André Dunoyer de Segonzac naît le à Boussy-Saint-Antoine[3],[4], du mariage de Louis Dunoyer de Segonzac (1843-1937), officier de marine, et Clémence Amélie Persil (1854-1918). Côté paternel, il est issu d'une famille de la noblesse française d'extraction (1558), originaire du Quercy[5].
Il passe la plus grande partie de sa jeunesse dans son village natal à propos duquel Jean Vallery-Radot restitue des réminiscences durables : « L'Yerres traversait la propriété de sa grand-mère. Cette charmante petite rivière qu'ombragent des saules et des aulnes demeurera liée à ses souvenirs d'enfance. Il n'oubliera pas les reflets du ciel éclairant de manière intermittente l'eau qui courait sous les arbres. Plus tard, il saura rendre ces délicats effets, car l'eau et l'arbre demeureront à jamais ses thèmes de prédilection »[7]. Il est « médiocre élève » du lycée Henri-IV à Paris où « il croque déjà les professeurs sur les copies de version latine »[8] - cette vocation précoce décevra l'ambition parentale de le destiner à Saint-Cyr[9] - et où il rencontre Gus Bofa qui restera un de ses proches.
En 1908, il commence à exposer au Salon d'automne et au Salon des indépendants, avec Paul Signac et Maximilien Luce. Son installation d'alors avenue Sainte-Marie à Chaville (alors en Seine-et-Oise, aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine), ville qu'il habitera jusqu'à sa mort[12],[13], est liée à son attachement à la cité voisine de Versailles dont il évoque lui-même l'ancienneté : « Dès mon enfance, j'ai connu Versailles, ce merveilleux témoignage de l'esprit de France » écrit-il pour souligner que, depuis l'âge de sept ans, il s'y rend chez un oncle conseiller d'État. C'est ainsi qu'il sera considéré que « les artistes formant l'École de Versailles resteront les héritiers de Dunoyer de Segonzac »[14] qui, cependant, continue de travailler dans son atelier parisien, au no 13 de la rue Bonaparte[15].
À partir de cette même année 1908, louant une maison appartenant à Paul Signac, Dunoyer découvre les paysages de Saint-Tropez, auxquels il restera fidèle en y séjournant jusqu'à la fin de sa vie. Paul Jamot situe là, puisque sa peinture d'avant 1898 demeurait confinée dans la nature morte, l'inauguration de sa peinture de paysages[6] et Pierre Cabanne restitue : « Luc-Albert Moreau et André Villeboeuf viennent l'y rejoindre. Il ne la quitte maintenant que devant l'invasion bruyante et colorée de l'été. Léon-Paul Fargue l'y voit vivre[16] dans cette maison du "Maquis" que, de fait, avec Luc-Albert-Moreau et André Villeboeuf, il a acheté à Charles Camoin (il y aura pour voisine Colette qui, dans ses livres, l'appellera « le grand Dédé » et chez qui il gravera les planches de La Treille musicale[7]), sous les oliviers ou le long des vignes dont il fera les paysages gravés de ses Géorgiques, sur les plages où des multitudes de corps se rôtissent au soleil et qu'il contemple "de son œil d'oiseau endormi" »[17]. Pour le reste, il mène une véritable vie de nomade, à la recherche du motif surtout à travers l’Île-de-France, la vallée du Grand Morin, Feucherolles, Chennevières-sur-Marne, Guyancourt, etc.
En 1910, il se lie d'amitié avec le couturier Paul Poiret et rencontre Max Jacob, Raoul Dufy et Maurice de Vlaminck. Il brosse les décors des fêtes données par Paul Poiret comme, avec Raoul Dufy, ceux de la « Mille et deuxième nuit » dans les jardins du Faubourg Saint-Honoré, ou ceux de la « soirée des Butard » où, dans les bois de Vaucresson, dansa Isadora Duncan[7].
