Jean Ollivier Joseph Le Moal naît en 1909 à Authon-du-Perche (Eure-et-Loir). Son père François Laurent Joseph Le Moal, né en 1877 à Ploumoguer, y est nommé comme ingénieur des Travaux Publics, après un premier poste à Saint-Pierreville (Ardèche) où il se marie en 1906 avec Jeanne Sabarot, originaire du village. Après de nouvelles affectations de son père, en 1910 au Mans, en 1914 à Seyssel (Haute-Savoie), Jean Le Moal passe, pendant la guerre, séjourne en 1915 quelques mois chez sa tante maternelle à Fontaines-sur-Saône puis passe deux années à Saint-Pierreville où ses grands-parents maternels, Joseph Émile Sabarot et Mélanie Mounier, tiennent un hôtel. En 1918 il séjourne longuement chez son grand-père paternel, Ollivier Marie Le Moal, à Brest.
Peu auprès son retour en 1919 à Seyssel, sa mère, née en 1886, meurt d'une embolie et Jean Le Moal est à partir de 1923 interne au lycée d'Annecy, durant trois ans. Il découvre en 1924 la sculpture, dessine et copie des gravures, réalise des bas-reliefs en plâtre, des sculptures en terre et des médailles.
Venu à Lyon en 1926 pour y suivre à l'École des Beaux-Arts des études d'architecture, intéressé plutôt par la sculpture, Jean Le Moal s'inscrit finalement dans la section d'architecture intérieure, fréquente le musée où il s'initie à l'histoire de la peinture, et lit les œuvres d'Élie Faure. Il peint en 1928 ses premières toiles, sur le motif, en Bretagne à Lampaul-Plouarzel.
Avec Manessier, Jean Le Moal s'inscrit dans le dernier trimestre 1934 à l'Académie Ranson[3] où Roger Bissière a ouvert un atelier de fresque, après y avoir enseigné la peinture. Jean Le Moal en devient le massier et travaille simultanément dans celui de sculpture, dirigé par Charles Malfray sous le patronage de Maillol, en compagnie d'Étienne Martin et François Stahly. Il fait également la connaissance de Jean Bertholle, ami de Bissière. En 1935, Jean Le Moal découvre à Barcelone les fresques catalanes. Ses œuvres font l'objet d'une exposition à l'Académie en
En 1939, Le Moal réalise une peinture murale pour l'école d'Eaubonne (Val-d'Oise) puis collabore avec Bertholle et Zelman à la réalisation à Paris d'un plafond de 1 400 m2 du Pavillon français des Vins à l'Exposition universelle de New York (Herbé et Zehrfuss architectes) et participe à sa mise en place. Sur la recommandation de Marie-Berthe Aurenche, compagne de Max Ernst, les trois peintres présenteront brièvement leurs peintures à la galerie Julien Levy, ouverte au courant surréaliste[4]. Jean Le Moal crée ensuite ses premiers décors et costumes pour le Théâtre des Quatre Saisons (Jean Dasté, André Barsacq et Maurice Jacquemont) dont il accompagne comme régisseur la tournée en Bourgogne. Mobilisé en 1939 à Draguignan, Jean Le Moal regagne après la démobilisation la Bretagne puis accompagne à Lyon Maurice Jacquemont qui veut y créer un nouveau Théâtre des Quatre Saisons pour la zone libre et se voue pendant deux ans à la création de décors et costumes.
Première manifestation sous l'Occupation de la peinture d'avant-garde, l'exposition des « Vingt jeunes peintres de tradition française » organisée par Bazaine, avec notamment Bertholle, Lapicque, Le Moal, Manessier, Pignon, Singier, à la Galerie Braun en 1941 était une façon de manifester contre l'idéologie nazie qui condamnait « l'art dégénéré ». C'est dans cette période que se constitue ce qu'on appellera la Nouvelle École de Paris, dont Le Moal sera un des représentants majeurs.
Après de nouvelles expositions de « Témoignage » à Lyon, Jean Le Moal rentre en 1943 à Paris avec Maurice Jacquemont, pour qui il réalise les décors et costumes de « L'étoile de Séville » (Lope de Vega) au Studio des Champs-Élysées. Après un séjour à Vannes, il regagne Paris et fuit le Service du travail obligatoire en rejoignant Saint-Pierreville. Il participe à l'exposition « Douze peintres d'aujourd'hui »[5], préfacée par Gaston Diehl et dénoncée par la presse de la collaboration, à la Galerie de France inaugurée en 1942, qui deviendra un des hauts lieux de la peinture non figurative.
