Subdivisions de la Serbie

Provinces de Serbie

L'organisation territoriale de la république de Serbie (en serbe cyrillique : Територијална организација Републике Србије ; en serbe latin : Teritorijalna organizacija Republike Srbije) est régie par la « loi sur l'organisation territoriale »[1] adoptée par l'Assemblée nationale le [2], loi qui, par la suite, a connu un certain nombre d'amendements. En 2011, la Serbie est constituée de provinces (pokrajine), de régions (regioni), de districts administratifs (upravni oblasti), de la ville de Belgrade (Grad Beograd), de villes (gradovi) et de municipalités (opštine)[3].

Provinces autonomes

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La Serbie compte deux provinces autonomes : la Voïvodine (en serbe : Аутономна Покрајина Војводина et Autonomna Pokrajina Vojvodina) au nord, avec 39 municipalités et 6 villes, et le Kosovo-et-Métochie[1] (en serbe : Косово и Метохија et Kosovo i Metohija) au sud, avec 28 municipalités et une ville.

La province de Voïvodine dispose d'une grande autonomie dans des domaines comme les infrastructures, la science, l'éducation et la culture[4]. Elle dispose d'une Assemblée[5] et d'un gouvernement[6]. En 2011, le président de l'Assemblée provinciale était Sándor Egeresi, membre de l'Alliance des Magyars de Voïvodine[7].

Du point de vue du gouvernement et de la constitution serbes[8], le Kosovo constitue une province autonome au sein de la république de Serbie. Administré par la MINUK depuis juin 1999, le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance le . Cette indépendance n'a pas été reconnue par Belgrade[9], la communauté internationale, quant à elle, est encore divisée sur la question[9]. Le Kosovo dispose d'un parlement et d'un gouvernement.

Avant 2009, la zone comprise entre la Voïvodine et le Kosovo était connue sous le nom de Serbie centrale (en serbe : Централна Србија et Centralna Srbija) et ne disposait d'aucun statut officiel. En 2009-2010, son territoire a été divisé en trois régions statistiques.

Régions statistiques

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En 2009, l'Assemblée nationale a adopté la « loi sur le développement régional » qui prévoyait la formation de sept régions statistiques[11]. La loi a été modifiée le et le nombre de régions réduit à cinq[12].

Les cinq régions statistiques sont les suivantes :

Districts et ville de Belgrade

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La Serbie est également divisée en 24 districts (en serbe cyrillique : области ; en serbe latin : oblasti)[3], dont 17 en Serbie centrale et 7 en Voïvodine. Ces districts ne sont pas définis par la loi sur l'organisation territoriale mais un décret promulgué le  ; dans ce décret, le gouvernement de la Serbie les définit comme « des centres régionaux de l'autorité de l'État »[13]. Ils sont administrés par des préfets (načelnik okruga/načelnica okruga) et ne disposent d'aucune assemblée élue. Divisions purement administratives, ils accueillent diverses institutions nationales, notamment sur le plan des finances et de la justice.

Les districts de Serbie

La ville de Belgrade (Grad Beograd) a la particularité de ne faire partie d'aucun district ; dotée d'un statut à part, elle fonctionne un peu à l'instar des districts du pays.

Les districts et la ville de Belgrade sont eux-mêmes subdivisés en villes ou en municipalités.

Villes et municipalités

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La Serbie est divisée en 23 villes et 150 municipalités[1],[3], qui constituent les unités fondamentales de l'autonomie locale.

Dans l'immense majorité des cas, la ville ou la municipalité englobe un nombre plus ou moins élevé de « localités ». En revanche, certaines villes importantes comme Belgrade, Novi Sad, Kragujevac et Niš ou encore Požarevac et Vranje sont elles-mêmes divisées en plusieurs municipalités[14]. Par exemple, la ville de Belgrade intra muros est constituée de 10 municipalités urbaines[15], parmi lesquelles on peut citer celles de Stari grad (la « vieille ville ») et de Vračar, qui figurent parmi les plus anciennes de la capitale serbe. Zemun, qui fut une ville autrichienne jusqu'aux lendemains de la Première Guerre mondiale, est aujourd'hui une municipalité urbaine de Belgrade. En 2011, la Serbie comptait ainsi 28 municipalités urbaines (gradske opštine)[3].

Les 23 villes (au singulier : Град / Grad ; au pluriel : Градови / Gradovi), nombre qui s'élève à 24 si on y inclut la ville Belgrade, jouissent d'un statut particulier : elles disposent de leur propre assemblée (Скупштина града et Skupština grada) et d'un maire (Градоначелник et Gradonačelnik) élu au suffrage universel.

Liste des villes (avec Belgrade)

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Emblème Ville Population intra muros
en 2002[16]
Population intra muros
en 2011[14]
District
Belgrade 1 281 801 1 135 502 Ville de Belgrade
Valjevo 61 035 58 184 Kolubara
Vranje 55 052 54 456 Pčinja
Zaječar 39 491 36 830 Zaječar
Zrenjanin[17] 79 545 75 743 Banat central
Jagodina 35 589 36 092 Pomoravlje
Kragujevac 146 373 147 281 Šumadija
Kraljevo 57 411 63 030 Raška
Kruševac 57 347 57 627 Rasina
Leskovac 63 185 59 610 Jablanica
Loznica 19 863 18 714 Mačva
Niš 173 724 177 972 Nišava
Novi Pazar 54 604 60 638 Raška
Novi Sad 191 405 221 854 Bačka méridionale
Pančevo[18] 77 087 73 992 Banat méridional
Požarevac[19] 41 736 42 963 Braničevo
Pristina ? ? Kosovo
Smederevo 62 805 63 028 Podunavlje
Sombor[20] 51 471 47 485 Bačka occidentale
Sremska Mitrovica 39 084 37 586 Syrmie (Srem)
Subotica[21] 99 981 96 483 Bačka septentrionale
Užice 54 717 52 199 Zlatibor
Čačak 73 217 72 148 Moravica
Šabac 55 163 52 822 Mačva
Localisation des villes de Serbie

