Un Bell P-59B Airacomet au musée national de l'US Air Force. | ||
Constructeur | Bell Aircraft Corporation | |
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Rôle | Avion de chasse | |
Premier vol | ||
Nombre construits | 57 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | General Electric J31-GE-5 | |
Nombre | 2 | |
Type | Turboréacteurs | |
Poussée unitaire | 8 800 N | |
Dimensions | ||
Envergure | 13,86 m | |
Longueur | 11,83 m | |
Hauteur | 3,76 m | |
Surface alaire | 35,9 m2 | |
Masses | ||
À vide | 3 609 kg | |
Avec armement | 4 913 kg | |
Maximale | 5 765 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 664 km/h | |
Rayon d'action | 386 km | |
Armement | ||
Interne | 1 canon de 37 mm 3 mitrailleuses Browning M2 de 12,7 mm |
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Externe | 908 kg de charge (bombes, roquettes, réservoirs) | |
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Le Bell P-59 Airacomet est le premier avion de chasse à réaction conçu par les États-Unis. Il a fait son premier vol en octobre 1942 mais, à cause de ses performances décevantes, n'a jamais été engagé pour des missions de combat. Moins de 60 exemplaires ont été construits.
En avril 1941, les Américains sont informés des travaux britanniques sur un avion à réaction, le Gloster E28/39. Quelques mois plus tard, ils décident d'obtenir une licence pour faire construire le réacteur par la société General Electric, tandis que la compagnie Bell se voit confier le développement d'un avion de chasse équipé de ce réacteur. Les travaux sont lancés dans le plus grand secret au point que, afin de tromper les éventuels espions allemands, tant l'avion que le réacteur reçoivent une désignation qui correspond à d'autres projets plus classiques en cours.
La construction d'un prototype commence dès le début de l'année 1942, et le premier vol a lieu le . Évidemment, de nombreux problèmes apparaissent lors des essais, mais ils sont résolus progressivement. Deux autres prototypes suivent en 1943, puis quatre avions de présérie avec des réacteurs plus puissants. Le dernier d'entre eux est doté de l'armement définitif : 3 mitrailleuses de 12,7 mm et un canon de 37 mm.
Fin 1943, un exemplaire de présérie est envoyé au Royaume-Uni en échange d'un Gloster Meteor. Les pilotes britanniques le trouvent sous-motorisé, ce qui entraîne une faible accélération et une longueur de piste importante au décollage. Deux avions sont également prêtés à l'US Navy, qui les juge totalement inaptes à l'emploi sur un porte-avions.
Déçue par les faibles performances du P-59, lequel ne dépasse alors pas 658 km/h en pointe (ce qui est inférieur aux plus récents des avions à hélice alors utilisés) et souffre également d'une autonomie insuffisante, l'armée américaine abandonne tout espoir de l'utiliser comme avion de combat. Une commande de cent avions est annulée fin 1943. Deux lots de 21 P-59A et 29 P-59B sont construits, avec l'adoption d'un réacteur plus puissant en cours de production. L'Airacomet est alors uniquement utilisé pour entraîner pilotes et mécaniciens à l'utilisation et la maintenance d'un avion à réaction.
Les ingénieurs de Bell avaient entamé des travaux sur un XP-59B monoréacteur. Ce dossier fut transmis fin 1942/début 1943 à la société Lockheed, qui s'en servit pour développer le premier avion de combat à réaction américain réellement opérationnel : le Lockheed P-80 Shooting Star.
Six P-59 sont conservés.