Naissance | |
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Décès |
(à 70 ans) 7e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Denis-Marie-Pierre-Augustin Cochin |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Adeline Benoist d'Azy |
Fratrie |
Henry Cochin, colonel Pierre Cochin |
Conjoint |
Hélène Péan de Saint-Gilles |
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Parti politique | |
Membre de | |
Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2390-2430, 43s, -)[1] |
Le baron Denys Cochin, né le à Paris et mort le à Paris, est un homme politique et écrivain français.
Fils d'Augustin Cochin (1823-1872), Denys Marie Pierre Augustin Cochin fit ses études au collège Stanislas et au lycée Louis-le-Grand puis s’engagea, à l’âge de 19 ans, en 1870, comme maréchal des logis au 8e cuirassier, avant de devenir porte-fanion du général Charles Denis Bourbaki.
Après la guerre, il fut pendant un an attaché d'ambassade à Londres auprès du duc de Broglie. De retour en France, en 1872, il entreprit des études de chimie, dans le laboratoire de Pasteur notamment. Chimiste éminent, il participera, pendant la Première Guerre mondiale, au développement de nouveaux explosifs et d'armes chimiques.
Élu conseiller municipal du 7e arrondissement en 1881, il fut député de Paris de 1893 à 1919. Il fut l'un des principaux porte-paroles du parti catholique à la Chambre : après avoir amené - par une interpellation - le ministre Spuller à se déclarer favorable à un « esprit nouveau » à l'égard des catholiques, il défendit les libertés scolaires et les congrégations religieuses contre les attaques des gouvernements Waldeck-Rousseau et Combes.
Symbolisant le ralliement des catholiques à l’« Union sacrée », il fut ministre d’État dans le cabinet Briand (29 octobre 1915 - 12 décembre 1916), puis sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, chargé de la question du blocus allemand, dans le cabinet Ribot (20 mars - août 1917) dont il démissionna en constatant la rupture de l’« Union sacrée ». Il déclara alors :
« Pitié mon Dieu ! Vous êtes notre Père
À genoux, vos enfants sont en pleurs
Protégez-nous tout le temps de la guerre
Que nos soldats soient partout les vainqueurs
Pitié mon Dieu ! Pour la France coupable ![2] »
Il a laissé plusieurs ouvrages dont : L’Évolution de la vie (1885, couronné par l’Académie française), Le Monde extérieur (1895), Contre les barbares (1899), L’Esprit nouveau (1900), Ententes et ruptures (1905). Il fut élu à l’Académie française le 16 février 1911.
Amateur d'art, Denys Cochin achète chez Durand-Ruel des tableaux impressionnistes, notamment de Claude Monet et Paul Cézanne dont il posséda 31 toiles. En 1895, Denys Cochin commande à Maurice Denis une décoration d'ensemble pour son bureau sur un sujet tiré de la légende du Beau Pécopin, racontée par Victor Hugo dans Le Rhin, et de la légende de saint Hubert. Il acquiert le tableau Le violoncelliste, œuvre du peintre Robert Lotiron exposée au Salon d'automne de 1919[3]. Le choix de ces sujets illustre surtout cependant sa passion pour la vénerie, qu'il pratique en forêt de Fontainebleau, au départ de sa propriété de Beauvoir (Seine-et-Marne). Les sept panneaux de cette décoration sont conservés au musée Maurice-Denis.
Albert Besnard réalise son portrait en 1902 (collection particulière).
Denys Cochin est le fils d'Augustin Cochin. Il hérite son titre de baron de son oncle Denys-Guillaume Cochin, décédé en 1886 à Nogent-sur-Marne sans postérité.
Le à Paris, il épouse Hélène Péan de Saint-Gilles (1857-1946), fille de Léon Péan de Saint-Gilles, avec qui il aura six enfants :
Par ailleurs, Denys Cochin était le frère aîné d'Henry Cochin (1854-1926) et du colonel de cavalerie Pierre Cochin (1858-1939).
Parmi les fils, neveux et gendres de Denys Cochin, six sont morts pendant la Première Guerre mondiale : Augustin et Jacques Cochin ses fils, son gendre Armand de Ghaisne de Bourmont, son neveu Claude Cochin et également Charles de Guéhéneuc de Boishue et Henri de La Motte Saint-Pierre (les gendres du colonel Pierre Cochin).