De 1910 à 1914, il voyage en Italie, en Espagne, en Afrique du Nord, et s’intéresse au sport et à la danse (dessins des Ballets russes d’Isadora Duncan, 1911, Les Boxeurs1910) à propos desquels Dunoyer de Segonzac restitue lui-même que, de tous les sports, c'est de fait la boxe qui l'a le plus passionné : « j'allais aux grands combats, salle Wagram, à l'Hippodrome et à la Grande Roue, mais j'affectionnais particulièrement une salle modeste : Les Arènes de Boxe où paraissaient les débutants dans de petits matches à quatre à six rounds maximum »[18]. Il est alors, avec Roger de La Fresnaye et Luc-Albert Moreau, bel et bien situé dans la mouvance cubiste dont il se désolidarisera rapidement[19]. De fait, dans sa visite du Salon des indépendants de 1914, André Salmon observe « une tentative de renouveau du cubisme » qu'il évoque sous l'appellation de « naturalisme organisé » et qu'il situe, proche de Roger de La Fresnaye, autour d'André Lhote, André Dunoyer de Segonzac et Luc-Albert Moreau[20].
Il exécute de nombreux dessins de guerre, précieux par leur valeur artistique et documentaire, qui sont largement publiés dans Le Crapouillot et dans L'Élan, revue fondée par Amédée Ozenfant[7] et où celui-ci ajoute son propre commentaire : « devant la lucidité de ces lignes, comment imaginer que l'auteur est lui-même un soldat, qu'il se bat, et que la même main, en des instants consécutifs. a commandé l'attaque et construit ce contour ? Admirons cette force qui est la force française »[24].
André Dunoyer de Segonzac, perçoit Hadrien Viraben un siècle plus tard dans l'étude qu'il consacre à ce second périodique, « prisonnier d'une nouvelle manière de combattre, donne à la réalité du front un aspect qui, sans être sanglant, n'en est pas moins pesant et anxiogène ». Ses dessins ne sont pas la dénégation de massacres que d'autres saisissent par la photographie, mais « proposent une lecture plus humaine et plus calme du front, sans être pourtant parfaitement sereine. Face au reportage et à l'anonymat des photographes, Segonzac témoigne de l'identité des hommes avec lesquels il partage l'expérience du front »[19].
Dès 1919, année où il s'initie à l'eau-forte afin d'illustrer Les Croix de bois de Roland Dorgelès[10], il figure de nouveau dans de très nombreuses expositions, dont les principaux salons parisiens. Ses premiers paysages à l'aquarelle datent de 1920[10].
Sous l'Occupation, il participe, en novembre 1941 à un « voyage d’études » en Allemagne, organisé par Arno Breker, acceptant, comme d'autres artistes parmi les plus renommés, de partir visiter les hauts lieux de la culture allemande ainsi que des ateliers d’artistes[25],[26],[27].
En 1947, il est élu membre de la Royal Academy de Londres. À partir de 1951, ses œuvres peintes et gravées font l'objet d'expositions multiples en France, en Europe et aux États-Unis. De nombreuses études lui sont consacrées.
Quittant ce monde dans une mort douce le - « Dunoyer de Segonzac est mort ce matin dans l'ignorance qu'il trépassait. La fin que lâchement je me souhaite » note ce jour-là son ami Michel Ciry[28] -, l'artiste est inhumé au cimetière marin de Saint-Tropez auprès de l'actrice Thérèse Dorny (1891-1976) qu'il avait épousé le [29].
On peut être surpris de voir André Dunoyer de Segonzac, après sa mort, situé par certains historiens de l'art dans le courant expressionniste. Ainsi en va-t-il en 1980 de Hans L.C. Jaffé qui retient rétrospectivement que « l'expressionnisme » des années qui suivirent la Première Guerre mondiale eut peu d'influence en France. En dehors de Marcel Gromaire, avec ses compositions solidement construites, aux couleurs sombres, le principal représentant de cette tendance en France fut Dunoyer de Segonzac. Le paysage fut son thème de prédilection, mais, au lieu des touches extatiques de couleur qui caractérisaient les Fauves, au lieu de la véhémence passionnée de Chaïm Soutine, on remarque dans ses tableaux une atmosphère opprimante et lourde qui les rattache aux écoles nordiques. Segonzac s'efforça de faire revivre un style classique fondé sur le retour à Paul Cézanne, mais son tempérament romantique et nordique imprima à son œuvre le sceau de sa propre personnalité[30].