Tandis qu'il présente en 1950 une exposition personnelle à la Galerie Billiet-Caputo, plusieurs tapisseries sont exécutées d'après ses maquettes, pour le Mobilier National, par les tisserands Plasse Le Caisne qu'il présente à Manessier (ils réaliseront par la suite l'ensemble de son œuvre tissé). Il participe à « Présences 1951 », exposition inaugurale de la nouvelle Galerie de France de Myriam Prévot et Gildo Caputo et fait un premier séjour, chez le peintre chilien Eudaldo, à Alba-la-Romaine que fréquentent de nombreux artistes[6], notamment Ginés Parra, Theodore Appleby et Stanley Hayter, et où il ne cessera de revenir régulièrement. Grâce au chanoine Ledeur, il se voit confier des restaurations d'églises (à Maîche et Vercel).
Sa femme, le sculpteur Juana Muller, meurt en 1952. « De cette période douloureuse, l'œuvre par la suite ne portera aucune trace. Aucune révolte, aucun pathétique de surface ne viendront en orienter le développement. Le Moal dans son activité créatrice reste l'homme d'un secret parfaitement efficace : cette longue retraite devient peu à peu pour lui l'occasion d'une réflexion sur soi-même et d'un approfondissement des moyens picturaux. Alors que tous le croient arrêté, c'est à ce moment précis qu'il reprend sa marche en avant et pénètre dans une sorte de nouveau monde qu'il avait à peine entrevu », écrira Camille Bourniquel[7].
Après avoir de nouveau exposé en 1959 à la Galerie de France, Jean Le Moal rejoint dans les années 1960 la Galerie Roque où il côtoie Jean Bertholle et Elvire Jan. En 1965 une grande tapisserie pour le chœur de l'église Notre-Dame de Rennes est exécutée par les ateliers Plasse Le Caisne. Jean Le Moal part la même année en Amérique du Sud (Chili, Pérou) pour y accompagner une exposition itinérante de peintres français. En 1966 il compose une mosaïque pour le lycée français de Bruxelles et travaille à des vitraux pour l'église Saint-Louis de Besançon, puis de 1968 à 1972 aux vitraux de la Cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo (300 m2) (ateliers Bernard Allain).
Ayant simultanément installé un atelier à Alba-la-Romaine, Jean Le Moal y peint chaque été des toiles de grands formats, sur les thèmes des Andes, de la mer ou des saisons, qui sont exposées de nouveau à la Galerie de France en 1974. De 1978 à 1990 il réalise les vitraux de la cathédrale de Nantes (500 m2). De 1985 à 1987 Jean Le Moal travaille encore aux vitraux de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, en compagnie notamment de Manessier, Bazaine, Lucien Lautrec et Elvire Jan. En marge de toute intention symboliste comme de toute visée seulement décorative, son travail, selon Jean Le Moal, « doit avant tout créer, dans un espace donné, une lumière telle qu'on se trouve saisi par (un) climat, de prière pour ceux qui désirent prier, de repos, de silence et de gravité pour ceux qui ne prient pas »[8].
Après de nombreuses expositions rétrospectives, en France et à l'étranger, dès les années 1960, en 1970 et 1971 (musées de Rennes, Chartres, Rouen, Dijon, Lille et Caen, puis en 1990-1992 (Lyon, Besançon, Luxembourg, Dunkerque et Nantes), le musée La Cohue à Vannes consacre à Jean Le Moal une exposition, L'invitation au voyage, en 2000. Il fait en 2006 partie des peintres réunis pour l'exposition L'Envolée lyrique, Paris 1945-1956 présentée au musée du Luxembourg (Sénat), (Composition, 1955, Henie Onstad Kunstcenter, Oslo) [catalogue : (ISBN8876246797)].
Juana Muller (1911-1952), épouse de Jean Le Moal, est une sculptrice non-figurative d'origine chilienne.
Anne Le Moal (-4 mai 2023[10]), fille de Jean le Moal et de Juana Muller est, sous le nom d'Anne Ar Moal, peintre, décoratrice et costumière[11] pour le cinéma (L'Annonce faite à Marie d'Alain Cuny) et pour le théâtre, notamment de plusieurs spectacles de Catherine Dasté (Visage de sable, 1977 ; Les Dames de Julietta Jérôme dans le gouffre, 1978 ; Les amours de Don Perlimplin avec Belise dans son jardin, 1984 ; L'Eclipse de la balle, 1987), de Bruno Castan (Pourquoi pas?, 1976) et de Roger Blin (Rue noire, 1983)[12]. Elle est également peintre, photographe et illustratrice d'une dizaine de recueils de poèmes, de 1966 à 2023, principalement de Sylvestre Clancier. En 1973 elle participe à la réalisation d'une mosaïque d’après un carton de Jean Le Moal (avec François Le Moal) pour le lycée d’Hayange et collabore de 1984 à 1990 avec Jean Le Moal aux agrandissements, cartons et colorations des maquettes des vitraux de la cathédrale de Nantes et de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges. Responsable à partir de 1990 durant trois ans du Centre Aire-Libre, Art Contemporain d'Évry-Ville-Nouvelle pendant trois ans, elle y organise des expositions, notamment Regards sur la tapisserie, écritures et signes contemporains[13].
