L'institut est créé par la loi relative à l'action extérieure de l'État du [1] et organisé par le décret no 2010-1695 du [2]. Il remplace l’association Culturesfrance avec un périmètre d’action élargi et des moyens renforcés.
L'Institut français travaille en étroite relation avec le réseau culturel français à l’étranger constitué de 98 instituts français et de 386 Alliances françaises dans le monde[5]. Le processus de rattachement à l’Institut français des structures culturelles d’une dizaine de missions diplomatiques a été mené à titre expérimental : le Cambodge, le Chili, le Danemark, les Émirats arabes unis (EAU), la Géorgie, le Ghana, l’Inde, le Koweït, le Royaume-Uni, le Sénégal, la Serbie, Singapour et la Syrie[6] sont les pays où est expérimenté de 2011 à 2014 le rattachement à l'Institut français[7],[8], mais il est jugé non concluant et le ministre décide de renoncer à ce projet[9].
En créant l'Institut français, le gouvernement a en effet souhaité confier à une même agence la promotion de l’action culturelle extérieure de la France en matière d’échanges artistiques - spectacle vivant, arts visuels, architecture -, de diffusion dans le monde du livre, du cinéma, de la langue française, des savoirs et des idées. À ce titre, il développe un nouveau programme de diffusion de la culture scientifique.
L’Institut français poursuit les missions d’accueil en France des cultures étrangères, à travers l’organisation de « saisons » ou festivals et de coopération avec les pays du sud, en assurant notamment la gestion du Fonds Sud cinéma, dispositif de soutien au cinéma du sud, en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l'image animée. Il développe un programme de résidences internationales en France comme à l’étranger.
Il assure également de nouvelles missions de formation et professionnalisation des agents du réseau culturel français à l’étranger.
Depuis 2019, de nombreux Instituts français ont monté un partenariat avec l'ONG International Impact, afin de permettre à des jeunes français d'effectuer un service Civique international[10].
Les orientations de l'Institut sont précisées par un contrat d'objectifs et de performance[11]. Le troisième contrat couvre la période 2020 à 2022. Dans le projet de loi de finances pour 2021, la subvention à l'Institut français est de 28,8 millions d'euros (la subvention du ministère de la culture est vingt fois moins importante que celle du ministère de l'Europe et des affaires étrangères). Le contrat assigne quatre axes stratégiques : accompagner le rayonnement de la culture et des industries culturelles et créatives françaises et francophones ; promouvoir la langue française et soutenir les centres de langue ; renforcer la démarche partenariale au service du développement international ; poursuivre la modernisation de la gestion de l'établissement.
Histoire des instituts et centres culturels français
Historiquement les instituts français créés dans la première moitié du XXe siècle sont nés grâce à l'implication d'établissements universitaires, alors que les centres culturels français, créés généralement plus tard, dans la seconde moitié du XXe siècle ou au début du XXIe siècle ont été créés directement par l'État français. Cette différence n'existe plus et les centres culturels adoptent désormais progressivement la dénomination d'institut français.
Certains établissements ont un statut binational, régi par un accord intergouvernemental, notamment en Guinée (Conakry), en Guinée-Bissau (Bissau), au Mozambique (Maputo), en Namibie (Windhoek) ou au Niger (centre culturel franco-nigérien Jean Rouch de Niamey).
Les 98 Instituts français, ainsi que leurs 128 antennes[12] sont des établissements relevant du ministère chargé des Affaires étrangères chargés de promouvoir la coopération culturelle, intellectuelle et audiovisuelle entre professionnels, de présenter la création contemporaine française et francophone pour tous les publics (à commencer par le jeune public), de promouvoir l'enseignement supérieur français auprès des étudiants et enseignants étrangers et d'offrir une offre complète d'enseignement de la langue française.
Ils ont généralement au sein des ambassades de France dont ils dépendent, un statut d'établissement à autonomie financière qui, sans leur conférer la personnalité juridique, donnent à leur directeur la qualité d'ordonnateur et la responsabilité du budget dévolu à l'établissement (dotation du ministère des Affaires étrangères et ressources propres), avec un fonds de réserve non soumis à l'annualité qui permet une programmation pluriannuelle. À partir de 2010, le ministère a mis en œuvre un programme de fusion rassemblant dans chaque pays les différents instituts français préexistant et le service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France dans un institut français unique.
Ils sont financés majoritairement ou partiellement par leurs recettes propres, levées au titre de leur offre de cours de français langue étrangère (structurellement bénéficiaire) et du mécénat (pour ceux ayant une véritable ambition en matière d'ingénierie culturelle). L'impact de l'investissement financier consenti par l'État français pour l'entretien de ce réseau (charges de fonctionnement, charges de personnel) doit ainsi être évalué au cas par cas en fonction de l'effet de levier de son investissement ; l'ensemble du dispositif de coopération culturel français à l'étranger est désormais couvert par des procédures de contrôle de gestion qui permettent, de manière quantitative (et dans une moindre mesure qualitative) d'évaluer le ratio coût/efficacité de ce dispositif).
Aujourd'hui, les instituts français et centres culturels français (CCF) constituent des leviers indispensables pour le développement de coopérations en réseau entre professionnels de la culture et de l'enseignement ainsi que pour la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Un rapprochement entre l'Institut français et la Fondation des alliances françaises est esquissé dans une convention en date du 2 octobre 2019, s'appuyant sur les préconisations d'un rapport de Pierre Vimont, ambassadeur de France[13].
Alep, Damas et Lattaquié (a fusionné en 2003 avec l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient et le Centre d'études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain de Beyrouth pour donner l'Institut français du Proche-Orient.)
L'événement déclencheur est le Blackmarket for Useful Knowledge and Non-Knowledge n°18[28], organisé par la plateforme artistique Council, provoquant 150 dialogues et exercices pour rétrécir et étendre l'humain, le , au Musée de l'Homme à Paris, sur le thème : devenir terriens[28].
Le , la Nuit des idées[29], initiée par l'Institut français[30], propose un vaste débat international d'idées sur une thématique renouvelée chaque année :