En 1985, Georges Charensol préfère retenir que l'œuvre d'André Dunoyer de Segonzac se situe tout simplement « hors du temps », s'en justifiant par le constat que, pour l'artiste, il n'était pas « question de remettre en cause l'impressionnisme, le divisionnisme, le symbolisme, le fauvisme, le cubisme, les multiples formes d'art abstrait. Segonzac les a connus, comme tous les peintres de sa génération, mais, seul ou presque, il a refusé l'influence du cubisme. C'est ce refus qui fait de lui une des personnalités majeures de l'histoire de notre temps »[31].
Michel Charzat, constatant pour sa part en 2021 que le nom d'André Dunoyer de Segonzac, qui « était sans doute l'un des peintres français les plus connus et les plus admirés du XXe siècle », n'est plus, un demi-siècle après sa mort, « retenu que par une génération de collectionneurs de gravures et de livres illustrés », retient cependant que, « célèbre dans les années 1920-1925, Dunoyer de Segonzac reste une figure incontournable de la peinture française. Associé à André Derain et Henri Matisse avec lesquels il forme le trio des maîtres de la peinture française contemporaine, figure « contraire » de Pablo Picasso, comme se plaisait à le définir Claude Roger-Marx, il en a été le parfait contemporain et ami. Son art ne s'est intéressé que furtivement au cubisme et à l'abstraction et reste marqué par le goût de la figuration commun à toute une génération d'artistes européens de l'entre-deux-guerres. Sa peinture s'impose comme l'une des plus représentatives du XXe siècle, par la somme des éloges reçus et par sa diffusion dans le monde entier, même si l'homme reste peu connu »[32].
À peu près indifférent aux révolutions esthétiques contemporaines, Dunoyer de Segonzac entreprend, avec ses amis Jean-Louis Boussingault et Luc-Albert Moreau, de ressusciter le réalisme de Gustave Courbet en exécutant, par la peinture à l'huile qu'il ne pratiquera plus qu'épisodiquement, au bénéfice de l'aquarelle à partir de 1925, des natures mortes, des nus, des paysages, « à partir de compositions de l'ensemble plastiquement structurées et d'un dessin des parties synthétique et énergiquement cerné. Il s’élabore là une technique personnelle par épaisses couches pigmentaires superposées, maçonnées au couteau… Il utilise alors une gamme sobre et chaude d'ocres, de terres et de bruns généralisée, valorisée de bleus et de verts sombres et froids, aux forts contrastes entre clairs et ombres, pour après 1919 éclaircir notablement l'austérité de sa palette »[10]. Pour Claude Roger-Marx, « pas plus qu'on ne saurait séparer les travaux du peintre de ceux du graveur et du dessinateur et de l'aquafortiste, on ne saurait diviser l'œuvre en époques. Tant de constance dans le sentiment, dans l'exécution, dans le choix des thèmes, risque de laisser insatisfaits ceux qui aiment par-dessus tout qu'on les brusque ou qu'on les déconcerte »[33].
Il donne sa définition de l'art dans l'une de ses lettres au peintre Maurice Boitel où il écrit, dans les années 1950 :
« Je n'ai pas oublié la période héroïque des indépendants — quand nous étions groupés autour de Paul Signac, du charmant et vaillant Maximilien Luce — dans ces baraques où l'Art vivant et authentique se groupait en dehors des formules académiques — ou des tendances littéraires et systématiques — qui devaient aboutir à cette esthétique abstraite dont crève la peinture. »[réf. nécessaire]
Initié à la gravure par Jean Émile Laboureur, il réalisa près de 1 600 cuivres de 1919 à 1970[34].
Jacques Rouché, L'Art théâtral moderne, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, E. Cornély, Paris, 1910.
André Dunoyer de Segonzac, Dessins sur les danses d'Isadora Duncan précédés de La danseuse de Diane, glose de Fernand Divoire, À la belle Édition, Paris, 1911.
André Dunoyer de Segonzac, XXX dessins (30 dessins dont 10 nus, 14 mouvements de danse par Ida Rubinstein et Isadora Duncan, 4 scènes de boxe), 530 exemplaires numérotés, éditions du Temps présent, Paris, 1913.
André Dunoyer de Segonzac, Notes prises au front, suite de 12 planches illustrées de dessins 26,5 × 35,5 cm, six exemplaires numérotés tirés sur Chine constituant l'édition originale, Société littéraire de France, Paris, 1917.
