Raymond Biaussat naît du mariage de Jean Biaussat (1901-1983) et Fernande Richard (1907-1992). Après avoir effectué ses études secondaires en pensionnaire au collège Giraut-de-Borneil d'Excideuil, puis son service militaire en Allemagne et en Algérie de 1954 à 1956, il est à Paris, grâce à l'obtention de la bourse des arts et des lettres de la fondation L'Avenir du Périgord de Sylvain Floirat, élève en histoire de l'art de l'École du Louvre et obtient en fin de la décennie 1950 le certificat d'éducateur artistique de l'Académie du Jeudi d'Arno Stern.
Sur la prédominance du visage - et en particulier des yeux - dans son œuvre qu'il évalue à plus de mille toiles[3], Raymond Biaussat s'explique : « Depuis que l'acte de peindre s'est imposé à moi comme une respiration, je me suis appliqué à étudier les éléments qui concrétisent un visage, le définissent, mais aussi l'illuminent. Pour cela, au-delà du travail-jeu que peut être le dessin, il m'a fallu chercher à traduire la lumière intérieure, cerner la transparence d'un regard et ce dans le plus grand respect qui soit. C'est troublant et difficile mais passionnant parce qu'on touche au merveilleux de la création. C'est sur cet axe que j'organise ma recherche picturale que je veux sincère et sensible afin d'être en accord avec moi-même, toujours »[4].
Raymond Biaussat s'éteint à Périgueux le 13 mai 2021[5].
Galerie d'art de la place Beauvau (Jean Minet), Paris, 1977 (Les apparences), 1979 (Les jardins de Flavie), (Promenade à fleur de cœur), 1986 (Un semblant de magie), (Carnet de bal), mars- (Paysages à haute voie).
Les peintres de la Galerie Nettis - Raymond Biaussat, Pierre Bisiaux, Pierre Duteurtre, Daniel Gélis, Claude Hémeret, Alexis Hinsberger, Éliane Thiollier, Félix Varla, Salon du Lions-Club d'Eu, chapelle des Jésuites, Eu (Seine-Maritime), mars-avril 1981.
« Je suis né peintre et, toute ma vie, je n'ai été que ça. J'ai eu la chance de n'être que ça et je remercie la vie qui a fait ma vie. » - Raymond Biaussat[3]
« Avec Biaussat, on bute sur le beau comme sur une énigme. Sa beauté trône un peu comme un sphinx incompris et a de froideur juste ce qu'il faut pour nous séduire avec la force de quelqu'un qui ne se donne pas. Il ne s'agit pas pour lui de représenter ni de s'abstraire mais d'ouvrir le champ des possibles, c'est-à-dire de commettre l'acte créateur par excellence. De son univers imaginaire peuplé de stalagmites inspirées, de regards en noyades infinies, de constructions insatisfaites, jaillit par delà le silence cette pulsion ascensionnelle de la matière. » - Jean-Pierre Chopin[6]
« Pour Biaussat, le paysage est une porte ouverte sur des aspects de la nature contemplés ou pressentis en rêve, le portrait une paroi de glace, transparente à l'extrême, derrière laquelle bougent ou passent les sentiments ignorés, les pensées inconnues de la conscience. » - Marcel Brion de l'Académie française[10]
« Peintre de la réalité, dont il traite les thèmes traditionnels, qu'il s'agisse de personnages, paysages ou natures mortes, il ne les transmet qu'à travers le voile de la mémoire ou de la rêverie, en vertu de ce que, ainsi que l'écrit un de ses préfaciers, Marcel Brion[10], "le sensible n'est que cette infime portion de réalité vers quoi nous tendons". » - Dictionnaire Bénézit[2]
« Voici une œuvre à accueillir avec simplicité et immense respect, dans l'esprit de l'artiste qui l'a conçue. Les tableaux lumineux et leur sobre présentation ouvrent à la contemplation de visages d'une merveilleuse transparence. » - Gaston Poulain, évêque de Périgueux et de Sarlat[4]
↑ Collectif (sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest), La fête - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Hachette Vanves, 1977, p. 9.
↑French Art Now - Salon France America, catalogue d'exposition, Association pour le patrimoine artistique français, Évry / International Association for contemporary art, Chicago, 1991, p. 236.
↑ a et bMarcel Brion, Raymond Biaussat, Imprimerie Arts graphiques d'Aquitaine, 1986.
↑ Smith & Singer, Melbourne / Sotheby's Australie, Catalogue de la collection Rae Rothfiefd, n°93, 23 octobre 2019.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
Bertrand Duplessis, « Raymond Biaussat », Arts actualités magazine, no 24, .
Doyen Jean Dufraiche et Annie Lete (préfaces de Raymond Biaussat et de Monseigneur Gaston Poulain, évêque de Périgueux, photographies de François Barreto), Vergt, son oratoire - La vie de Jésus, une infinie tendresse - Neuf tableaux de Biaussat pour l'oratoire et l'église de Vergt en Périgord, Éditions Fanlac (non daté).