Municipalités

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La municipalité (au singulier : општина et opština, au pluriel : општине et opštine[22]) porte généralement le nom de la plus grande ville ou de la plus grande localité du secteur. Le centre administratif d'une municipalité n'est pas toujours une « ville » ou une « localité urbaine » (gradsko naselje) mais parfois une « localité rurale » (village). On peut citer l'exemple des municipalités de Malo Crniće, de Žabari et de Žagubica, toutes trois situées dans le district de Braničevo, qui ont comme chef-lieu des « villages » serbes. La municipalité dispose d’une assemblée (en serbe : скупштина општине et skupština opštine), élue pour quatre ans lors des élections locales, ainsi que d’un président (en serbe : председник општине et predsednik opštine), lui aussi élu pour quatre ans par l'assemblée municipale.

Communautés locales et localités

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La communauté locale (en serbe : Месна заједница et Mesna zajednica) est la plus petite unité administrative de la Serbie. Le plus souvent, ces communautés coïncident avec une « localité » dont elles portent le nom. Dans les zones rurales, certains villages faiblement peuplés peuvent être regroupés au sein d'une même communauté locale. Ces communautés sont gouvernées par des « conseils » (en serbe : савети et saveti) élus aux élections locales.

En 2011, la Serbie, dans son ensemble, compte officiellement 6 158 « localités » (en serbe : насеље et naselje, au pluriel : насеља et naselja) qui, pour la plupart, correspondent à des « villages » (en serbe : село et selo, au pluriel : села et sela). En outre, 195 localités sont officiellement définies comme des « localités urbaines » (en serbe : Градска насеља et Gradska naselja), communément appelées « villes »[3].

Le statut de localité urbaine (ville) n'est pas lié au nombre des habitants ; il a été officiellement obtenu au cours de l'histoire du pays et, plus récemment, par décision administrative. Par exemple, au recensement de 2011, la « ville » de Kuršumlijska Banja, dans le district de Toplica comptait 103 habitants[14]. Inversement, certaines « localités rurales » (ou villages) disposent d'une population importante, comme Kaluđerica, près de Belgrade, qui, en 2011, comptait officiellement 26 549 habitants[14].

Notes et références

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  1. a b et c (sr)[PDF] « Zakon o teritorijalnoj organizaciji Srbije », sur decentralizacijasrbije.net (consulté le ).
  2. (sr) « Lokalni i pokrajinski izbori u maju », sur b92.net, B92, (consulté le ).
  3. a b c d et e (sr) « Teritorijalna organizacija », sur srbija.gov.rs, Site officiel du Gouvernement serbe (consulté le ).
  4. (sr)[PDF] « Zakon o utvrđivanju nadležnosti Autonomne pokrajine Vojvodine », sur arhiurb.vojvodina.gov.rs (consulté le ).
  5. (sr + hu + sl + ro + ru + hr + en) « Site officiel de l'Assemblée provinciale de Voïvodine » (consulté le ).
  6. (sr + en) « Site officiel du Gouvernement de la Voïvodine » (consulté le ).
  7. (en) « President of the Assembly », sur skupstinavojvodine.gov.rs, Site officiel de l'Assemblée de la province autonome de Voïvodine (consulté le ).
  8. (en)[PDF] « Constitution of the Republic of Serbia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur mfa.gov.rs, Site officiel du Ministère serbe des Affaires étrangères, (consulté le ).
  9. a et b (fr) Gabrielle Naudé, « La communauté internationale divisée sur la reconnaissance du Kosovo », sur balkans.courriers.info, Le Courrier des Balkans, (consulté le ).
  10. Revendication (voir Indépendance du Kosovo)
  11. (sr) « Sedam regiona za ravnomerniji razvoj », sur politika.rs, Politika, (consulté le ).
  12. (sr) « Predlaže se smanjenje statističkih regiona sa sedam na pet », sur emg.rs, (consulté le ).
  13. (sr) « Districts In Serbia », sur arhiva.serbia.gov.rs, Site officiel du Gouvernement de la Serbie (consulté le ).
  14. a b c et d (sr + en) « Livre 20 : Vue d'ensemble comparative de la population en 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991, 2002 et 2011, données par localités) » [PDF], pages du recensement de 2011 en Serbie - Institut de statistique de la république de Serbie, (consulté le )
  15. (en) « Urban Municipalities », sur beograd.rs, site officiel de la ville de Belgrade (consulté le ).
  16. (sr) Population, analyse comparative de la population en 1948, 1953, 1961, 1971, 1981, 1991 et 2002, données par localités (Livre 9), Belgrade, Institut de statistique de la république de Serbie, (ISBN 86-84433-14-9)
  17. En hongrois Nagybecskerek, en allemand Großbetschkerek, en roumain Becicherecul Mare ou Zrenianin et en slovène Zreňanin
  18. En hongrois Pancsova, en turc Pançova et en allemand Pantschowa
  19. En allemand Passarowitz
  20. En hongrois Zombor, en allemand Zombor et en ruthène pannonien Зомбор
  21. En hongrois Szabadka
  22. Le terme serbe opština est parfois traduit par le terme « commune »

Articles connexes

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