un vaste cimetière, dont une grande partie des sépultures a été mise au jour lors des travaux de terrassement de la ligne de chemin de fer de Nancy à Metz, réalisée entre 1849 et 1852. Les compagnons de Saint-Euchaire, ainsi que les décrivaient religieusement les archéologues aux journalistes de l'époque, ont emmené dans leurs dernières demeures armes, bijoux, amulettes, médailles et monnaies. Celles-ci couvrent une période de 26 av. J.-C. à 286, en particulier montrant Marcus Agrippa, Postume et Maximien Hercule. En 1869, en marge de ce lieu, une seconde découverte révèle des tombes franques de l'époque mérovingienne.
Pompey est une vieille terre viticole des premières communautés chrétiennes des rives de Moselle, renommée par les saints céphalophores, Euchaire, Élophe ou Libaire et leurs sœurs en religion qui sont omniprésents dans le diocèse de Toul, cité de l'évêque au Bas-Empire. Elle a conservé une belle chapelle du XIVe siècle.
La croissance faste de cette commune coïncide avec le déménagement progressif des aciéries d'Ars-sur-Moselle vers Pompey[20]. La raison de ce déplacement industriel tient au contexte géopolitique : février 1871 voit la fin de la guerre de 1870 avec la victoire sur l'armée impériale puis républicaine française des coalisés allemands sous commandement prussien. La paix oblige les autorités françaises à céder les territoires alsacien et du nord-est lorrain[21].
Refusant de voir son entreprise sous une unique hégémonie allemande, l'industriel Auguste Dupont la transfère alors en territoire français, à proximité du bassin ferrifère de la minette lorraine et s'arrête sur le choix d'un village viticole, Pompey, proche de Nancy. La Société des Hauts fourneaux et Aciéries de Pompey s'illustre en 1887 par une commande exceptionnelle, la fourniture de plus de 8 000 tonnes de fer afin d'ériger à Paris la tour de fer que l'entrepreneur Gustave Eiffel souhaite montrer à l'Exposition Universelle de 1889.
En 1968, l'aciérie produisant des aciers spéciaux bénéficie d'un investissement portant sa capacité de 500 à 600 kt/an. En parallèle, la construction d'une aciérie neuve à Isbergues, d'une capacité de 100 kt/an, est décidée. L'ensemble du projet est porté par un consortium franco-allemand groupant Roechling (qui fonde la Société Nouvelle des Aciéries de Pompey) et, pour la partie française, Ugine Kuhlmann, la Compagnie des Ateliers et Forges de la Loire, la Société des Forges et Ateliers du Creusot, Châtillon-Commentry, Neuves-Maisons et les Hauts Fourneaux de la Chiers[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 4 836 habitants[Note 8], en évolution de −0,86 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Messieurs Dupont et Fould décident en 1872 de construire à Pompey l'usine qui devait remplacer les Forges d'Ars-sur-Moselle, vendues en 1873. Ils y construisent un premier groupe de deux hauts fourneaux au coke en 1874-1875, puis deux autres, mis en marche en 1900 et 1905. Les hauts fourneaux, arrêtés en 1914, doivent être reconstruits. Le HF2 est remis en route en , le HF1, en . Ce n'est qu'en que le HF3 est rallumé ; le HF4 redémarre en après avoir été entièrement mécanisé et modernisé. En 1930, l'usine tourne donc à nouveau avec quatre hauts fourneaux. Ils connaissent une modernisation entre 1956 et 1965. Le HF1 est spécialisé dans la fabrication de fonte spéciale de ferromanganèse. Un haut fourneau est arrêté en 1968-1969. En 1974, deux hauts fourneaux sont en travaux.
En 1984, la crise de la sidérurgie amène à l'arrêt d'un haut fourneau, suivi d'un second en 1985 et du dernier (le HF1) le . L'usine fut en partie démontée pour être relocalisée en Chine lors de l'industrialisation de celle-ci.
L'astéroïde (18636) Villedepompey, découvert en 1998, a été ainsi baptisé en l'honneur de la commune[30].
Blason | De sinople au lion d'or la queue passée en sautoir, tenant une fleur de lys d'argent. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La ville de Pompey est jumelée avec[31] :