Le territoire communal s'étend sur la rive droite de la Vère (affluent du Noireau) en aval de Flers dont il est limitrophe. Le sud du territoire est par ailleurs compris dans la zone urbaine flérienne. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie place la commune au nord-est de l'unité des hauts pays de l’ouest ornais et du Mortainais située majoritairement au nord-ouest du département de l'Orne et caractérisée par un « paysage rude, marqué par un relief complexe modelé par les cours d’eau qui en divergent comme d’un château d’eau »[1].
Le bourg est à 2,5 km au nord de Flers et à 10 km au sud de Condé-sur-Noireau. La commune est parcourue par deux ramifications de la route départementale 962, l'une la reliant à Flers au sud et rejoignant l'autre au nord du territoire, s'unissant en direction de Condé-sur-Noireau et Caen. Cette autre ramification longe la limite nord-est, tantôt sur Saint-Georges, tantôt sur Aubusson, et rejoint la départementale 924 Flers-Argentan, servant ainsi de voie de contournement de l'agglomération.
Saint-Georges-des-Groseillers est dans le bassin de l'Orne, par son sous-affluent la Vère qui délimite le territoire du sud-ouest au nord. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : le ruisseau de la Planchette qui marque la limite avec Flers au sud, le ruisseau d'Aubusson qui marque la limite avec Aubusson à l'est et un ruisseau plus modeste au sud du bourg.
Creusé par la vallée de la Vère à l'ouest, le territoire est ponctué de quelques collines. Le point culminant (276/278 m) se situe à l'est, à proximité du lieu-dit le Haut Faix, près du château d'eau et de la D 807. La route remonte également à une hauteur comparable à la sortie du territoire, au carrefour de la Trigale. Le point le plus bas (172 m) correspond à la sortie de la Vère de la commune, au nord.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 47 km, mais Alençon-Valframbert et Granville-Pointe du Roc sont à moins de 75 km[2]. Le bocage flérien s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, à Saint-Georges-des-Groseillers, avoisine les 950 mm[3].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : le Moulin de la Riptière, la Fosse, le Castel (au nord), la Poterie, la Riptière, le Bourg, les Groseillers, le Clos, Launay Cornu, les Bruyères (à l'est), Sotavie, le Haut Faix, le Bas Faix, le Bois de Flers, Bellevue (au sud), la Garenne, le Moulin de Launay, le Hameau de Vère, les Nouettes, la Bourdonnière et le Prieuré (à l'ouest)[4].
Communes limitrophes de Saint-Georges-des-Groseillers[5]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[7]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 928 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Val de Rouvre à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 944,7 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Saint-Georges-des-Groseillers est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Flers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (42,5 %), zones urbanisées (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), terres arables (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,5 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Georgii des Groiseilliers vers 1350[19], Saint George des Groiseillers en 1793, Saint-Georges-des-Groseillers[20].
Pour Gérard Louise, le déterminant grosellier pourrait s'apparenter au substantif grève, le « gravier ». En effet, les noms de groue, groie, grève, grésil, auxquels s'ajoutent les diminutifs groisillon, grésillon, désignent très souvent une terrain caillouteux et pauvre. L'ancien français groe est le synonyme de gravier ou de cailloux ; la groéle est une terre mêlée de pierres, peu fertile[21].
2e tour (68,69 % de votants) : Hervé Morin (Union de la droite) 40,45 %, Nicolas Mayer-Rossignol (Union de la gauche) 38,33 %, Nicolas Bay ([FN) 25,43 %.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2022, la commune comptait 3 169 habitants[Note 5], en évolution de −1,98 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Saint-Georges-des-Groseillers a compté jusqu'à 3 405 habitants en 1982.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Flers comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jennifer Chainay, « Saint-Georges-des-Groseillers. Jacques Jousse, figure de la commune, n'est plus : Celui qui a été impliqué dans la vie municipale de Saint-Georges-des-Groseillers, dans l’Orne, pendant 30 ans, est décédé lundi 11 novembre. Il avait 89 ans. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑Maxime Arnoult, « Bocage. Décès d’Anna Gerbet, ancienne maire de Saint-Georges « à la trajectoire hors du commun » : Maire de Saint-Georges-des-Groseillers de 1995 à 2008, Anna Gerbet est décédée à son domicile à l’âge de 88 ans, lundi 29 août 2022, vers 20 h. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).