Le Moal abandonne l'année suivante la peinture sur le motif, réalise à Vannes des compositions désertiques de barques et de Menhirs puis à Paris une Composition picassique qui, articulée à une volonté cubiste de construction, s'inscrit dans le climat d'un surréalisme diffus.
L'étrange sérénité du Mystère exprimé dans une forme rigoureuse et plastique : ainsi Le Moal résume-t-il en 1936, dans l'annonce d'une exposition de Témoignage, la démarche qui est la sienne et qui anime encore les gouaches ainsi que les peintures qu'il parvient, malgré la pénurie de toile, à réaliser à Lyon entre 1940 et 1942, alors qu'il est absorbé par la création de décors et costumes pour le théâtre.
Après un séjour en Bretagne Le Moal peint en 1943 à Saint-Pierreville, autour de ses souvenirs de Vannes et des paysages de Haute Ardèche, des toiles qui manifestent un tournant dans son travail. De retour dans le Morbihan, les barques, les quais et les villages du golfe dont il fait de nombreux croquis commencent à constituer l'un des pôles de sa création, l'autre se développant autour d'une série d'« Intérieurs » aux figures féminines, dans lesquels l'espace se trouve structuré par larges plans équilibrés, vivement brossés.
Camille Bourniquel est le premier, dès 1946, à analyser la qualité de l'instant qui émane de ces Intérieurs :« Quand Le Moal peint un intérieur (…) il nous donne l'image du secret incommunicable, le secret de la vie journalière. Un charme est tendu devant la toile, et à l'intérieur, d'un objet à l'autre : ces objets et l'être qu'ils entourent semblent liés par une aventure séculaire. Le temps a usé certains angles, une communication est devenue possible entre ces choses étrangères l'une à l'autre »[14]. Tout au long de 1944 Le Moal développe en peinture ses croquis bretons de quais et bateaux, arbres et murets de pierres (Paysage d'automne du musée de Vannes, Conleau du musée de Rennes).
Dans les années suivantes les structures des mâts et des phares (L'invitation au voyage, 1945) ou des fauteuils et objets familiers (Nature morte à la mappemonde, 1946-1947) se rencontrent et se confondent en rythmes autonomes, ouvrant au peintre la voie de la non figuration (Composition abstraite, 1949).
À partir de 1952, après une période d'exploration des possibilités de ce nouveau langage, Le Moal s'engage dans deux thèmes essentiels, barques et ports (Souvenir du Crotoy, 1954) d'une part, silhouettes indécises des arbres (Les arbres, 1952-1953, du Henie Onstad Kunstcenter d'Oslo) d'autre part, qui convergent dans l'émergence d'une écriture commune, architecturée par les verticales et les horizontales, les obliques et les courbes. En morcelant l'espace, elles unifient le champ des toiles, prennent possession de leur surface tout entière et constituent une trame qui, libérée de toute allusion, ne retient plus que les purs éclats lumineux des moments du jour et des saisons (La Saint-Jean d'été, 1955, du musée de Dijon).
En 1958 Jean Le Moal a l'occasion de redécouvrir les paysages de son enfance à Saint-Pierreville (Haute-Ardèche, 1958). Le monde mouvementé des rochers, des sources (La source, 1959) et des racines (Racines, 1958-1959; Racines et eaux, 1959) l'incite à assouplir, simplifier et progressivement effacer le graphisme jusqu'alors accentué de ses toiles pour diversifier les cheminements et les variations de la lumière.
De plus en plus j'éprouve le besoin de dessiner par la touche et par l'intérieur de la forme, confie-t-il alors[15]. Dans l'élan des masses instables de la couleur traversées par les ravinements d'un graphisme désormais dynamique, ses toiles semblent faire paraître, au-delà des spectacles de la nature « naturée », le jeu mobile des énergies élémentaires d'une nature continuellement « naturante ».
L'émergence de cette nouvelle écriture va permettre à Le Moal d'approcher différemment l'élément marin (L'Océan, 1958-1959, du musée de Quimper; Les Vagues, 1959, musées de Metz) comme les métamorphoses de la lumière au long du cycle des saisons (Flore, 1960, dumusée de Lyon). Les dernières ponctuations qui traversaient ses toiles comme lignes de force s'estompent bientôt et disparaissent, les touches passant les unes dans les autres en franges vibrantes qui achèvent de dissoudre toute structure linéaire (La mer en Bretagne, 1962-1963, et Collines et printemps, 1960-1963, du musée de Fribourg).
Après un voyage durant l'hiver 1965-1966 en Amérique du Sud, les visions que conserve Le Moal des paysages des Andes vont retentir pendant plus d'une décennie dans sa peinture.
