Vila (prononcé en catalan : /ˈbiɫə/, localement : /ˈbila/) est un village d'Andorre situé dans la paroisse d'Encamp[2], qui comptait 1 128 habitants en 2021[1].
Le village de Vila se situe à une altitude de 1 320 m[2] et surplombe la rive droite de la Valira d'Orient. Comme la plupart des villages andorrans[3], Vila est bâti sur un versant ensoleillé (soulane)[4].
Vila est accessible par la route CS-210 qui constitue un embranchement de la route CG-2 toute proche[5]. Le village se trouve ainsi à seulement 2 km d'Encamp[5]. Après Vila la route CS-210 se poursuit jusqu'au col de Beixalís (1 795 m[6]) duquel il est possible de redescendre vers le village d'Anyós (8 km)[5].
Le site archéologique du Roc de l'Oral se trouve au dessus du village de Vila[5],[9]. Occupé de la fin de l'âge du bronze jusqu'au Ier siècle[10], il est l'un des plus importants sites andorrans de la période ibéro-romaine[11]. Les caractéristiques topographiques du lieu sont très différentes de celles des sites andorrans plus anciens. Le rocher semble avoir été choisi comme site d'occupation en raison de ses possibilités défensives[10]. Cette démarche est néanmoins typique de l'époque comme en témoigne l'apparition concomitante de deux sites andorrans semblables : Antuix (village d'Engordany) et Enclar[10]. Un phénomène identique a également été noté en Gaule ainsi que dans le reste de la péninsule ibérique[11]. Il convient de noter que l'occupation de sites à vocation défensive peut être interprétée comme un marqueur d'instabilité sociale. Le Roc de l'Oral nous a livré des pendentifs (dont une amulette en forme de pied[12]), des objets en bronze ainsi que des céramiques romaines et ibèriques[9],[10]. Son abandon au début de notre ère, contemporain de celui du site d'Antuix, témoigne vraisemblablement d'un contexte social plus apaisé au sein du territoire andorran[10].
La Balma del Llunci est un second site archéologique localisé à proximité du village de Vila[11], au pied du Roc de l'Oral[11],[13]. Celui-ci correspond à un abri sous roche s'étendant sur une longueur d'environ 20 m[13] au sein duquel ont été découvertes en 1987 des gravures rupestres par les archéologues Ramon Viñas et Josep M. Puig[14]. Quelques fragments de céramique sans décoration ont également été retrouvés[11]. Le site semble avoir été occupé au cours de l'âge du bronze[11]. Il s'agit d'une zone archéologique protégée depuis le [13].
↑François Taillefer, « Le paradoxe andorran », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 62, no 2, , p. 117–138 (DOI10.3406/rgpso.1991.3244, lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et eRoland Viader, L'Andorre du IXe au XIVe siècle: montagne, féodalité et communautés, Presses Univ. du Mirail, , 27– (ISBN978-2-85816-652-7, lire en ligne)