À 20 ans, il est instituteur en Lorraine où il pratique le théâtre amateur[1]. En 1965, il devient acteur professionnel à Nancy au Jeune Théâtre populaire dirigé par Henri Dégoutin puis au Théâtre Populaire de Lorraine à Metz, co-dirigé par Jacques Kraemer et André Steiger. Par son ami dramaturge Jean Jourdheuil, co-scénariste, il rejoint la distribution du film de René AllioLes Camisards puis la compagnie de théâtre de Jean-Pierre Vincent et Jean Jourdheuil[2] qui s’installe jusqu’en 1974 au théâtre Le Palace à Paris. Il travaille ensuite avec Peter Brook puis il crée son premier spectacle avec vache et cheval[2] de trait : Les Mémoires d’un bonhomme. Il participe en 1976 avec Jean-Louis Hourdin et Jean-Paul Wenzel à la création des « Rencontres théâtrales d’Hérisson »[3] qui auront lieu chaque été jusqu’en 2003[4].
En 1980, ils fondent tous les trois « Les Fédérés »[5],[3] en créant le spectacle avec cochon Honte à l’Humanité. L’adjoint à la culture de Montluçon, Jacky Flouzat, leur propose d’installer Les Fédérés dans une friche industrielle : le Théâtre des Îlets. Ce théâtre, au milieu d’autres activités culturelles, ouvre en 1985. Il est co-dirigé par Jean-Paul Wenzel et Olivier Perrier. Un espace de répétitions est construit à Hérisson en 1990 : « Le Cube »[6],[7]. Il sera inauguré par les créations de Chantal Morel et du Footsbarn Théâtre.
Les Fédérés deviendront Centre dramatique national en 1992. La co-direction permet à Olivier Perrier d’être acteur avec différents metteurs en scène : Jean Jourdheuil, Jean-François Peyret, Jacques Nichet, Guy Rétoré, Matthias Langhoff, Jacques Lassalle, Alain Françon[8]. Mais aussi avec Jean-Paul Wenzel. Grâce à l’existence du Cube à Hérisson, il va pouvoir engager un chantier sur le long terme à savoir la création de chroniques sur la vie de la petite paysannerie. Des personnes de la campagne d’âges différents seront engagées et formées durant plusieurs mois pour fabriquer ces spectacles avec acteurs, bestiaux (truie, cheval) et musiciens. Un séjour au pair sera organisé chez les paysans roumains pour concevoir un spectacle franco-roumain : Utopia ruralis.
La truie Bibi qui a participé à cinq spectacles sera la vedette. En particulier pour L’Engeance au TNP de Villeurbanne[9] et L’autoportrait de la voisine dans la petite salle de l’Odéon à Paris.
À la fin de la durée du contrat de Centre dramatique national en 2003, Jean-Paul Wenzel et Olivier Perrier quittent le théâtre des Îlets[10],[11]. Les Fédérés sont dissous.
Olivier Perrier crée alors dans les locaux de sa vieille ferme « La distillerie de Monsieur Balthazar »[12],[13], une distillerie de whisky aux trois céréales : maïs, malt d’orge et seigle, unique en France. Le whisky s’appelle « Hedgehog » (hérisson en anglais) et sera mis en vente dans un magasin de Hérisson à partir de 2006. Durant « l’époque whisky », Olivier Perrier sera essentiellement acteur au cinéma.
Après la vente de sa distillerie et la construction d’une distillerie neuve dans un prieuré du XIIIe siècle par son jeune successeur, la dernière directrice en place du CDN de Montluçon, Carole Thibaut, l’embarque dans trois créations comme acteur[14]. Il a 82 ans.