Gemcitabine | |
Identification | |
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Nom UICPA | 2'-deoxy-2',2'-difluorocytidine |
No CAS | chlorhydrate) | (base) et (
No ECHA | 100.124.343 |
Code ATC | L01 |
Propriétés chimiques | |
Formule | C9H11F2N3O4 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 263,198 1 ± 0,009 8 g/mol C 41,07 %, H 4,21 %, F 14,44 %, N 15,97 %, O 24,32 %, |
Données pharmacocinétiques | |
Métabolisme | déamination en un dérivé de l'uracile (inactif) |
Demi-vie d’élim. | rapide : de l'ordre de l'heure |
Considérations thérapeutiques | |
Classe thérapeutique | Immunosuppresseur |
Voie d’administration | injectable |
Grossesse | précautions des cytostatiques |
Précautions | Belgique : sous ordonnance (certaines formes sont réservées à l'usage hospitalier) |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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La gemcitabine est la dénomination commune internationale de l'isomère β de la 2'-désoxy-2',2'-difluorocytidine. Son chlorhydrate est utilisé comme médicament antimétabolite qui après phosphorylations s'incorpore dans l'ADN en mimant la cytidine et inhibe la synthèse nucléotidique ce qui entraine la mort cellulaire.
La gemcitabine est utilisée dans le traitement chimiothérapeutique du cancer du pancréas, du cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC), du cancer du sein et du cancer de la vessie.
Elle a reçu sa première autorisation de mise sur le marché en 1996 en France dans le traitement du cancer du pancréas.
(Chlorhydrate de) gemcitabine | |
Informations générales | |
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Princeps |
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Classe | Immunosuppresseur |
Identification | |
No CAS | |
No ECHA | 100.124.343 |
Code ATC | L01BC05 |
DrugBank | DB00441 |
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Un composé anticancéreux, la cytarabine, a été largement utilisée depuis les années 1950 dans le traitement des leucémies[réf. nécessaire] et des équipes se sont lancées dans la recherche de composés analogues.
Au début des années 1980, Joseph H. Burchenal travaillant au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York démontre à partir de la cytarabine que la substitution d'un atome d'hydrogène en position 2' par un atome de fluor résulte en un composé fortement cytotoxique[réf. nécessaire].
Dans le même temps, en 1980 Gerald Grindey, pharmacologue reconnu, rejoint les laboratoires Eli Lilly à Indianapolis et lance un nouveau programme de recherche de composés anticancéreux, en particulier de nouveaux antimétabolites. Larry Hertel, un chimiste travaillant dans son équipe reprenant l'idée de Burchenal, a alors l'idée d'ajouter non pas un mais deux atomes de fluor en position 2', aboutissant à ce qui deviendra la gemcitabine[2]. Ce composé a été synthétisé dans le but d'être actif comme agent antiviral. Cependant, en 1990, il a été rapporté une activité anticancéreuse de la 2'-désoxy-2',2'-difluorocytidine (gemcitabine) sur des cellules leucémiques en culture[3]. Par la suite, des études cliniques ont été menées et la gemcitabine a obtenu son autorisation de mise sur le marché au milieu des années 1990, d'abord au Royaume Uni en 1995 et en France en 1996.
La gemcitabine est un antimétabolite pyrimidique. Elle doit subir plusieurs phosphorylations par une kinase intracellulaire pour former le composé triphosphate actif.
Elle entraine une mort cellulaire en phase S de manière dose- et temps-dépendant.
La posologie standard de gemcitabine est de 1 000 à 1 250 mg·m-2 à passer en perfusion intraveineuse sur 30 minutes.
La gemcitabine est rapidement métabolisée par la cytidine déaminase dans tous les tissus.
La distribution tissulaire est importante et l'excrétion est uniquement urinaire[4].
Le principal effet indésirable résulte de l'action de la gemcitabine sur la moelle osseuse productrice des globules blancs, rouges et plaquettes. On retrouve une toxicité hématologique (leucopénie, neutropénie, thrombopénie, anémie). La baisse des globules blancs (leucopénie, neutropénie) pouvant induire des infections avec fièvre, frissons, myalgies).
Des sensations de malaise, sueurs et troubles du sommeil ainsi que des éruptions cutanées allergiques fréquemment associées à un prurit mais aussi des œdèmes sont rapportés. Le traitement provoque également dans certains cas une alopécie modérée dans certains cas (chute des cheveux).