« J'en ai rapporté une sorte d'éclatement de ces terres brûlées, quelque chose de flamboyant, dans l'intensité de la lumière », dit-il. Rouges incandescents, jaunes et orangés, ruissellements de verts, auxquels répondent les ombres des violets, envahissent ses toiles (Vers Machu Picchu, 1966, du musée de Rennes; Terres brûlées, 1970-1971, du musée de Luxembourg).
Ce renouvellement s'exprime non seulement dans l'épanouissement de la couleur, au-delà d'une gamme souvent nocturne dans les années précédentes, mais encore dans les formats monumentaux qu'aborde Le Moal (Intérieur, 1966-1967; du musée Tamayo de Mexico; Intérieur ou Hommage à Matisse, 1972, du Centre Pompidou; Archipel, 1972-1973, du musée de Dunkerque).
« Où sont le Chili, le Pérou, dans les nouveaux tableaux de Jean Le Moal? (…) De l'eau, Jean Le Moal peindra les mouvances et les transparences bleues. Et de l'éclat d'un paysage, il peindra le flamboiement jaillissant avec un pinceau de feu. (…) Nul ne saurait voir dans ces tableaux autre chose que de la peinture, de la peinture toute crue et toute fraîche, qui invente elle-même sa structure et sa logique», note Jacques Michel[16].
Sur l'élan de son exposition en 1974 à la Galerie de France, Jean Le Moal va continuer de réaliser des peintures de grands formats, dans lesquelles les Andes resurgissent au milieu de ces thèmes familiers, les espaces marins et terrestres. En 1988, Après l'orage en sera la dernière. Durant ces années, parallèlement à son constant travail dans le domaine du vitrail (en particulier pour la cathédrale Saint-Dié de Saint-Dié-des-Vosges avec Geneviève Asse, Jean Bazaine, Gérald Collot, Elvire Jan, Lucien Lautrec, Alfred Manessier), il multiplie ce qu'il appelle familièrement ses « Petits formats », dont les premiers remontent aux années 1960 et sur lesquels il travaillera jusqu'au début des années 2000.
« Ces sources vives, le contact permanent avec la nature, et non pas la représentation de la nature, qui chez tant de peintres figuratifs trahissait, en définitive, un divorce radical d'avec la nature, une incompréhension de son âme profonde et même de ses formes essentielles, le contact à la fois sensoriel et affectif, tel que pouvait l'avoir Corot, inspire tout autant qu'un Bazaine ou un Estève, Le Moal, ce Breton qui associe à tant de lucidité et de calme précision une imagination celtique et une perception frémissante du monde. Une certaine parenté avec Bonnard, dans la sensibilité vibrante, mais aussi la volonté de dépasser l'Impressionnisme, de surmonter ce qui pourrait n'être que jeu, de fixer dans une architecture des masses colorées le papillotement impressionniste, d'enfermer des formes volontiers fuyantes dans des contours stricts, d'une géométrie ductile, mais ferme. »
« Pour le peintre non figuratif la nature redevient le lieu même des analogies spirituelles, l'image de la plus profonde identité de l'esprit et de la matière en voie d'évolution. ces mouvements peuvent être ceux des branches d'un arbre, de pierres au fond d'un torrent, de nuages chassés par le vent au-dessus de la garrigue, ils s'offrent à nous dans l'entière similitude d'une création jamais achevée, dans un va-et-vient d'une amplitude cosmique qui épouse le rythme même de l'esprit jamais en repos. »
« L'art de Le Moal est un exemple de l'apport du langage de l'abstraction à la peinture française, ou bien à l'inverse de l'apport de la peinture française à l'art abstrait. Il ne se soumet ni à l'expression pure des formes, ni au message uniquement subjectif: art humain et communicatif, il élargit par sa beauté et sa qualité intérieure notre perception de la vie. »
« Ports bretons, arbres du bocage de l'Ouest, grèves picardes, toute la nature chante la même mélodie en mineur que les meubles, les humbles ustensiles de ménage, les lampes, les mappemondes, les livres, dont il peuple ses scènes d'intimité (…). Rien de petit, toutefois, rien de timide dans ces ouvrages. Leur volonté d'architecture suffirait à faire éviter ces dangers. (…) De ces architectures aux rythmes simples et nombreux, que vivifie une lumière très juste, un sentiment se dégage, d'aisance aimable, d'élégance sobre, de pureté surtout, qui fait penser à Braque, à Seurat, à Corot, à tous ces représentants de la tradition « racinienne » de la France dont Le Moal est l'héritier. »