Roland Dorgelès, Les Croix de bois, dessins dans le texte et 10 pointes-sèches hors texte d'André Dunoyer de Segonzac, 519 exemplaires numérotés sur Lafuma teinté, éditions de La Banderole, Paris, 1921.
Jules Romains, Amour couleur de Paris suivi de Plusieurs poèmes, portrait e Jules Romains gravé par André Dunoyer de Segonzac en frontispice, éditions de la Nouvelle Revue française, 1921.
Tristan Bernard, Tableaux de la boxe, 29 eaux-fortes d'André Dunoyer de Segonzac, éditions de la Nouvelle Revue française, Paris, 1922[18],[41].
Roland Dorgelès, La Boule de gui, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, 519 exemplaires numérotés sur Lafuma teinté, éditions de La Banderole, Paris, 1922.
Roland Dorgelès, Le Cabaret de la belle femmes, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, 60 exemplaires numérotés sur papier Hollande, Émile-Paul Frères éditeurs, Paris, 1924.
Huit illustrations de guerre dessinées et gravées sur cuivre par André Dunoyer de Segonzac, 97 exemplaires numérotés, chez Henri M. Petiet, Paris, 1926.
Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 67 eaux-fortes d'André Dunoyer de Segonzac, 130 exemplaires numérotés sur papier vélin d'Arches, Société lyonnaise les XXX, Lyon, 1929.
Marcel Valotaire, Laboureur, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, H. Babou et J. Kahane, Paris, 1929.
Régis Gignoux, L'Appel du clown, 26 eaux-fortes originales (12 hors-texte, 12 in-texte, une en frontispice, une à l'achevé d'imprimer) d'André Dunoyer de Segonzac, 135 exemplaires numérotés, Brumel imprimeur / Les Auteurs, Paris, 1930.
Georges Courteline (préface de Gaston Chérau), Boubouroche suivi de Philosophie, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, Librairie de France, Paris, 1931.
Colette, La Treille muscate, 36 eaux-fortes (13 hors-texte, 23 in-texte) gravées par André Dunoyer de Segonzac en la maison de Colette à Saint-Tropez, 165 exemplaires sur hollande van Gelder numérotés, chez l'artiste, Paris, 1932.
Henry-Jean Laroche, Cuisine (recueil de 117 recettes), eaux-fortes d'Édouard Vuillard, André Dunoyer de Segonzac et André Villeboeuf, Arts et métiers graphiques, 1935.
Guy de Maupassant (préface de René Dumesnil), Contes du jour et de la nuit suivi de Les Sœurs Rondoli, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, Librairie de France, Paris, 1938.
Virgile (traduction de Michel de Marolles), Les Géorgiques, 2 volumes, 119 eaux-fortes originales d'André Dunoyer de Segonzac, 250 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, les 50 premiers enrichis de la suite de 119 eaux-fortes sur vélin de Rives, sous serpente en un 3e volume signé au colophon par l'artiste, aux dépens de l'artiste, Imprimerie nationale, 1944-1947. Aimée Lioré et Pierre Cailler disent cet ouvrage comme étant « le plus important de ceux qu'a illustré André Dunoyer de Segonzac et un des plus beaux et des plus recherchés parmi les livres illustrés modernes »[34]. « Un des chefs-d'œuvre de la bibliophilie moderne » confirme le ''Dictionnaire universel de la peinture[39].
André Gide, Poétique, portrait d'André Gide, eau-forte en frontispice par André Dunoyer de Segonzac, Ides et Calendes, Paris, 1948.
Jean Verrier (préfaces de Léo Larguier et Charles Lochmann), Saint-Germain-des-Prés, carrefour des lettres et des arts, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, éditions du Comité de la Quinzaine de Saint-Germaion-des-Prés, Paris, 1950.
Paul Géraldy, Vous qui passez…, frontispice d'André Dunoyer de Segonzac, Stock, Paris, 1967.
Maurice Genevoix (préface de Joseph Kessel), Les éparges, illustrations d'André Dunoyer de Segonzac, éditions Rombaldi, Paris, 1967.
André Dunoyer de Segonzac (préface de Claude Roger-Marx), huit lithographies en couleurs d'après les œuvres de la collection Pierre Lévy, vol.2 de la série de portfolios « Collection Pierre Lévy », 600 exemplaires numérotés sur papier vélin d'Arches, Fernand Mourlot éditeur, 1967.
