Soustons | |||||
De haut en bas et de gauche à droite : vue panoramique de l'étang Blanc; hôtel de ville de Soustons ; bus du réseau Yégo dans le centre-ville de Soustons ; étang de Soustons. |
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Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Dax | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Maremne-Adour-Côte-Sud | ||||
Maire Mandat |
Frédérique Charpenel 2020-2026 |
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Code postal | 40140 | ||||
Code commune | 40310 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Soustonnais | ||||
Population municipale |
8 421 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 84 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 45′ 09″ nord, 1° 19′ 42″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 62 m |
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Superficie | 100,38 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Soustons (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Soustons (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Marensin-Sud (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
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Soustons [sustɔ̃] est une commune française située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.
Située dans la forêt des Landes et sur la Côte d'Argent, la ville bénéficie d'un cadre naturel privilégié avec 5 lacs et étangs et une plage océane longue de 6 kilomètres[1]. Soustons est surnommé l'isle verte.
La commune est notamment connue pour avoir été l'un des lieux de résidence de François Mitterrand, qui y possédait le domaine de Latche.
Le gentilé est Soustonnais[2].
La commune est située dans la forêt des Landes au sud-ouest du département des Landes, en Marensin.
Le centre-ville se trouve sur les bords de l'étang de Soustons, tandis que la partie littorale de la commune appelée Soustons-Plage s'organise autour du lac marin de Port d'Albret, au sud de Vieux-Boucau-les-Bains et au nord de Seignosse.
Soustons dispose de deux plages surveillées en période estivale : l'une sur l'océan, l'autre sur le lac marin de Port d'Albret.
Les communes limitrophes sont Seignosse, Azur, Léon, Magescq, Messanges, Saint-Geours-de-Maremne, Tosse et Vieux-Boucau-les-Bains.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 340 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Soorts-Hossegor à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 14,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 181,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Soustons est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Soustons[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soustons, dont elle est la commune-centre[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,1 %), terres arables (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), zones urbanisées (6,8 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), zones humides intérieures (0,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
23 quartiers composent la commune de Soustons[19] :
464 odonymes recensés à Soustons au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Square | Villa | Autres | Total |
43 | 32 | 1 [N 1] | 8 | 6 | 19 | 1 [N 2] | 2 [N 3] | 10 [N 4] | 2 [N 5] | 27 | 58 [N 6] | 42 | 4 [N 7] | 209 [N 8] | 464 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & OpenStreetMap |
Le territoire de la commune de Soustons est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1989, 1999, 2009 et 2020 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2021[22],[20].
Soustons est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[23],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont un recul du trait de côte et de falaises et des tassements différentiels[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 4 103 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Son nom occitan gascon est Soston[27].
Le nom de la localité est mentionné Sanctus Petrus de Sostono sur le cartulaire de Dax[Note 4], puis Soston ou Souston à partir du XVIIe siècle.
Selon certaines sources, il s'agit d'un type toponymique basé sur le terme gascon sosta « pâturage », suivi du suffixe diminutif -on, utilisé en Béarn et Bigorre et peut-être bien transporté par les pasteurs transhumants de jadis[28].
Une étymologie anglaise du type *South Town n'est soutenue ni par les formes anciennes, ni par les spécialistes. En effet, le duché d'Aquitaine et ses élites parlaient la langue d’oc, tout comme le peuple, malgré la souveraineté du roi d'Angleterre — du mariage d'Aliénor à la bataille de Castillon (1453) — lui-même parlant une variante de l'ancien français au moins jusqu'au XVe siècle, tandis que l'élite anglaise et une partie de la classe moyenne ont parlé l'anglo-normand jusqu'au XIVe siècle. On trouve bien deux toponymes de formation tardive se référant à des bastides dédicacées directement à de hauts personnages anglais : Hastingues (d'après John Hastings), Libourne (ancienne Condate, d'après Roger de Leybourne) et la transposition du nom de la ville anglaise de Lincoln, altérée en Nicole[29],[30], mais aucune création toponymique, car les anglophones étaient trop peu nombreux et arrivés trop tardivement pour pouvoir influencer la langue locale et la toponymie.