« Le problème qui se pose à Jean Le Moal [à la cathédrale de Nantes] est de donner fois une lumière suffisamment grande dans le chœur pour soutenir la clarté d’un vaisseau de 107 mètres. Il prend le parti de garder des teintes claires dans le chœur et le déambulatoire pour ne pas être en rupture avec la nef. En outre, afin de densifier le vitrail sans forcer sur la couleur, il utilise la grisaille de manière très soutenue. La cathédrale, placée en hauteur est, par ailleurs, située dans un espace dégagé, aucune construction ne venant assombrir l'intérieur. L'utilisation de grisaille permet alors d'éviter à l'édifice d'être trop ébloui. Les parties les plus hautes, recevant une lumière plus vive, nécessitent donc plus de grisaille. En outre, pour s'accorder à l'architecture gothique flamboyante, Jean Le Moal choisit une qualité de couleur elle-même flamboyante, jouant avec des "notes majeures", chaudes, et des "notes plus aiguës et plus froides", le tout traité dans un rythme ascendant en équilibre avec l'élévation des piliers.(…) Jean Le Moal s'intéresse tout particulièrement à la grande rose de la façade occidentale. Il réutilise les morceaux de verre ancien donc dans sa composition non figurative. En outre, il conçoit le vitrail de la rose comme un écho à ceux du chœur. Les couleurs se répondent entre les deux parties de l'édifice. »
« Si la peinture de Jean Le Moal ne se construit pas décorativement à partir d'un vocabulaire figé de figures, lignes, taches ou gestes, elle ne décrit ni les rivages de Bretagne, ni les collines de l'Ardèche, ni le plateau des Andes que les toiles évoquent dans leurs titres. De manière plus complexe et plus enrichissante, à l'occasion de paysages différents, c'est la peinture que le peintre chaque fois voit différemment. Devant les provocations du monde qu'éveille activement son travail, graphisme serré des gréements ou des arbres, formes plus tourmentées des sources et des torrents, des garrigues et des rochers, lumières pures de l'océan ou de l'été, c'est, au-delà d'une simple multiplicité de visions, quelque dimension nouvelle de son langage qu'il apprend à reconnaître. Déplaçant son attention, modifiant l'équilibre librement ouvert des éléments qui le composent, c'est une nouvelle approche du visible qu'il sait alors découvrir. (…) Au long d'une œuvre qui s'étend sur la plus large part du XXe siècle, (…) à l'opposé de toute représentation de la réalité, imitation vaine ou timide transposition, schématisation, Le Moal métamorphose l'exercice de son art dans le sens de la plus pure présentation. Non seulement il apparaît comme l'un des inventeurs essentiels, dans les années quarante, du regard non-figuratif mais encore ne cesse, dans les décennies suivantes, d'en varier la focalisation en une saisie à mesure plus aigüe de l'être du visible. »
Dans ses premières gravures au burin Le Moal accentuent les trames qui structuraient, au seuil de la non-figuration, les compositions, deux ans plus tôt, de ses encres[23] telles Bateaux au port ou Arbres (1946), conservées au Cabinet d'art graphique du Musée national d'art moderne[24].
Entre allusion et non-figuration, ses estampes entretiennent par la suite de nombreux rapports avec le développement de ses peintures, les unes se transposant réciproquement dans les autres autour de thèmes communs[25]. Plusieurs d'entre elles font transparaître dans les fins graphismes les silhouettes de visage d'enfant, de poisson ou d'arbre, qui affleurent simultanément au milieu de l'espace morcelé de ses tableaux[23]. L'Oiseau (burin, 1951, Musée de la Cour d'Or, Metz[26]) reprend l'un des thèmes qui apparaît dans l'œuvre de Le Moal dès 1938 (Figure à l'oiseau ou Personnage à l'oiseau, 1938, huile sur toile, Musée Paul Dini, Villefranche-sur-Saône).
La technique de l'eau-forte engage différemment Le Moal dans un assouplissement de ses compositions, telle celle qui évoque dans Le Blé (eau-forte, 1951, Musée de la Cour d'Or, Metz[27] une accumulation de gerbes. Manifestant son intérêt constant pour les civilisations anciennes, Archéologie orientale (1949, eau-forte, Musée d'art moderne de Saint-Étienne et Musée de la Cour d'Or, Metz[28]) assemble sur plusieurs registres des signes parents de ceux que réunissent la même année sous les titres d'Archéologie et de Signes et fossiles plusieurs de ses peintures.
La Bibliothèque nationale de France conserve dans ses collections douze estampes de cette première série. En 2000 le catalogue de l'exposition Jean Le Moal, l'invitation au voyage présentée par La Cohue-Musée de Vannes (préface d'André Guégan, textes de Marie-Françoise Le Saux) reproduit neuf de ces gravures.
À partir de 1952 Jean Le Moal se tourne plutôt vers la lithographie en couleurs (Les bateaux, lithographie, vers 1952-1953, Musée de la Cour d'Or, Metz ; Poisson, 1952, lithographie, Musée de Soissons), notamment de 1957 à 1959 pour une série sur le thème des saisons[23] (Automne, lithographie, 1957 ; Hiver, lithographie, 1959 ; Printemps II, lithographie, 1959, Bibliothèque nationale de France).