Nanterre, La Contemporaine - Bibliothèque, archives, musée des mondes contemporains, ex-BDIC et ex-musée des deux Guerres, 56 dessins et aquarelles de guerre signalés en ligne[10],[69]
Paysage à la petite route à Périgny, huile sur toile 60 × 92 cm, 1912-1913.
Les dormeuses, huile sur toile 50 × 100 cm, 1922-1924.
Étude pour les canotiers, huile sur toile 61 × 92 cm, vers 1923.
Paysage à Villepreux, huile sur toile 72 × 90 cm, vers 1920-1925.
Nature morte, fleurs, pain et chapeau, huile sur toile 101 × 81 cm, 1933 (tableau présenté sous le titre Le pain et le vin dans l'exposition Dunoyer de Segonzac, galerie Durand-Ruel, Paris, 1972.
Nature morte au panier, huile sur toile 100 × 81 cm, 1936.
La baie de Saint-Tropez, encre de chine et lavis 55,5 × 76 cm,
Port de Saint-Tropez (étude pour La Treille Muscate de Colette), 26 × 32 cm, 1928-1932.
Juin-octobre 1958 : André Dunoyer de Segonzac - Gravures, dessins, aquarelles, galerie Mansart, Bibliothèque nationale de France (site Richelieu), Paris[97],[98].
Mai-juin 2013 : Prints and drawings exhibition landscape from the drawing collection of the National Museum of Western Art, Musée national de l'Art occidental, Tokyo.
Septembre-octobre 2018 : Hommage aux artistes camoufleurs de 1914-1918, galerie « À l'Écu de France », Viroflay[104].
« Ma conception de la gravure est assez proche de celle que j'ai du dessin. C'est une réaction spontanée et directe devant la vie, le paysage, le mouvement, la lumière. L'eau-forte a été pour moi un complément du dessin, elle en est la sœur. » - André Dunoyer de Segonzac[105]
« Le graveur doit se pénétrer de l'esprit du livre et, avant tout, en créer l'atmosphère. C'est pour retrouver celle-ci que j'ai toujours vécu les livres que j'ai illustrés. » - André Dunoyer de Segonzac[11]
« Même dans l'obscurité d'une salle de spectacle, j'ai gravé directement sur cuivre - guidé par la seule luminosité du brillant de la taille sur la planche noircie - des scènes de music-hall, ou des spectateurs dans les loges ou dans la salle. » - André Dunoyer de Segonzac[7]
« Dunoyer de Segonzac a beaucoup travaillé. Il observe plus encore et la loyauté n'est pas chez lui qu'une qualité. Elle est la première de ses qualités et quand nous feuilletons ses albums consacrés à la Danse, nous comprenons combien un peintre qui possède à ce point son dessin puisse et doive passer parmi les premiers de ses contemporains pour un jeune maître capable de réaliser bientôt l'œuvre pour laquelle il est né. » - Francis Carco[106]
« Il ne faut pas hésiter à placer Dunoyer de Segonzac au premier rang des artistes de notre époque. Il s'avère comme un des plus importants. Il s'impose comme un des mieux doués, comme un de ceux dont la vision personnelle sait renouveler l'apparence des êtres, des sites et des choses, pour nous montrer, sous une facette nouvelle, un des aspects de leur multiple et éternelle beauté. » - René-Jean[107]
« Tout dans cette œuvre est fait d'emportement. Point de spéculations transcendantes ni de grands chocs d'imagination. L'artiste est tendu dans son effort pour voir et pour sentir. Préoccupation trop intense pour permettre d'élaborer des théories sur l'objet même de cette vision et de cette sensation. C'est le besoin de se toujours rapprocher de l'expression directe qui a permis à Dunoyer de Segonzac de maintenir, au milieu des données si complexes de l'art contemporain, l'harmonie et l'unité de son effort. » - Christian Zervos[108]
« On savait, bien entendu, que Segonzac était, de toute sa génération, celui dont on pouvait envisager l'avenir avec le plus de confiance. La marche régulière de ce talent fort et sain en était la meilleure preuve. Mais qu'il y eût en lui de quoi nous présenter un pareil ensemble, voilà ce qu'on n'osait pas espérer. Car il ne faut pas hésiter à le dire : cette exposition est un événement artistique dont l'importance est capitale. Segonzac n'est pas seulement un bel artiste, c'est un grand artiste. » - François Fosca[109]