Dans son essai Aux origines de Soustons - Esquisse de l'histoire d'un village landais jusqu'à la Révolution, le professeur Pierre Traimond souligne l'influence des différentes invasions du premier millénaire en commençant par les Romains. L'auteur traite de la période qui va de l'invasion romaine à la fin de la domination anglaise en 1451, en mettant l'accent sur la pérennité des structures agraires, villae romaines, alleux francs, seigneuries-caveries de la coutume de 1300, même si cette chronologie est contestée. Puis il étudie la période royale qui commence à Henri IV et voit les souverains essayer d'imposer la taille, puis la capitation, à des populations pauvres défendant leurs privilèges avec succès. Une dernière partie marque le tournant centralisateur de la Révolution à partir de la réunion des Etats Généraux et les cahiers de doléances, de la création du département des Landes, du gouvernement de la Terreur et du code civil qui modifie les conditions du métayage. Lente à s'adapter aux plantes importées d'Amérique, haricots, tomates, pommes de terre, maïs, la population, pauvre, garde son caractère rural, en se nourrissant jusqu'en 1914 d'escauton, sorte de polenta de maïs, et de méture, pain traditionnel à base de farine de maïs[31].
Voici le portrait de la commune que rédige le curé Daugareil en 1888 [32]. :
"Sa population, d’après le recensement dernier, est de trois mille huit cent quarante-deux habitants, tous catholiques. Il n’y a qu’une seule église, et son patron est saint Pierre, chef des Apôtres [...] Soustons possède une école toute neuve de garçons bâtie dans l’espoir d’y mettre des instituteurs congréganistes, mais les circonstances ont fait que les laïcs ont continué de faire l’école, et du reste on n’a pas eu à s’en plaindre jusqu’à présent. L’école des filles, construite comme celle des garçons, non loin du presbytère et près de la place de la Course en 1857, fut confiée aux Filles de la Croix, en qualité d’institutrices communales, fonctions qu’elles remplissaient déjà à ce titre depuis 1847 dans une maison louée par la commune [...] Pour les usages et les pratiques locales, les baptêmes sont tranquilles, les mariages occasionnent quelque amusement, pas toujours. Rien d’ailleurs de scandaleux pour la morale, que je sache. Et quant aux fêtes, elles ne sont que religieuses, sauf les séances aux cabarets, parfois trop longues, et la fête locale qui offre, comme partout, trop d’occasions aux excès, bruits mondains, divertissements et désordres de tout genre [...] Partout le peuple est porté à la superstition, mais plus il est religieux et éclairé de la divine lumière, plus il se défait de la défroque païenne. Ici on parle de hitillaires ( ailleurs sorcières) ; on les craint un peu, on en redoute plus la réputation."
L'essor économique de la ville est lié à l'exploitation du chêne-liège, appelé aussi corsier, qui trouve sur la côte méridionale des Landes des sites favorables, où il se reproduit spontanément. Dès le milieu du XIXème siècle, des petits ateliers artisanaux apparaissent, à Tosse en 1844, à Soustons et Vieux-Boucau-les-Bains en 1845, tournés principalement vers la fabrication de bouchons. S'agissant seulement d'un artisanat local, ce façonnage se fait entièrement à la main, à l'aide d'un couteau. Dans les années 1860, la mécanisation s'impose et l'on passe à une étape industrielle avec la création de plusieurs établissements dans les régions du Marensin et de Maremne[33]. En 1887, la fabrique Au Liégeur est construite à Soustons. Au tournant du XXe siècle, la ville devient la capitale du bouchon[34]. Soustons compte jusqu'à 700 emplois liés à cette activité, pour une ville d'environ 4 000 habitants. Quelques grandes familles règnent autour de multiples petits artisans[35].
Dans l'entre-deux-guerres, alors que la production va se diversifier avec la fabrication des agglomérés de liège (permettant d'utiliser le liège mâle et les déchets du façonnage des bouchons), l'exploitation intensive du chêne-liège local va s'effondrer au profit d'un liège importé du Portugal, d'Espagne et des pays du Maghreb.
En 1939, Soustons accueille des habitants de Huningue suite à l'évacuation de l'Alsace. Les deux villes sont jumelées depuis 1979.
Blasonnement :
D'argent à la champagne soudée d'or chargée d'une mer fascée engrêlée d'argent et d'azur de quatre pièces, au chêne-liège de sinople au fût arraché aussi d'argent chargé d'une fasce de tenné, brochant sur la plaine, soutenu d'une coquille de gueules, au léopard du même passant sur la champagne et brochant sur le fût de l'arbre[36]
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38]. En 2021, la commune comptait 8 421 habitants[Note 5], en évolution de +9,88 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
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