Par la suite Jean Le Moal revient sporadiquement à la gravure dans les années 1960 en utilisant les techniques de la pointe sèche et de l'eau-forte[23]. À l'occasion de la publication en 1986 d'un album reproduisant ses dessins de Nus, principalement des années 1930, il a de nouveau recours au burin et à l'aquatinte mais aussi à la pointe de diamant pour une dernière série de gravures sur le même thème[29].
1946 : La Cueillette des fruits (1,80 × 2,20 m), atelier Rivière des Borderies, Felletin, Aubusson.
1947 : Les Pins et Objets sur une table maquettes pour les ateliers d'Aubusson.
1948 : Rideau de Scène du Studio des Champs-Élysées, Paris.
1951 : La Comédie (2,20 × 1,80 m), ateliers Plasse Le Caisne, Mobilier national n° inventaire GMT-17048-000; La Tragédie (2,20 x 1,80 m), ateliers Plasse Le Caisne, Mobilier national ninventaire GMT-17049-000[30].
1951 : La Forêt, (1,60 × 2,10 m), ateliers Plasse Le Caisne.
1952 : Le Golfe du Morbihan, (1,88 × 2,25 m), ateliers d'Aubusson.
1962 : Espaces (2,20 × 2,50 m), ateliers Plasse Le Caisne.
1965 : Tapisserie (7,40 × 2,40 m) pour le chœur de l'église Notre-Dame, Rennes, ateliers Plasse Le Caisne.
1988 : Tapisserie (3,40 × 3,60 m), réalisation Christine Giraudon Plasse Le Caisne.
1958 : Chapelle Notre-Dame de la Paix, Le Pouldu (Finistère), en collaboration avec Manessier, trois vitraux, verres et plomb, ateliers Jean Barillet.
1961 : Église Saint-Martin, Brest (Finistère), sept vitraux pour le chœur (4 × 1,10 m), verre et plomb, ateliers Jean Barillet.
1962 : Couvent des Carmes, Villa de la Réunion (5 avenue de la Réunion, Paris XVIe), en collaboration avec Willy Anthoons, Elvire Jan, Jean le Moal, Alfred Manessier et Hans Seiler, un vitrail, verre et plomb, ateliers Bernard Allain.
1962 : Église de Saint-Servan-sur-Oust (Morbihan), en collaboration avec Bertholle et Elvire Jan, quatre vitraux pour le transept (1,85 × 0,95 m et 3,20 × 1,40 m), verre et plomb, ateliers Bernard Allain.
1964 : Chapelle du Couvent de la Retraite, Rennes (54, rue Saint-Hélier), un vitrail (2,15 × 1,98 m), verre et plomb, ateliers Bernard Allain (conception du plan, autel, ambon, croix et lutrin, de Willy Anthoons).
1966 : Église de Vercel (Doubs), deux vitraux pour le chœur (4 × 1,65 m), verre et plomb, ateliers Bernard Allain.
1966 : Église Saint-Louis, Besançon, Doubs, architecte Rémy Le Caisne, aménagement en collaboration avec l'architecte de la chapelle de semaine (autel, un vitrail), structures du dôme éclairant le maître-autel, baptistère-fontaine, trois vitraux pour la nef et deux oculi en façade, verre et plomb, ateliers Bernard Allain.
1968-1971 : Cathédrale Saint-Vincent, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ensemble de vitraux pour le chœur, rosace et galerie (6,5O × 9,50 m), trois lancettes et huit vitraux latéraux, ensemble des vitraux pour le déambulatoire et le transept, verre et plomb (500 m2), ateliers Bernard Allain.
1978-1988 : Cathédrale de Nantes (Loire-Atlantique), vingt-neuf vitraux pour le chœur et le déambulatoire, trois vitraux pour une chapelle du déambulatoire, verre et plomb (500 m2), ateliers Le Chevallier.
1982 : Église de Valréas (Vaucluse), trois vitraux, verre et plomb, ateliers Le Chevallier.
1985 : Église de Notre-Dame de l'Épine, Berlens (Suisse), trois vitraux, verre et plomb.
Présence d'Apollinaire. Publication faite à l'occasion de l'exposition organisée par Gaston Diehl pour les 25 ans de la mort d'Apollinaire à la galerie René Breteau à Paris du au [32].
Paul Arma, Prismes sonores. Pour orchestre, partition, couverture dessinée par Jean Le Moal, Choudens éditeur, 1971.