« Son œuvre gravé est plein de charme, de variété et de liberté : il suffirait à la gloire d'un artiste. Quelques-unes de planches pour Bubu de Montparnasse sont exécutées au grattoir, ce qui donne un métier gras et coloré, des effets de lithographie associés à ceux de l'eau-forte ordinaire. Partout des types vivants, des silhouettes d'une vérité saisissante et cependant inattendue, définies d'un trait incisif. Cette vérité est de la même espèce que celle des tableaux, fort au-dessus d'un réalisme terre à terre où d'aucuns voudraient enfermer notre artiste. Il a vu, il a senti, et, devant son imagination, une vision a surgi, combinant, selon un dosage que la critique ne peut mesurer, ce que la réalité extérieure offre à l'artiste et ce que l'artiste, de son intérieur, lui rend. C'est cette vision qu'il nous impose, soit, dans le dessin, par la surprise d'une impression fraîche et vive, soit, dans la peinture, par le magnétisme d'une élaboration lente et méditée. Quand l'artiste est de la race des grands, c'est cette vision que nous appelons encore la vérité. » - Paul Jamot[6]
« Une probité insolite par ces temps de tricherie. Personne, au zénith de la création contemporaine, ne témoigne actuellement d'une aussi totale loyauté. Très noble artiste que ce seigneur terrien rompu aux salons mais aimant ses galoches. Œuvre dionysiaque où l'amour de la vie supplante la pensée. Hymne païen que l'intensité de sa ferveur rapproche d'une adoration religieuse. » - Michel Ciry[95]
« Ce qu'il y a d'abord de saisissant chez lui, c'est l'unité d'une carrière où pourtant les moyens d'expression sont particulièrement nombreux. Tous les thèmes l'intéressent, et aussi toutes les techniques, celles de l'aquarelle, de l'huile, de la gravure ; au surplus il restera toujours le plus éblouissant des dessinateurs. Celui qui débite par Isadora Duncan illustrera bientôt L'Éducation sentimentale, puis, continuant cette passionnante enquête à travers un pays de France qui fait de son œuvre d'aquarelliste une des plus admirables de notre temps, il réfléchira pendant de longues années à un des ensembles les plus mûris, les plus riches de pensée : les planches qui illustrent les Géorgiques de Virgile. Il mène ainsi de front les travaux les plus variés, et on peut affirmer que l'œuvre du dessinateur soutient celle de l'aquarelliste, qui, à son tour, épaule celle du graveur et du peintre… En suivant la tradition de Gustave Courbet autant que celle de Paul Cézanne, il donne aux divers éléments d'un paysage les solides assises qui font sa grandeur. » - Jean Alazard[110]
« Qu'il ait peint le réel en réaliste, soucieux de respecter la vérité tangible, sans la déformer, sans en proposer même une interprétation subjective à l'excès, on ne saurait s'en étonner… Mais voici qu'à être animées par cette intention réaliste, les œuvres de Segonzac en finissent par présenter un aspect éloigné des apparences extérieures. Ses empâtements uniformes donnent à tout - eau, terre, arbres, chair humaine - ce même grain pulpeux et lourd qu'il recherche pour d'autres motifs encore : amour de l'artisanat, sans doute, et du tableau beau en soi, mais goût de la construction aussi, amour du permanent et de l'universel, besoin, enfin, du style et de la tenue… Son goût du style, d'un style un peu crispé à force d'être voulu, au moins dans ses peintures, et auquel il accède avec plus d'aisance dans ses lavis et dans ses aquarelles qui ne sont, à la vérité, que des lavis rehaussés de quelques tons, tous très sobres. C'est là que s'affirment le mieux ses qualités les meilleures : largeur et autorité d'un dessin qui n'en demeure pas moins léger et laisse frémir dans la lumière d'argent les formes cependant robustes et définies ; fougue réfléchie d'une facture assez élaborée pour sembler spontanée ; vérité d'une vision qui se veut objective, mais n'en parvient pas moins à la poésie, une poésie faite d'accord avec les choses de la nature, les forces de la nature, élémentaires et éternelles, la permanence de la vie universelle et toujours singulière. » - Bernard Dorival[9]
