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Constructeur | ![]() |
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Rôle | Chasseur parasite |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | |
Équipage | |
1 pilote | |
Motorisation | |
Moteur | Wright R-975-22 (en) Whirlwind |
Nombre | 1 |
Type | 9 cylindres en étoile refroidi par air |
Puissance unitaire | 415 ch |
Dimensions | |
Envergure | 7,77 m |
Longueur | 6,12 m |
Hauteur | 3,34 m |
Surface alaire | 16,1 m2 |
Masses | |
À vide | 961 kg |
Maximale | 1 262 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 284 km/h |
Plafond | utile : 1 219 m maximum : 5 852 m |
Rayon d'action | 475 km |
Rapport poids/puissance | 2,44 kg/ch |
Armement | |
Interne | 2 MitrailleuseS Browning 1919 de cal. .30-06 Springfield |
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Le Curtiss F9C Sparrowhawk est un avion militaire de l'entre-deux-guerres. Ce chasseur biplan a servi dans l'US Navy comme parasite embarqué à bord de deux dirigeables de l'US Navy, l'USS Akron, et l'USS Macon. Sa carrière prit fin en 1935 à la suite du crash en mer de l'USS Macon.
À l'origine, le Curtiss F9C a été conçu comme chasseur embarqué[1] en réponse à une fiche programme émise par l'US Navy en 1928 pour un petit chasseur léger embarqué sur porte-avions. Le prototype désigné XF9C-1 effectua son vol initial en mars 1931. Il était représentatif, dans ses lignes et sa structure, de la lignée des Hawk[2]. Comme ses prédécesseurs F7C Seahawk ou F6C Hawk. Malgré de bonnes performances en vol, l'appareil n'a jamais pu réussir complètement ses essais sur porte-avions.
Mais la marine américaine émit une nouvelle spécification pour un petit chasseur destiné à la protection rapprochée de ses dirigeable porte-avions de reconnaissance et d'alerte USS Akron et USS Macon. La petite taille et le faible poids du F6C le rendaient idéal pour jouer ce rôle de « parasite[1]. » Il devait être lancé d'un hangar aménagé à l'intérieur du dirigeable, et récupéré grâce à un crochet placé au-dessus des ailes, lui permettant d'accrocher un trapèze actionné par un moteur[1]. Ce crochet jouait le même rôle que la crosse d'appontage d'un appareil embarqué sur porte-avions. Des essais intensifs d'accrochage sur dirigeable furent menés avec un second prototype, rebaptisé XF9C-2, à partir de février 1932[3], et se montrèrent concluant. Six machines de série désignées F9C-2 furent donc commandées par l'US Navy le [3] et fabriquées en 1932. Ils entrèrent en service avec les numéros d'immatriculation (BuN°) 9056 à 9061. Le prototype XF9C-2 fut également acheté par l'US Navy et reçut le BuN° 9264.
La carrière opérationnelle du F9C-2 se termina tragiquement, avec les accidents dont furent victimes les deux dirigeables à bord desquels il était embarqué.
Après ce second accident, il restait trois Sparrowhak dont le prototype XFC-2 (no 9264), devenus orphelins et sans emploi. L'escadrille fut dissoute et les pilotes affectés dans d'autres unités. Les trois avions furent d'abord affectés à la Battle Force Pool à San Diego Naval Air Station, en Californie. Il s'agissait d'une unité de réserve générale et d'entrepôt de matériels opérationnels non affectés. En 1936, ils furent transférés à Norfolk Naval Air Station. Ils traversèrent les États-Unis d'ouest en est par la voie des airs. Lors du convoyage, le no 9057 fut accidenté à l'atterrissage à Kingman, en Arizona. Réparé tant bien que mal, il reprit son voyage mais s'écrasa à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Désormais irréparable, les parties récupérables furent envoyées à Norfolk, où les no 9056 et 9264 arrivèrent intacts. En 1937, il fut décidé d'envoyer le 9264 à la casse et de conserver le 9056, mais à la suite d'une confusion, ce fut l'inverse. Le seul appareil conservé intact fut donc le prototype XF6C-2[3]. Cet appareil fut restauré aux couleurs, plus flamboyantes, du no 9056 (le no 9264 était de couleur métal naturel)[4]. Il est désormais exposé au National Air and Space Museum (musée national de l'air et de l'espace) de la Smithsonian Institution à Washington.
Dans les versions embarquées sur l'USS Macon, les avions décollaient de leur base arrière pour rejoindre leur base avancée, en l'occurrence le Macon. Une fois l'appareil hissé à bord, on démontait son train d'atterrissage principal et on lui installait un réservoir supplémentaire d'essence. Ce réservoir permettait de porter à 500 km l'autonomie de l'appareil, qui était un de ses plus gros défauts opérationnels : 280 km seulement sans bidon[4]. La perte de son train d'atterrissage fit du F9C-2 le premier appareil totalement aérien[5], au sens qu'il ne pouvait plus se poser au sol et devait être récupéré en vol par son dirigeable porte-avions.