1961, Le Moal, La Bussola, Turin et Galerie Pogliani, Rome ; catalogue : préface de Luigi Carluccio
1961, Jean Le Moal, Overbeck-Gesellschaft Lübeck, Lübeck et Kunst und Museumverein Wuppertal-Barnem, Wuppertal; catalogue : préface de Hans-Friedrich Geist
2000, Jean Le Moal, l'invitation au voyage, La Cohue-Musée de Vannes ; catalogue : préface d'André Guégan, textes de Marie-Françoise Le Saux (ISBN2909299147)
2001, Jean Le Moal, Peintures, Lithographies, Gravures, Château de Vogüé
2008, Jean Le Moal, Un chemin de lumière, De chapelles en cathédrales, l'œuvre vitrail, musée Pierre-Noël, Saint-Dié-des-Vosges ; catalogue : textes de Daniel Grandidier et Michel-Georges Bernard (ISBN978-2-9532029-2-2)
Le Moal Manessier, Dialogue entre amis, préface de Lydia Harambourg, textes de Christine Manessier et Michel-Georges Bernard, musée de Millau, 2014.
2015, Jean Le Moal, peintures et œuvres sur papier (1934-1987), Maison des arts, Châtillon ; catalogue : textes de Lydia Harambourg, Philippe Le Burgue et Michel-Georges Bernard
2017-2018, Jean Le Moal, musée de Valence, art et archéologie, - ; Musée de l'hospice Saint Roch, Issoudun, - ; Musée des beaux-arts de Quimper du au ; catalogue : textes de Philippe Bouchet, Kate Kangaslahti, Guitemie Maldonado, Jacques Beauffet, Michel-Georges Bernard, Michel Duport, entretien avec Philippe Le Burgue (ISBN978-2-35906-206-9)
2022, Les petits formats de Jean Le Moal, galerie Laurentin, Paris ; e-catalogue : texte de Michel-Georges Bernard
Montparnasse années 30 - Bissière, Le Moal, Manessier, Étienne-Martin, Stahly… Éclosions à l’Académie Ranson, Rambouillet, Palais du roi de Rome ; catalogue : Éditions Snoeck, 2010. (ISBN978-90-5349-796-8)
Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, - , Lyon, Fages éditions, 2011 ; catalogue, 320 p. (ISBN9782849752517)
Abstraction 50, l'explosion des libertés, Ville de Rueil-Malmaison, - , Éditions du Valhermeil, 2011 ; catalogue : 128 p. (reproductions : Sans titre, 1949, 27 × 22 cm, et La Forêt, 1951, 86 × 107 cm, p. 8 et 24-25) (ISBN9 782354 670948)
L'art en guerre, France 1938-1947, Paris, musée d'art moderne de la Ville de Paris-Paris Musées, 2012 ; catalogue : 496 p. [Jeunes peintres de tradition française, p. 116-124 et 368 (reproduction : La lecture, p. 118)] (ISBN978-2-7596-0185-1)
Montparnasse/Saint-Germain-des-Prés, six regards sur l'abstraction lyrique, Le Mans, musée des beaux-arts de Tessé, - ; catalogue : 72 p. (9 reproductions) (ISBN978-2-91105-740-3)
Regards sur l'École de Paris, musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Metz, février- ; catalogue.
Michel Florisoone, Raymond Cogniat et Yves Bonnat, dans Un an de théâtre, 1940-1941, illustrations de Bertholle, Carlotti, Le Moal, Yves Bonnat et Jacques Grange, Lyon, éditions de la France Nouvelle, 1942.
François Stahly, Jean Le Moal, dans Werk no 5, Winterthour, 1950.
{es} Marta Colvin, Jean Le Moal, dans Pro-Arte no 88, Santiago, .
Michel-Georges Bernard, De nouvelles œuvres de Jean Le Moal (1909-2007) rejoignent les collections du musée national d'Art moderne, dans « La Revue des musées de France, revue du Louvre », Paris, , p. 93-104.
Petites Scènes Grand Théâtre, le théâtre de création de 1944 à 1960, ouvrage conçu et réalisé sous la direction de Geneviève Latour, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, 1986, 304 p. [notamment p. 192-195 et 205-207].
Gildo Caputo, entretien avec Patrick-Gilles Persin, dans Cimaise, avril-.
Alain Vollerin, Le groupe Témoignage de Lyon, Mémoire des Arts, Lyon, 2001 (120 p.) (ISBN2-912544-16-5).
Vitraux d'ici, vitraux d'ailleurs, propos d'artistes préfacés par Annie Delay, Éditions Complicités, Grignan et Angle Art Contemporain, Saint-Paul-Trois-Châteaux, 2001 [entretien de Jean Le Moal avec Christine Vaque, , p. 17-20] (ISBN2910721426).
Yves Bouvier, Christophe Cousin, Audincourt, le sacre de la couleur: Fernand Léger, Jean Bazaine, Maurice Novarina, Jean Le Moal au Sacré-Coeur, Besançon, Canopé-CRDP de Franche-Comté, 2007.
Laurence Bertrand Dorléac, Après la guerre, collection Art et artistes, Gallimard, Paris, 2011.