« André Dunoyer de Segonzac, gentilhomme terrien de Boussy-Saint-Antoine, marque délibérément son retour à la nature où la terre, les feuillages drus et les corps nus, dans un même élan, se mêlent à la matière épaisse avec laquelle il triture, laboure et construit son univers. C'est le retour aux "vraies richesses" qui relève de Courbet, de Millet ou de Le Nain, au cours duquel Dunoyer de Segonzac n'a peut-être pas complètement oublié les leçons de Jean-Paul Laurens, son ancien professeur… Hostile à toute pression extérieure, à toute théorie, au risque de paraître inactuel, il n'a songé qu'à servir ses dons personnels qui furent évidents dès 1909 et conformés en 1933 par le prix Carnegie. Bien que marqué par un certain fauvisme fr la forme, il limite sa palette à des teintes spartiates, où l'on trouve, en particulier, des ocres, des terres qui représentaient son amour pour les réalités solides à côté de l'animation des cadmiums. Il fut - quels que soient le thème choisi et le lieu, picturalement transposé - soucieux de ne pas créer de dissonances, de ne pas disperser les formes essentielles qu'il entendait traduire dans sa toile. Pour lui, la qualité pictuale se trouve non dans l'éclat, mais dans la densité, non dans les contrastes et la violence, mais dans l'unité. » - René Huyghe de l'Académie française et Jean Rudel[111].
« En 1918, quelques artistes sincères, recherchant le calme après la tempête et faisant fi de toutes étiquettes, gravent loyalement ce qu'ils ont sous les yeux ; ce sont les réalistes. Le plus grand de tous, le génial Dunoyer de Segonzac, célèbre les horizons du Midi à Saint-Tropez dans les remarquables eaux-fortes de la Ferma à l'aire. Il chante aussi l'Île-de-France dans les célèbres Paysages du Morin. Il a conservé le souvenir de ses amis dans les portraits gravés de Colette, Léon-Paul Fargue et André Gide. De sa première à sa dernière œuvre, Segonzac reste égal à lui-même. Artiste de plein air, il emporte ses cuivres sur le terrain et il grave, comme un autre dessinerait, saisissant directement et d'instinct ce qui doit être dit. Segonzac peut être considéré comme un des plus grands aquafortistes du XXe siècle. » - Eugène Rouir[37]
« Aussi peu soucieux de conformisme que d'anticonformisme, il s'est toujours tenu à l'écart des préoccupations des peintres de sa génération, restant fidèle aux spectacles de la vie quotidienne et de la nature, comme on peut le constater en étudiant son œuvre qui, selon Élie Faure, est "sensualité directe, totale, intelligente, éprise des arabesques expressives que chargent la sève et le sang, mouvement des fonds et des formes vers l'unité globale et remuante de l'objet"… Comparé à celui d'autres graveurs plus déformateurs techniquement et visuellement, écrira Jean Bouret, l'art de Dunoyer de Segonzac reste traditionnel ; il enclôt néanmoins un ton de modernité qui ne trompe pas. Il a aussi pour lui une grande qualité : sa jeunesse d'émotion et d'expression. » - Les Muses - Encyclopédie des arts[11]
« Il s'est toujours senti solidaire de Camille Corot, de Gustave Courbet, de Johan Barthold Jongkind et des grands Impressionnistes que la galerie Durand-Ruel fut la toute première à deviner et à soutenir héroïquement. À l'inverse des habiles et des incertains passant de vérité en vérité et de style en style pour renaître, méconnaissables, de leurs cendres, déjà avant la Grande Guerre, Segonzac s'était trouvé sans presque avoir eu à se chercher. Son aristocratie foncière, sa résistance à tout ce qui est mode, attitude, maniérisme, l'ont préservé des faux pas et des volte-face. L'âme aussi limpide que le regard, cœur solide qu'aucune sensiblerie n'égare, dessiner, graver, peindre, il ne connut jamais d'autre raison d'être ; c'est là le meilleur moyen pour lui d'oublier, si émerveillé qu'il fût par elle, le peu qu'est la vie. Cet ennemi des honneurs et de toute consécration offisielle n'usa de son charme, de sa fantaisie d'observation, de sa sociabilité, que pour protéger sa solitude, autrement dit son travail… C'est en différenciant les tons et les valeurs les plus rapprochées - quelque procédé dont il use - que Segonzac s'est surpassé. Toute bonne peinture est, pour citer un mot qu'il aime, faite avant tout de tenue et de retenue, et non des contrastes, des provocations, des désaccords où notre époque désaxée a cru trop souvent voir les signes de la puissance et de l'originalité. » - Claude Roger-Marx[33]