L'art en guerre, 1938-1947, Paris, Connaissance des arts, hors-série, 2012, p. 44-49 (reproduction : La lecture, p. 46).
Annie Mirabel (sous la direction de Dominique Buis, Marie-Jo Volle, Nathalie Garel), Jean Le Moal : in Peindre l'Ardèche, Peindre en Ardèche - de la préhistoire au XXe siècle, Privas, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, , chap. 2 (« Peintres du Vivarais, Peintres d'Ardèche »)
Jean Le Moal, texte de Robert Marteau, Peintres d'aujourd'hui, production Jacques Simonnet, 1962.
Jean Le Moal, Le Forum des arts, émission d'André Parinaud, Antenne 2, .
Jean Le Moal, Portrait d'artiste, réalisation de Liliane Thorn-Petit, production RTL, 1978.
Le Moal 85, film et vidéo, réalisation Pascal Bony, Gresh production, 1985.
Jean Le Moal, entretien avec Bernard Gavoty, réalisation d'Alain Vollerin, Mémoire des arts, Lyon, 1989 (23 minutes).
Jean Le Moal, 20 ans de peinture, ELAC 1990, introduction d'Odile Plassard, entretiens avec René Deroudille et Jean-Jacques Lerrant, réalisation d'Alain Vollerin, Mémoire des arts, Lyon, 1990 (23 minutes).
Jean Le Moal, Les arts et les gens, émission de Pierre Descargues, France-Culture, .
Jean Le Moal, réalisation de Catherine Berthelot, production Pierre Roustang, 1991.
Jean Le Moal, Les arts et les gens, émission de Pierre Descargues, avec Alin Avila et Valère Bertrand, France-Culture, .
Jean Le Moal, un peintre de la lumière, film de Daniel Garabédian, dgmh, Paris, 2011 (41 minutes).
Jean Le Moal, film-interview de Michel Pfulg (1990), Éditions Artprod, Montreux (CH), 2011 (51,54 minutes).
Jean Le Moal, un peintre à la croisée des arts, film de Daniel Garabédian, dgmh, Paris, 2016 (« Le vitrail », 33 minutes ; « Le théâtre », 16 minutes ; « La sculpture », 16 minutes ; « La tapisserie », 11 minutes).
↑Chronologie de l'Académie Ranson établie par Alexandra Charvier dans Montparnasse années 30 - Bissière, Le Moal, Manessier, Étienne-Martin, Stahly… Éclosions à l’Académie Ranson, Rambouillet, Palais du roi de Rome, Éditions Snoeck, 2010, p. 85-86).
↑Marie-Berthe Aurenche confie à Jean Le Moal qu'elle connaît depuis plusieurs années des tableaux de Max Ernst pour Julien Levy, ajoutant qu'il leur organiserait une exposition. Bertholle, Le Moal et Zelman expédient leur tableaux avant leur départ mais par suite de complications administratives ils ne parviennent pas, arrivés à New York, à les récupérer auprès des douanes pendant quinze jours. Zelman retrouve alors l'adresse d'une amie américaine qui parvient à arranger l'affaire. Julien Levy, redoutant des représailles s'il exposait de la peinture française, se montre en fait peu désireux de réaliser l'exposition mais finit par accepter de la présenter, seulement pour deux jours, sans invitation, affiche ni publicité. « Personne ne vint voir notre exposition et il en fut soulagé », concluait Bertholle (Philippe Leburgue, Jean Bertholle, Neuchâtel, Ides et Calendes, p. 29-30 et Michel-Georges Bernard, op. cit., p. 51)
↑Hans-Friedrich Geist, préface au catalogue des expositions aux musées de Lübeck et Wuppertal, 1961
↑Bernard Dorival, préface au catalogue des expositions rétrospectives aux musées de Metz et de Luxembourg, 1963 (n. p.)
↑Hélène Claveyrolas, L'intégration des vitraux des peintres de la Nouvelle École de Paris dans les monuments anciens après 1945, DEA d'Histoire de l'Art, Paris IV-Sorbonne
↑ abcde et fLa collection d'art moderne, musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Silvana Editoriale, 2014, p. 62
↑Michel-Georges Bernard, De nouvelles œuvres de Jean Le Moal (1909-2007) rejoignent les collections du musée national d'Art moderne, dans « La Revue des musées de France, revue du Louvre », Paris, juin 2010, p. 93-104
↑Michel-Georges Bernard, Jean Le Moal, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, p. 98-99
↑La collection d'art moderne, musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Silvana Editoriale, 2014, reproduction p. 64
↑La collection d'art moderne, musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Silvana Editoriale, 2014, p. 62, reproduction p. 65
↑La collection d'art moderne, musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, Silvana Editoriale, 2014,p. 62 reproduction p. 63
↑Michel-Georges Bernard, Jean Le Moal, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001, p. 164