« Sans abandonner complètement la peinture à l'huile, Dunoyer de Segonzac s'orientera de plus en plus vers l'aquarelle, le dessin et l'illustration. Maniant avec une science consommée l'aquarelle à laquelle il mêle volontiers le crayon, la plume et la gouache, il en fera son medium préféré, produisant des œuvres ayant une puissance et une ampleur digne de la peinture à l'huile. Le dessinateur n'est pas moins important, car dès 1909, Dunoyer de Segonac s'est intéressé au monde de la danse (Nijinsky, Isadora Duncan[60], Ida Rubinstein, à celui du cirque, celui de la boxe, semant tout au long e sa carrière d'innombrables croquis. Il convient aussi de faire état du graveur qui compte parmi les plus importants de notre époque… Dunoyer de Segonzac compte parmi le petit nombre des peintres qui ont voulu rester fidèles aux leçons du passé. Il y a apporté une robustesse, mais aussi un sens de l'harmonie et de la mesure où ses admirateurs ont voulu voir la persistance d'une certaine tradition française. » - Dictionnaire universel de la peinture - Le Robert[39]
« Son univers oscille entre le soleil de Provence et la vie parisienne, entre l'Afrique, l'Espagne et l'Italie. Autant de thèmes d'inspiration que l'on retrouve dans l'œuvre d'un peintre qui crie sa passion de la terre et le bien-être qu'il éprouve à s'en sentir le maître respectueux. Dunoyer de Segonzac érige ce qu'il appelle la "tenue" en principe essentiel de l'œuvre d'art. Il s'agit d'être capable de dominer son sujet, d'attribuer à chaque chose son importance. C'est de la "tenue" que viennent le rythme, l'harmonie, et cette satisfaction complète dont l'essentiel de ses œuvres témoigne. » - Patrick-F. Barrer[112]
« Il se situe dans l'histoire de l'art moderne comme le peintre le plus classique et le plus strictement indépendant au sens du terme de l'École de Paris entre les deux guerres : hors des modes, il a toujours accompli son œuvre et même sa carrière sans se soucier des différents mouvements qui s'échafaudaient autour de lui. Pas d'évolution non plus : on aurait tort de chercher à distinguer chez lui des périodes. Il s'épanouit au contact direct de la nature ("Segonzac ne peut rêver que face au motif et l'œil grand ouvert" disait Claude Roger-Marx), reprenant sans cesse ses thèmes favoris : la rivière, l'arbre, la ferme, l'oliveraie, le village et son église, dans des harmonies de verts de bleus et d'ocres. Ses tons sourds, aux valeurs rapprochées, exaltent les contours d'un paysage, d'un nu, d'une nature morte. Segonzac les fait vibrer avec plus de bonheur dans ses aquarelles que dans ses toiles, si l'on excepte ses huiles signées avant 1920, chefs-d'œuvre de robustesse paysanne et sensuelle. » - Gérald Schurr[113]
Lors du couronnement d'Élisabeth II à Londres en 1953, le président de la République Vincent Auriol offrit à la jeune reine deux aquarelles d'André Dunoyer de Segonzac[83],[40].
Le nom d'André Dunoyer de Segonzac a été attribué au collège de sa commune natale de Boussy-Saint-Antoine, à une résidence universitaire à Guyancourt, une allée à Vannes, une rue à Nice, et à une école à Antony.
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Dunoyer de Segonzac (1962), film documentaire en couleur réalisé par Michèle Brabo (1916-2013), musique de Tony Aubin, commentaires de Robert Rey lus par Françoise Spira et Colette, production des films Septentrion. Il a obtenu la plaque du Lion de Saint-Marc à la 5e Exposition internationale du film sur l'art à Venise en 1962 (OCLC77219194).